L’abbaye de Moyenmoutier est une abbaye (Une abbaye (du latin abbatia) est un monastère ou un couvent catholique placé sous la…) de l’ordre de Saint-Benoît, située à Moyenmoutier, dans le département des Vosges.Cette abbaye atteignit jusqu’à 300 religieux.
Elle fut fondée vers l’an 671 par Saint Hydulphe, archevêque de Trèves qu’il quitta pour se retirer dans la solitude des Vosges et y vivre en ermite. Cette abbaye fut soumise dès le commencement aux rois d’Austrasie et ensuite à l’empereur Charlemagne et à ses successeurs. Par la suite, les ducs de Lorraine y exercèrent des droits régaliens sous l’autorité des empereurs.
Blason de l'abbaye de Moyenmoutier (Vosges).svg D’azur au dextrochère de carnation vêtu d’argent tenant une crosse abbatiale (L’abbatiale est l’église d’une abbaye ou d’un monastère.) d’or en pal, avec son sudarium d’argent.
Dès l’année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d’un évènement lié…) 1193 ou environ, Albert, ou Aubert de Parroye, écuyer, d’une des plus importantes maisons de Lorraine fit construire une forteresse au nord (Le nord est un point cardinal, opposé au sud.) de la Haute-Pierre, qui est une roche (La roche, du latin populaire rocca, désigne tout matériau constitutif de l’écorce…) escarpée fort abrupte, que l’on aperçoit vis-vis de la montagne (Une montagne est une structure topographique significative en relief positif, située à la…). Actuellement il reste encore quelques restes de cette forteresse, qui fut nommée jadis la Haute-Pierre, dont le nom demeura à Albert de Parroye et à ses successeurs. On aperçoit encore aujourd’hui, un escalier (L’escalier est une construction architecturale constituée d’une suite…) et des boulets en granit qui sont épars aux bords de la montagne.
Le duc de Lorraine Mathieu II, ne put souffrir de cette entreprise: il fit assiéger cette forteresse, et s’en empara après un long siège qui dura depuis l’Octave de la Pentecôte, jusqu’à la Nativité de Notre-Dame, soit le 8 septembre. Après la prise de ce château, le duc Mathieu et Aubert de Parroye se mirent d’accord ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection…) pour reconstruire une nouvelle forteresse sur la montagne d’Ansus, près de Colroy, au Val de Saint-Dié. Il pouvait même rétablir son château de la Haute-Pierre à condition de faire allégeance au duc. La lettre où figurent ces conclusions est du mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps…) de janvier 1224. Aubert de Parroye ne bâtit point (Graphie) de forteresse sur le mont Ansus, mais rétablit son château à la Haute-Pierre. Selon le nécrologe de Moyenmoutier de l’abbaye de Moyenmoutier, quelques seigneurs et dames résidaient encore à la Haute-Pierre en dépit de l’ordre de destruction ordonné par le duc Mathieu II. Des documents de 1224 affirment que Aubert de Parroye était le fils de Simon de Parroye, et que le château du Spitzemberg leur appartenait. Par la suite les seigneurs de Parroye vendirent, ou échangèrent avec les ducs de Lorraine le château du Spitzemberg, dans le Val de Saint-Dié et les biens qu’ils possédaient à saint-Dié et Moyenmoutier.
