Le glaïeul d’Abyssinie (Gladiolus callianthus syn. Acidanthera murielae) est une plante herbacée vivace à corme (organe de réserve comme le bulbe), originaire de la corne de l’Afrique en Afrique de l’Est (Erythrée, Ethiopie) qui est assez frileuse et craint le froid si la température descend durablement sous -5°C.
Ses feuilles caduques, dressées, linéaires, étroites, pointues, engainantes, vert clair laissant apparaitre des nervures bien nettes, mesurent entre 15 et 50cm de long.
La floraison apparait seulement en fin d’été d’août à octobre, en épis légers au sommet de hautes tiges pouvant compter jusqu’à 10 fleurs en entonnoir, de 5cm de diamètre environ, très parfumées, inclinées vers le bas comme pendantes à l’extrémité d’un long tube fin. La corolle étoilée d’un blanc pur compte 6 tépales portant chacun une tache rouge pourpré à la gorge : ils sont organisés avec un tépale central supérieur, 3 inférieurs se chevauchant et 2 latéraux. Des étamines jaunes achèvent cette harmonie de couleurs. Les papillons et autres insectes butineurs visitent ces fleurs nectarifères.
Ceux qui dédaignent le glaïeul horticole (Gladiolus x grandiflorus) qu’ils estiment trop vieillot et un peu lourdaud, devraient s’intéresser au glaïeul d’Abyssinie, espèce botanique, bien plus raffinée, gracieuse et élégante qui les séduira certainement.
Le glaïeul d’Abyssinie se cultive en situation ensoleillée et abritée du vent, dans un sol fertile, humifère et bien drainé.
C’est au cours de la période de dormance, lors de l’arrachage des cormes, qu’il est possible de séparer les caïeux.
La plantation se fait d’avril à juin à 10 cm de profondeur, en créant des groupes qui formeront de jolis tapis de fleurs, en gardant quand même 12 à 15cm entre chaque corme.
Les arrosages sont nécessaires en été si le sol devient sec.
Supprimez les fleurs fanées au fur et à mesure mais laissez tout le feuillage sécher avant de le couper et d’arracher les cormes des glaïeuls en fin d’automne pour les remiser dans un local hors gel au sec ; si vous êtes dans une région aux hivers cléments, il est inutile de les arracher, surtout qu’ils peuvent se révéler capricieux pour fleurir après la plantation.
S’ils sont cultivés en pots, ceux-ci pourront être rentrés sous abri hors gel durant l’hiver puis ressorti au printemps lorsque les risques de gelée seront écartés.
Le glaïeul d’Abyssinie est sensible aux maladies cryptogamiques qui se concentrent sur les cormes, mais les thrips peuvent aussi attaquer la plante.
C’est une plante qui se cultive en mixed-border d’inspiration sauvage, en massifs de vivaces et de graminées, ou en pots pour fleurir une terrasse ou un balcon.
Le genre Gladiolus compte près de 300 espèces et plus de 10.000 hybrides et cultivars ! Le glaïeul (Gladiolus x grandiflorus) aux airs un peu désuets des années 1970, aux tiges qui ploient sous le poids des épis de grosses fleurs aux couleurs souvent criardes offre toute sa diversité parmi ces cultivars.
Le glaïeul d’Abyssinie (Gladiolus callianthus) fait partie des espèces botaniques, comme le glaïeul des moissons ou glaïeul d’Italie (Gladiolus italicus) aux fleurs rose pourpré à magenta, le glaïeul de Byzance (Gladiolus communis ssp. Byzantinus) aux fleurs en entonnoir magenta foncé, Gladiolus cardinalis aux fleurs rouge vif, Gladiolus papilio aux fleurs jaunes nuancées de pourpre, Gladiolus tristis aux fleurs ivoire teintées de mauve, rouge ou brun et très parfumées le soir…
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