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Le pays survit depuis six mois aux sanctions occidentales prises en réaction à l’« opération spéciale » menée par Moscou en Ukraine, mais, dans certains foyers de la classe moyenne, le pouvoir d’achat baisse et l’inquiétude monte.
Temps de Lecture 4 min.
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Depuis six mois, la famille Petrov (un nom d’emprunt) s’oppose à l’« opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine. Mais en toute discrétion, autour de la table de la cuisine ou en petit comité avec des amis proches. Pas un mot sur les réseaux sociaux, pas de discussions au téléphone, pas de critiques bruyantes au restaurant. Un voile de colère, de tristesse et de frustration pèse sur la vie des Petrov depuis l’invasion russe déclenchée dans le pays voisin, le 24 février. La famille raconte les dégâts sur son quotidien des sanctions occidentales prises à l’encontre de la Russie. « Et, de facto, contre nous, paradoxalement », résume Mikhaïl, le père, 60 ans. Il comprend ces mesures sans les soutenir totalement.
Ce préretraité, employé dans l’un des principaux groupes publics sous sanctions, est intarissable sur leur impact, direct ou indirect, sur son entreprise. « La direction fait comme si de rien n’était. Elle reprend la rhétorique officielle : la Russie remplacera les importations par ses propres productions ; l’économie se renforcera ; le pays gagnera en indépendance, ironise-t-il. En attendant, c’est le retour aux mauvaises habitudes : la Russie et son économie se referment sur elles-mêmes et sur une vision à court terme. On zigzague entre les sanctions interdisant l’achat de pièces et technologies occidentales. On en contourne certaines. On remplace par des importations de Chine ou de Turquie. Mais, surtout, on continue à faire des bénéfices sans se moderniser et sans s’inquiéter d’efficacité future. »
Elena, la mère, la cinquantaine, philosophe férue de cultures et langues européennes, a vu ses activités interrompues du jour au lendemain. Depuis des années, elle développait des programmes d’échanges de jeunes entre Russie et France, Royaume-Uni, Allemagne… « Plus rien n’est possible. La culture n’est pas sous sanction. Mais, dans les faits, tout est bloqué. Nos partenaires ne veulent ou ne peuvent plus travailler avec nous. Avec la fermeture des espaces aériens, les vols sont trop compliqués et chers. Pour notre génération, c’est foutu. Peut-être même pour mes petits-enfants », s’inquiète-t-elle.
Son fils, Nikita, 34 ans, essaie de rester optimiste. Le blocage de Swift – le système international de transactions financières – pour la Russie interdit depuis mars les échanges interbancaires dont sa société d’informatique était dépendante. Expert dans les technologies de l’information, il avait développé diverses solutions dans le marketing. Nikita a, depuis, perdu des clients étrangers. Dans l’incapacité de payer les abonnements aux applications occidentales, indispensables pour les mises à niveau de ses programmes, il recourt au système D : il passe par un ami en Espagne pour payer et conserver ainsi l’accès aux fournisseurs afin de se maintenir à flot.
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