Le premier dessein de Saint Hydulphe fut de vivre en simple solitaire. Il choisit à cet effet un endroit le plus resserré entre la montagne et les rochers dans le massif (Le mot massif peut être employé comme :) des Vosges, du côté du midi et au-delà de la rivière (En hydrographie, une rivière est un cours d’eau qui s’écoule sous l’effet de la…) du Rabodeau du côté nord. Tous les terrains des alentours étaient déjà occupés par d’autres ermites : Gondelbert à l’orient (L’orient correspond au point cardinal est, et s’oppose à l’occident (l’ouest).), Saint Déodat au midi et par le monastère (Le monastère (du grec monos, seul), est un ensemble de bâtiments où habite une…) d’Étival fondé par Leudinus Bodo, évêque de Toul. Dans les environs, il y avaient aussi les abbayes de Bonmoutier, d’Offonville fondées par le même Bodon, frère de Sainte Salaberge. Peu de temps (Le temps est un concept développé par l’être humain pour appréhender le…) après que Saint Hydulphe se retira dans la solitude, un seigneur des environs nommé Bogon, lui fit cadeau de terrains appelés aujourd’hui Saint-Blaise connu autrefois sous le nom de Bégoncelle.. Il y rajouta par la suite la roche de Folcholde qui fut sans doute la montagne voisine de Saint-Blaise, un vallon où se trouvait autrefois le village (Un village est, à la campagne ou à la montagne, un ensemble d’habitations, de…) de Veis-Valle, à l’emplacement de Rua où l’on a bâti par la suite la ville de Raon-l’Étape. Saint Erhard, frère de Saint Hydulphe et évêque de Ratisbonne, ayant appris sa retraite dans les Vosges, vint lui rendre visite. Selon la légende les deux prélats catéchisèrent et baptisèrent Odile, la fille d’Etichon-Adalric d’Alsace. La jeune Odile, par une “grâce particulière du ciel, et par la prière des évêques, reçut à la fois la lumière (La lumière est l’ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l’œil…) de l’esprit et celle du corps au baptême”. Etichon ou Attic, le père de Sainte Odile lui permit de se retirer sur un haute montagne nommée Hohenberg où elle bâtit un monastère. On compte parmi les disciples de Hydulphe trois saints personnages, Jean et Benin, frères germains et même paraît-il jumeaux, et un troisième nommé Spinule honoré du don des miracles, de telle sorte que Hydulphe fut obligé après sa mort (La mort est l’état définitif d’un organisme biologique qui cesse de vivre (même si…), de lui commander en vertu de la sainte obéissance de cesser ses miracles qui troublaient le repos de ses frères.
Saint Hydulphe fonda ensuite un petit monastère et lui donna le nom de Moyenmoutier. Aussitôt un grand nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre…) de disciples vinrent se ranger sous sa bannière et l’engagèrent à bâtir une abbaye et deux églises, l’une sous l’invocation de la Sainte Vierge et l’autre sous celle de Saint Pierre.Il fit bâtir ensuite une troisième église (L’église peut être :) en dehors du monastère, en faveur des étrangers et des hôtes de passage, et une quatrième sur une colline qui est au midi de l’abbaye, qu’il dédia au pape Saint Grégoire. Il fit installer un cimetière, non pas à côté de l’abbaye, mais un peu plus loin pour y enterrer les religieux. Le terrain sur lequel fut construit l’abbaye ne permettait pas d’installer le cimetière juste à côté, car il était considéré comme trop marécageux. Après le décès de Saint Déodat en 679. Hydulphe prit la conduite de la communauté que ce saint avait rassemblée dans son monastère de Jointures, ou Val de Galilée (Galilée ou Galileo Galilei (né à Pise le 15 février 1564 et mort à Arcetri près de Florence,…), et laissa celle de Moyenmoutier à Leutbalde son disciple (On appelle disciple (latin discipulus, l’élève) celui qui suit l’enseignement d’un…). Ce dernier étant mort en 704, Hydulphe prit de nouveau la direction de Moyenmoutier jusqu’à son décès intervenu en 707.
