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Publié le , Rédaction TOUT LYON
1- Phénomène mondial, prudence globale
2- A Lyon, la demande de bitcoin s’accélère
3- Feel mining sécurise les actifs numériques
4- Le groupe Casino se penche sur les technologies de monnaie virtuelle
5- Aurore Galves-Orjol : “Le bitcoin ne va pas tuer les banques”
Dossier réalisé par Noémie Coquet, Caroline Thermoz-Liaudy et Julien Thibert
Au Canada, le site Bylls permet d’acquitter ses factures en Bitcoin. À l’échelle internationale, le PDG de Paypal, Dan Schulman, a annoncé le 30 mars la création d’un service dédié auprès de ses 377 millions d’utilisateurs.
Une semaine avant, l’annonce du multimilliardaire américain Elon Musk de donner à ses clients la possibilité d’acheter une Tesla avec des bitcoins avait fait grand bruit.
En France, et la région Auvergne-Rhône-Alpes n’échappe pas à l’enthousiasme autour de ces “monnaies” – bien que le statut juridique n’en fasse pas une monnaie à part entière comme l’Euro et suscite aussi de la méfiance – des entreprises comme le Comptoir du Bitcoin à Lyon ou Feel Mining à Grenoble, entreprise spécialisée dans le “minage”, c’est-à-dire la fabrication d’actifs numériques, se sont développées ces dernières années.
Même le groupe stéphanois Casino s’y intéresse. Le spécialiste de la grande distribution est entré au capital de l’entreprise parisienne Lugh, le 17 mars dernier, à l’origine de la création du premier actif numérique français adossé à l’Euro.
Coinhouse, la Société Générale, Casino et le cabinet d’expertise juridique PwC France et Maghreb, se sont associés dans le projet, qui, une semaine aprés son lancement, a atteint 40 % de transactions avec ce crypto actif appartenant à la famille des “stablecoin”. La société envisage, à terme, un usage pour les biens et les services dans le secteur du tourisme, notamment.
© Google Maps Streetview / Le groupe Casino s’intéresse de près au sujet.
Depuis l’année dernière, Chloé Desenfans, CEO et présidente de Feel Mining, a vu le profil de ses clients investisseurs évoluer depuis la création de sa société, en 2018. La start-up iséroise a constaté la montée en puissance de l’engouement pour cette nouvelle matière financière au cours des derniers mois.
“C’est un phénomène mondial qui ne tient pas uniquement à la prise de valeur du Bitcoin mais aussi à une prise de conscience de plus en plus importante des opportunités qu’offre cette technologie. […]
Nous constatons une hausse significative de nos chiffres depuis le début de cette crise économique, les gens cherchent à placer leur argent différemment, à diversifier leurs actifs mais aussi à sécuriser leur argent en le “sortant” du système financier traditionnel et en évitant ainsi de l’exposer à d’éventuelles faillites bancaires. Lors du premier confinement, nous avons littéralement été pris d’assaut sur notre support tchat. Sans doute car les investisseurs avaient enfin le temps de le faire et que la situation économique mondiale les a inquiétés”, commente-t-elle.
Pourtant, la France reste encore prudente sur le recours à la cryptomonnaie, préférant d’ailleurs employer le terme d’actif à celui de monnaie. Le caractère anonyme de ce moyen de paiement et le vide juridique existant sur le fait de devoir justifier sa provenance, auprès d’un organisme bancaire classique, présentent des explications sur ce point.
Pour autant, la loi Pacte, entrée en vigueur le 24 mai 2019, a redessiné les contours d’exercice des entreprises ou tiers spécialisées dans les actifs numériques. Elle a notamment imposé aux Prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), au 19 décembre 2020, la mise en conformité d’enregistrement auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
© Pxhere.com
Treize PSAN sont affichés pour l’heure dans la liste blanche de l’AMF relative à cette activité. Dans une note à l’intention des particuliers, datée du 4 décembre 2020, Bercy a d’ailleurs rappelé que “selon l’article L111-1 du Code monétaire et financier (CMF), la monnaie de la France est l’euro”.
C’est donc la seule monnaie ayant cours légal en France. Aussi, si un professionnel peut accepter de se faire payer en cryptomonnaie, “rien ne l’empêche non plus de les refuser”. Alertant sur les risques que peuvent représenter, le ministère de l’Économie renvoie vers l’AMF.
Celle-ci répertorie en ligne une liste noire des sites Internet non autorisés et considérés comme suspects dans l’univers de la monnaie virtuelle, ainsi que des recommandations d’usage à l’intention des investisseurs potentiel.
© Pxhere.com
Car comme n’importe quel autre investissement, la cryptomonnaie représente bien des risques de perte en capi-al et son cours, hormis pour les “stablecoin”, est soumis à une forte volatilité. Le Bitcoin (BTC), créé en 2010 par Gavin Andersen, en est l’exemple le plus probant (et aussi le plus populaire).
Après l’annonce de Paypal quant au lancement du service “Checkout with Crypto”, le cours du bitcoin a gagné plus de 1 000 dollars sur le marché des cryptomonnaies. Le BTC fonctionne par cycle de quatre ans. Un cycle – le halving – au terme duquel sa valeur chute pour grimper de nouveau en flèche dans les mois qui suivent.
