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Le 17 février 2002, les Français ont dû définitivement arrêter de payer en francs et utiliser l’euro. Si la monnaie européenne est née en 1999, il a fallu attendre le 1er janvier 2002 pour pouvoir retirer un billet au distributeur. Les Français ont alors eu jusqu’au 17 février pour s’habituer à cette nouvelle devise : à partir de cette date, les francs ne pouvaient plus être utilisés pour les transactions. Il était alors possible d’échanger son argent liquide jusqu’au 30 juin.
La transition s’est faite rapidement : « Une semaine avant l’interdiction d’utiliser le franc comme moyen de transaction, il avait déjà quasiment disparu de la circulation », note Sandrine Levasseur, économiste à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Selon elle, l’idée que beaucoup de Français ont continué de faire la conversion des années après la transition est plus un mythe qu’une réalité. « On a calqué cette idée sur le comportement des personnes âgées quand on est passé de l’ancien franc au nouveau franc, en 1960. Trente ans après, des personnes comptaient toujours en anciens francs. Il n’y a pas eu cette persistance avec l’euro. » Et pour cause : le calcul était bien plus compliqué. Alors qu’il suffisait de multiplier par 100 pour voir la différence entre le franc et l’ancien franc, un euro valait 6,55957 franc.
Sandrine Levasseur note en revanche que les étiquettes dans les magasins ont continué d’afficher longtemps le prix dans les deux monnaies. Il y a tout de même eu une nostalgie après la fin de l’euro : Sandrine Levasseur mentionne un sondage réalisé en février 2002, selon lequel 40% des personnes se disaient nostalgiques. Certains ont conservé quelques pièces en souvenir. Des extraits de journaux télévisés de 2002 accessibles sur le site de l’INA montrent au contraire les curieux qui se pressent aux distributeurs pour retirer les premiers billets, et un supermarché dans lequel les caisses pour payer en franc étaient complètement désertées après seulement quelques jours.
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Un autre mythe perdure à tort concernant le passage à l’euro : on entend souvent qu’il a été à l’origine d’une hausse des prix, avec l’exemple de la baguette passée à un euro. Pour Sandrine Levasseur, c’est là aussi une idée reçue : « Beaucoup pensaient que cela pouvait causer de l’inflation, et les commerçants ont effectivement fait des arrondis au-dessus. Mais quand on regarde de façon rétrospective, l’impact a été assez faible sur l’inflation. Il a pu y avoir en janvier 1999 et en février 2002 un petit saut, mais dans les mois qui ont suivi, les hausses qu’on aurait dû observer normalement n’ont pas été enregistrées. La valse des étiquettes, c’est un mythe. » L’Insee confirme cette information : depuis 2002, l’inflation est à 1,4% en moyenne par an, ce qui est bien inférieur à ce qu’on observait des années 1940 aux années 1980.
Aujourd’hui les Européens, et parmi eux les Français, sont attachés à leur monnaie commune, d’après Jérôme Creel, économiste également à l’OFCE : « On s’est très vite habitué à le manipuler. C’est entré dans nos mœurs, et notamment la facilité des transactions quand on traverse les frontières. » Aujourd’hui, 19 pays sur les 27 de l’Union européenne font partie de la zone euro, ce qui représente 341 millions de personnes. Et certains pays, qui font partie des 27 mais pas des 19, espèrent dans les prochaines années passer eux aussi à l’euro, notamment la Bulgarie et la Croatie.
En France, l’euro a parfois été pointé du doigt comme une perte de souveraineté, notamment à l’extrême droite. Mais comme le souligne Jérôme Creel, les critiques se focalisent désormais plutôt sur la façon dont la zone euro est gérée que sur la monnaie commune en elle-même : il cite en exemple le changement de programme de Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle de 2017, qui a arrêté de promettre la sortie de la zone euro. « Avoir l’euro n’oblige pas à mener des politiques tout à fait conservatrices ou tout à fait progressistes », note Jérôme Creel. Il explique d’ailleurs qu’une sortie de l’euro impliquerait également une sortie de l’Union européenne, car la monnaie unique est inscrite dans les traités européens.
L’euro bénéficie donc d’un attachement peut-être encore plus grand que celui que les Français éprouvaient ou éprouvent éventuellement toujours pour le franc. Il reste néanmoins des irréductibles qui continuent, encore aujourd’hui, de convertir les montants dans l’ancienne monnaie : d’après un sondage YouGov réalisé pour le média MoneyVox et diffusé en décembre dernier, 13% des répondants font souvent ce calcul, tandis que chez les plus de 45 ans, 60% disent qu’il leur arrive encore de le faire.