Alors qu’Hydulphe s’établit au Val de Galilée, l’Alsace ne faisait plus partie du royaume d’Austrasie, mais formait un duché. Le plus célèbre de ses ducs fut Etichon, appelé également Atticus. Ce personnage, que la légende prétend fils d’un maire (Le maire représente l’autorité municipale. Dans de nombreux cas, il est le détenteur du pouvoir…) du palais, est la souche de plusieurs maisons royales: entre autres, les Habsbourg, la maison (Une maison est un bâtiment de taille moyenne destiné à l’habitation d’une famille,…) de Lorraine, la maison de Bade, les comtes de Flandres. Etichon était puissant et possédait de vastes domaines dont entre autres au Val de Villé. Sa résidence (Le nom de résidence est donné à un ensemble de voies souvent qui forment une boucle ayant la…) se trouvait non loin de la villa d’Obernai, ou le château du Hohenbourg. Les anciennes chroniques présentent Etichon comme un homme (Un homme est un individu de sexe masculin adulte de l’espèce appelée Homme moderne (Homo…) dur et violent; on l’accuse même d’avoir tué l’un de ses propres fils dans un accès de colère. Vers la fin de sa vie (La vie est le nom donné :), il revint à des sentiments plus chrétiens, et pour expier ses fautes, fit de grandes libéralités aux monastères. Un des plus favorisés fut le couvent (Un couvent est un établissement religieux, généralement chrétien, où des…) de Moyenmoutier, dont le fondateur (Le Fondateur (titre original : Founding Father) est une nouvelle de science-fiction d’Isaac…) saint Hydulphe, avait rendu (Le rendu est un processus informatique calculant l’image 2D (équivalent d’une photographie)…) la vue (La vue est le sens qui permet d’observer et d’analyser l’environnement par la réception et…) à sainte Odile, fille du duc. En reconnaissance de ce miracle, Etichon donna à Moyenmoutier de grands biens en Alsace, entre autres des terres autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne…) de Thanvillé. Saint Hydulphe envoya des religieux dans ses nouvelles possession, et y fit bâtir un monastère dédié à Saint Pierre. Selon toute probabilité (La probabilité (du latin probabilitas) est une évaluation du caractère probable d’un…) cette construction devait être situé sur l’emplacement de l’église actuelle de Saint-Pierre-Bois. À peu près à la même époque, vers 667, d’autres biens, également situés près de Thanvillé furent donnés à l’abbaye d’Ebersmunster. Ces biens se composaient de prés et de champs et de bois. La chronique d’Ebersmunster raconte que deux frères de noble race (En nomenclature zoologique, la race est un rang taxinomique inférieur à l’espèce…) possédaient des terres situés près de Thanvillé; ils firent entre eux un partage : l’un donna sa part à Moyenmoutier, l’autre céda la sienne (Sienne (Siena en italien) est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom, dans…) à Ebersmunster. L’histoire constate qu’Etichon fut un des bienfaiteurs de l’abbaye de Moyenmoutier, mais elle ne parle pas de son frère. Ces biens s’étendaient de Stotzheim à Kintzheim et Scherwiller. Dans le Val de Villé, ils devaient comprendre à peu près les territoires actuels de Howart, Saint-Pierre-Bois, Hundswiller, les Hütten, Thanvillé, Saint-Maurice et peut-être d’avantage. Par le fait de son annexion à Moyenmoutier, Thanvillé dépendit pendant longtemps de la Lorraine (La Lorraine est le premier d’une série de deux navires, le second étant La Savoie….). Durant le règne de l’abbé Lambert celui-i se vit restituer en 1030 au monastère de Moyenmoutier, une partie de son ancienne prospérité.Il parvint à se faire restituer une grande partie des biens qui lui avaient été enlevés, notamment ceux qu’il possédait en Alsace. En 1051, le pape Léon IX rattacha le prieuré d’Echéry dans le Val de Lièpvre, à celui de Saint-Dié . À partir du XIIe siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui…), avec le déclin du prieuré d’Echéry, au Val de Lièpvre, celui-ci est rattaché à l’abbaye de Moyenmoutier. Le 12 décembre 1140 le pape Innocent II, rappelle que les possessions d’Echéry sont classées dans l’ordre de saint Benoît dépendant de l’abbaye de Moyenmoutier. L’empereur Henri V vers 1157 confirme les biens que Moyenmoutier possède en Alsace, dont Echéry et Bergheim. En 1497 l’abbaye de Moyenmoutier touchait encore une rente annuelle d’Echery qui s’élevait à quinze sols (monnaie de Strasbourg) jusqu’à la moitié du XVIe siècle. L’abbaye de Moyenmoutier disposait également entre 771 et 974 d’une cour colongère, le Meyerhof, situé à Rorschwihr. Innocent II confirme à l’abbaye de Moyenmoutier la possession des vignes de Rorschwihr. Bergheim appartint au début du VIIe siècle également à l’abbaye de Moyenmoutier jusqu’au passage, en 1246, au duc de Lorraine.
