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Imaginez : vous avez entre les mains un billet de dix unités, comme dans un jeu de Monopoly. Mais il s’agit d’argent véritable, une sorte de devise étrangère que vous avez achetée dans une banque coopérative avant de la ranger avec vos euros dans le porte-monnaie. Des commerçants de Metz ou de l’agglomération adhèrent au système. Vous échangez ce billet contre une coupe de cheveux chez un coiffeur, qui prendra ce billet pour aller le dépenser chez son fournisseur de produits capillaires de la rue d’à côté, qui lui-même emmènera un bon client au restaurant du quartier, etc. Le billet ne sortira pas de Metz, il aura généré son chiffre d’affaires simplement en évitant que les détenteurs de cette monnaie aillent la dépenser ailleurs que dans la ville ou dans l’agglomération. Ou encore en évitant qu’ils ne la placent dans des fonds financiers lointains.
Monnaie de singe ? Monnaie de sage, répondent les tenants d’une économie alternative. Car le système repose sur une charte de valeurs partagées, souvent proches de l’économie sociale, solidaire et durable.
Une telle monnaie complémentaire est en projet à Metz, portée notamment par la Maison des Alternatives Écologiques et Citoyennes à Metz (Maec). Reine Stojanovic, experte internationale en gestion de projet, a planché sur le sujet après avoir vu le film Demain. Elle explique que lorsqu’elle est revenue vivre à Metz, où elle a grandi, elle a cherché comment contribuer à y insuffler un supplément d’âme citoyenne, éthique et responsable. Jill Gaumet, enseignante à Metz originaire des États-Unis, partage ce flambeau qui éclaire une volonté de résoudre les problématiques globales par les citoyens eux-mêmes.
Le projet d’une monnaie locale est inscrit à la liste du budget participatif 2016 de la Ville de Metz, mais n’appelle pas de financement dans ce cadre précis. La mairie précise sur son site : « C’est toutefois un projet sur lequel élus et services ont démarré un travail exploratoire, visant une mise en œuvre effective dans la durée du mandat. Les citoyens messins en ayant émis la suggestion pourront être associés à cette réflexion à différentes étapes de sa maturation ».
S’il s’agit uniquement de capturer la clientèle sans étayer la monnaie par des valeurs éthiques, le projet risque de ne pas tenir. Hagondange a tenté l’expérience d’une monnaie locale en 2013, l’Ange n’est plus frappé depuis le début de cette année. « Manque d’information, de communication, de motivation », analyse Jacques Marty, président de l’association des commerçants qui avait initié le projet.
Tous les commerces et tous les services ne peuvent pas ou ne veulent pas être payés en monnaie locale. Et pourquoi utiliser une monnaie locale alors qu’existe l’euro ? « C’est un engagement citoyen, un moyen de reprendre le pouvoir en choisissant de consommer selon certaines valeurs », expliquent les porteuses du projet messin.
Ces nouveaux moyens de paiement tentent de se faire une petite place en France depuis les années 2000. Souvent les projets naissent, vivotent, meurent. Certains tiennent, contre vents et marées. Strasbourg a déjà son stück, le Béarn, Lyon, Montreuil ou encore Nantes échangent déjà dans leur monnaie locale. L’association pour une monnaie locale dans le bassin nancéien est née, elle cherche un nom : bergamote, florain, gallé ou chardon.

La phrase : « La création d’une monnaie locale est une occasion unique de devenir les contributeurs des décisions et des actions qui engageront l’avenir et la couleur que nous voudrons donner au tissu social et économique de notre cité. » Reine Stojanovic, Maison des Alternatives Écologiques et Citoyennes.

Réunion mercredi : La Maec organise une réunion ouverte aux habitants, aux commerçants, aux agriculteurs, aux juristes, et plus largement à tous ceux qui sont intéressés par le projet, mercredi 2 novembre de 19 h à 22 h au Grand Grenier des Récollets, 1, rue des Récollets à Metz. Cette rencontre sera l’occasion de lancer le premier débat public sur ce thème. La séance se déroulera en trois parties : présentation sur le rôle des monnaies locales dans l’économie et la vie sociale ; échanges questions-réponses, précisions sur le sujet ; micro-ateliers visant la recherche des intérêts, motivations, engagements.

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