Le dernier halving en date, après ceux des 28 novembre 2012 et du 9 juillet 2016, s’est produit le 11 mai 2020, consécutif en France au premier déconfinement. La valeur du bitcoin a été divisée par deux à l’issue de cette période. Au 11 mai, un bitcoin valait 4 000 dollars alors qu’il représentait le double en février 2020.
Comme attendu, dès septembre 2020, le phénomène s’est inversé : au fur et à mesure que la valeur du BTC montait en flèche pour atteindre le 8 mars 2021, un montant équivalent à 42 730 € du bitcoin. “Les valeurs refuge telles que l’or ont ensuite subi un phénomène de baisse”, relève Anthony Gonnet-Vandepoorte, ingénieur en sciences numériques, et conseil auprès des particuliers sur l’investissement en cryptomonnaies.
Les citoyens, et notamment les particuliers, ont commencé à appréhender cette monnaie comme un moyen de s’enrichir et de réaliser des investissements, non sans risques. Parmi les risques majeurs avant de se lancer dans le grand bain – plus de 2 000 cryptomonnaies existent aujourd’hui dans le monde, référencées sur le site coin- marketcap.com – celui du piratage informatique. Un utilisateur en a récemment fait les frais et s’est vu déro- ber l’équivalent de 600 000 dollars en Bitcoin. Ceci après avoir téléchargé sur son smartphone une réplique, pourtant certifiée par Apple, de la plateforme Trezor, entreprise spécialisée dans la gestion de portefeuille en bitcoin.
© Pxhere.com
Réseau dit « pair à pair », le Bitcoin ne possède pas de serveur central, donc non censurable et peu sensible aux possibles piratages. Cette cryptomonnaie est sécurisé par le biais des mathématiques et non par un tiers de confiance faillible. Les spécialistes évoquent “un réseau mondial et inarrêtable” et une monnaie “programmable”. Ainsi, le Bitcoin, permet la programmation de transactions pour des cas d’utilisations toujours plus nombreux.
Le bitcoin occupe aujourd’hui une place de premier choix dans le paysage des monnaies virtuelles, mais il n’est pas le seul. 8 728 : c’est le nombre de devises numériques existant sur le marché des cryptomonnaies dans le monde, d’après le site Coinmarketcap. En l’espace d’un an, 3 531 cryptomonnaies ont été créées.
À l’image de l’USD coin, une monnaie numérique indexée sur le cours du dollar, créée en février 2021, capitalisée à hauteur de 8 milliards de dollars. On retrouve aussi l’Aave, également créée sur la blockchain Ethereum, le Dash ou encore l’Elrond et le Decred, parmi les petites nouvelles. Néanmoins, l’ether, le Ripple, le Tezos, le Link, et le Dai, sont aussi les plus visibles aux yeux du grand public.
De plus, ajoute Anthony Gonnet-Vandepoorte, “il existe également des cryptomonnaies qui sont indexées directement sur les monnaies fiduciaires comme : USDT, UDSC, BUSD. Ce sont des cryptomonnaies qui répliquent l’indice du dollar américain (en général) et qui permettent de convertir ses gains en cryptomonnaies en stable coin qui est moins soumis à l’inflation et la déflation que les autres cryptomonnaies”.
Si ce qu’on ne peut plus qualifier aujourd’hui de phénomène car l’utilisation des cryptomonnaies tend à se démocratiser, il n’en reste pas moins, qu’à ce jour, le système bancaire traditionnel et en dépit de l’essor des banques en lignes, choisi plutôt, pour l’heure, la carte de la prudence. Et de la méfiance.
Il est pourtant réalisable de transformer ses actifs numériques et de les verser en devises courantes (euro ou dollar) sur un compte bancaire classique, pour peu que sa provenance soit justifiée.
“Les usages de cette monnaie digitale, qui serait une forme de cryptomonnaie régulée, restent à définir. Cela pourrait être une forme de réponse à l’essor des cryptomonnaies, qui ont pour caractéristiques principales, au-delà d’être spéculatives, de ne pas être régulées et notamment de potentiellement favoriser et faire circuler des flux issus du blanchiment d’activités illégales. Concernant les banques commerciales, qui ont su se transformer face à l’essor des fintechs, une monnaie digitale émise par les banques centrales pourrait impacter l’organisation de nos activités et nous conduire à de nouvelles évolutions”, commente Alain Denizot, président du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes.
© Marine-Agathe Gonard / Alain Denizot : “Une monnaie digitale émise par les banques centrales pourrait impacter l’organisation de nos activités.”
L’association CryptoFR, créée en 2018 et inscrite au Journal officiel, a établi une photographie de la confiance accordée par les banques aux monnaies virtuelles dans une enquête « Les usagers des crypto- monnaies et leurs banques », publiée au printemps 2019.
Il apparaît que les banques régionales, Crédit Agricole en tête, le CIC et le Crédit Mutuel sont les banques les plus frileuses sur le sujet de la cryptomonnaie. La néobanque N26, le Crédit du Nord et AxaBanque, sont, à l’inverse, un peu plus ouvertes sur le sujet.
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Rédaction TOUT LYON
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