Sous le règne de Charlemagne, les religieux de Moyenmoutier ne pouvant se mettre d’accord sur le choix d’un abbé, ce prince leur donna pour supérieur un archevêque de Grade (Le mot grade a plusieurs significations :), nommé Fortunat, qui était alors à sa cour. C’est au cours de son administration que l’abbaye acquit un commencement de célébrité. Fortunat gouverna cette abbaye environ vingt deux ans et mourut en 825. Il fut enterré dans l’oratoire de Saint-Grégoire, au midi de l’abbaye.
Lothaire II qui donna son nom à la Lorraine, et qui créa des tensions à l’occasion de son divorce avec Theutberge, fille de Boson (Les bosons représentent une classe de particules qui possèdent des propriétés…) l’Ancien, et sœur d’Hucbert, un seigneur brigand, abbé laïc de Saint Maurice-en-Valais étant en guerre avec ses oncles Charles II le Chauve et Louis II de Germanie, demanda à Pipin, abbé de Moyenmoutier, les trente soldats armés que son abbaye était chargée de fournir au roi en temps de guerre. Pipin ne voulut rien entendre se mit en colère et donna l’abbaye de Moyenmoutier au duc de la province, qui apparemment était Regnier, comte de Hainaut, surnommé le long-Col, qui avait reçu le duché du même roi Lothaire vers l’an 855 au début de son règne. Le duc de la province, pour répondre au désir de Lothaire dissipa les biens. Les religieux manquant des choses nécessaires à la vie, furent obligés de se disperser, à l’exception d’un tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou…) petit nombre à qui le duc fournissait la nourriture.Il s’appropria même des familles de Serfs qui appartenaient à ce monastère qui fut ainsi réduit à la misère.
Les choses demeurèrent en l’état jusqu’au règne de Zwentibold, roi de Lorraine, fils naturel de l’empereur Arnould. Zwendibold commença à régner en 893, selon les uns, ou 895, selon d’autres sources. Ce prince donna l’abbaye de Moyenmoutier au comte Hillin, qui chassa les religieux et mit des chanoines en 896. Ils y demeurèrent environ 77 ans jusqu’au règne de Frédéric II (995-1026), duc de Haute-Lotharingie qui y remit les religieux vers l’an 965 ou 966.
Vers le milieu du Xe siècle, l’église primitive de l’abbaye de Moyenmoutier, construite hâtivement commença à se délabrer sérieusement. L’abbé Adalbert chargé de réformer l’abbaye, avec l’appui de Blidulphe et Gundelach, entreprit de reconstruite, vers 953, la nouvelle église sur des terres plus vastes. Il fit exhumer le corps de saint Hydulphe et l’enferma dans une châsse de bois précieusement décorée. Sous l’abbatiat d’Adalbert, en 960, est fondé la première école de grammaire d’Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un…). Adalbert moine de Gorze, puis prieur de l’abbaye de Moyenmoutier de 955 à 985 avait reçu du duc Frédéric le poste du monastère de Saint-Dié devenu vacant. Ne pouvant gouverner les deux abbayes, il fit appel à Erchambert au poste de Saint-Dié. Il fit une telle dispersion (La dispersion, en mécanique ondulatoire, est le phénomène affectant une onde dans un…) des biens du monastère, qu’il priva les moines des choses les plus élémentaires à la vie. Il s’attira la colère du duc. Erchambert cru l’apaiser par des cadeaux. Il vendit les vases sacrés, les croix en argent, les vêtements de soie (De la soie (fibre textile d’origine animale) est produite par de nombreux insectes, araignées…) et les broderies en or et en offrit le prix à Frédéric. Mais le duc encore plus offensé par ces présents, chassa ce mauvais abbé et les religieux et les remplaça par des chanoines. Au commencement du Xe siècle, vers 917 une partie des bâtiments de l’abbaye de Moyenmoutier furent brûlés par les Hongrois. Les religieux dépouillés errèrent dans les montagnes et contractèrent l’habitude de la dépravation. Le monastère ruiné resta abandonné jusqu’en 920. Plus tard, le vieil abbé Adalbert qui avait contribué à faire renaître de ses centres l’abbaye et à restaurer la vie monastique, fut prit de frayeur en 984, à la suite du différent qui opposait Lothaire et Cuonin. La guerre entre les deux protagonistes menaçait en effet directement l’abbaye. Il fit faire des prières dans toutes les abbayes des Vosges.
