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Olivier Vandecasteele est retenu sans aucune raison en Iran depuis le 24 février dernier. Ce mardi, cela fait 278 jours que ce travailleur humanitaire belge de 41 ans est otage et détenu dans des conditions extrêmement pénibles dans un pays en proie à une révolte populaire qui vise à remettre en question le strict régime islamique.
La famille d’Olivier Vandecasteele se mobilise. Elle vient d’apprendre que son état de santé avait décliné, que son régime alimentaire avait été réduit et qu’un avocat commis d’office ne lui fournit pas la moindre aide lors d’un jugement totalement opaque.
Ce n’est pas la première fois que la famille a quelques nouvelles, explique sa sœur, Nathalie Vandecasteele, mais depuis octobre plus rien d’où une énorme inquiétude. Et les dernières informations reçues inquiètent.
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Jamais aucun prisonnier étranger n’a dû subir 9 mois d’isolement complet en Iran comme c’est le cas pour Olivier, ce qui inquiète la famille qui souligne ses bons contacts avec la diplomatie et le gouvernement belges qui disent faire tout ce qui est possible pour libérer Olivier Vandecasteele.
Mais vu l’absence de solution, la famille souhaite à présent passer à la vitesse supérieure et demande des négociations plus complexes et plus rapides.
Les raisons de l’emprisonnement d’Olivier Vandecasteele restent troubles 9 mois après son arrestation. Selon le porte-parole de la famille, il n’a commis aucun délit, il n’existe aucune charge sérieuse et l’idée qu’il soit simplement pour Téhéran une monnaie d’échange reste l’hypothèse numéro un.
La Belgique et l’Iran ont passé un traité de transfèrement qui permettrait de l’échanger contre un prisonnier iranien, en la personne d’Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné pour terrorisme et détenu dans notre pays.
Après avoir dormi sur le sol de sa cellule au début de sa détention, Olivier Vandecasteele a par exemple reçu un lit en juillet le lendemain de la ratification du traité de transfèrement par le Parlement belge.
Mais en Belgique, une organisation d’opposition iranienne (National Council of Resistance of Iran) attaque ce traité en justice. La cour d’appel de Bruxelles l’a même bloqué dans un premier temps mais en référé cette décision a été renversée. La Cour constitutionnelle doit à présent statuer sur sa suspension pour le 8 décembre. En cas de suspension, la Cour prendra 3 mois supplémentaires pour statuer sur l’annulation du traité. Reste à voir si le NCRI sera entendu, ce n’est pas sûr vu son statut d’organisation basée à l’étranger.
Le gouvernement belge pourrait cependant décider sans délai de procéder à l’échange, mais temporise pour l’instant.
Et pendant ce temps, la santé d’Olivier Vandecasteele se détériore, déplore son ami et porte-parole Olivier Van Steirtegem.
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Depuis le 9 octobre dernier, date du dernier contact avec sa famille, Olivier Vandecasteele est en isolation complète. Les problèmes se multiplient avec une perte de poids de 15 kg, la formation de poches de sang aux orteils, la perte des ongles, des problèmes dentaires et gastriques inquiétants. Mal nourri et mal soigné, il vient d’entamer depuis 2 semaines une grève de la faim partielle où il ne prend qu’une fois par jour un peu de pain et d’eau.
Les lettres de Belgique lui arrivent de façon aléatoire. Les visites consulaires sont rares, 4 ou 5 fois depuis 9 mois et celle qui a eu lieu ce lundi soir n’est guère encourageante : toujours isolé dans une cellule sans fenêtre, éclairée 24/24 heures par une ampoule qui grésille, il ne sait même pas où il se trouve. Il a été sans doute transféré d’Evin près de Téhéran où se trouve également le prisonnier suédo-iranien Ahmadreza Djalali, professeur invité à la VUB qui peut aussi être considéré comme monnaie d’échange, vers un autre lieu, inconnu.
Pire encore, Olivier Vandecasteele a comparu devant un tribunal qui l’a jugé pour des charges qu’il n’a pas le droit de préciser. Mais toutes ces charges ont été retenues contre lui avec un avocat commis d’office qui n’a pas ouvert la bouche pendant tout le procès. Un jugement devrait être prononcé dans la semaine. La famille avait pourtant suggéré deux avocats spécialisés dans ce type de cas, mais Olivier Vandecasteele n’a jamais eu le droit de les contacter.
“Olivier est clairement pris dans une situation qui le dépasse totalement”, explique le porte-parole de la famille qui vit dans l’angoisse permanente.
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Ce véritable citoyen du monde, travailleur humanitaire auprès d’ONG actives en Afghanistan pendant la guerre et depuis 6 ans en Iran pour les réfugiés afghans dans ce pays, était retourné à Téhéran en février, c’est là qu’il a été arrêté. Au mauvais endroit au mauvais moment. A présent, le voilà otage, monnaie d’échange.
Beaucoup de gouvernements occidentaux déconseillent à leurs ressortissants de se rendre en Iran pour éviter de devenir cette monnaie d’échange.
Nous demandons au gouvernement belge de tout mettre en œuvre pour faire libérer Olivier à l’instar d’autres ressortissants européens récemment libérés
La famille d’Olivier Vandecasteele demande sa libération et l’amélioration immédiate des conditions de détention, elle ne peut qu'”implorer” les autorités iraniennes, car “sa vie est en jeu“. Elle se félicite de l’engagement des autorités belges à ne pas abandonner le cas d’Olivier Vandecasteele mais attend un dénouement qui aille au-delà de la saga judiciaire. “Nous demandons au gouvernement belge de tout mettre en œuvre pour faire libérer Olivier à l’instar d’autres ressortissants européens récemment libérés“. Sept Français sont aussi retenus en Iran. Des ressortissants américains dans pareille situation ont pu être libérés.
Il faut faire plus, trouver une solution et ne pas oublier Olivier qui est dans des conditions de détention effroyables”, dit Olivier Van Steirtegem qui espère une mobilisation pour sa libération. “Si c’était votre frère, votre fils, que feriez-vous à notre place?” questionne Nathalie Vandecasteele.
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Le ministère belge des Affaires étrangères confirme qu’il “suit de tout près” ce dossier, comme le montre la visite consulaire de ce lundi. Il annonce aussi la convocation prochaine de l’ambassadeur d’Iran en Belgique.
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