Depuis Gérard d’Alsace, les abbayes de Moyenmoutier et de Saint-Dié ont fait partie de la souveraineté des ducs de Lorraine. Cette mainmise des ducs de Lorraine n’a pas empêché les abbayes d’avoir leurs propres seigneurs ou avoués qui sous le prétexte de protection ou d’advocatie, exerçaient sur leurs sujets une assez grande autorité. En 1535, l’abbaye est régie en commende : les laïcs administrent l’abbaye, négligeant la vie spirituelle et ne pensant que tirer profit des bénéfices. En 1601, l’abbaye de Moyenmoutier s’allie avec l’Abbaye Saint-Vanne de Verdun au sein de ce qui deviendra la Congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe.
L’abbé de Moyenmoutier était seigneur haut, moyen et bas justicier dans les bancs de Moyenmoutier, Saint-Blaise, Saint-Prayel, Le Pair, La Chapelle (Une chapelle est un lieu de culte chrétien qui peut, selon le cas, constituer un édifice…) et autres hameaux et dépendances. Il avait la possibilité d’affranchir deux hommes par an. Les fermiers sont obligés de donner annuellement dix sacs d’orge, dont deux sacs pour l’abbaye et le reste pour les pigeons et les chevaux.Les habitants dans autres bancs devaient annuellement pour chaque charrue entière douze gros. Pour chaque manouvrier, quatre gros deux blancs pour chaque veuve deux gros un blanc (Le blanc est la couleur d’un corps chauffé à environ 5 000 °C (voir…). Pour chaque fauchée de pré, un maille de Strasbourg évalués trois deniers. Chaque ménage ayant ménage entier devait à l’abbaye un resal d’avoine et deux poules, la veuve un demi resal d’avoine et une poule (Poule est un nom vernaculaire ambigu en français. Une « poule » est une…). Le maire, le lieutenant de mairie, greffier (Le greffier a pour mission d’assurer une assistance renforcée du magistrat aux audiences et…), forestier, garde-chasse, fermier de l’abbaye et les marguilliers étaient exempts.
Chaque laboureur devait par an au seigneur abbé de Moyenmoutier trois jours de charrue, un “charrois”, deux voitures (Une automobile, ou voiture, est un véhicule terrestre se propulsant lui-même à l’aide d’un…) de foin à rentrer à l’abbaye, les dits-laboureurs et manouvriers doivent chacun deux jours à faucher et autant à faner et à seiller et un jour (Le jour ou la journée est l’intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c’est la…) à sarcler.
Le cardinal Humbert, célèbre par ses écrits et les services qu’il rendit à l’église contre les grecs schismatiques, était un abbé de Moyenmoutier. Il rédigea un certain nombre de manuscrits, dont la plupart viennent du Prieuré de Saint-Mont, proche de Remiremont. D’autres manuscrits sont des restes de l’ancienne bibliothèque de Moyenmoutier et d’autres de différents endroits.On peut voir le dénombrement des principaux dan la Bibliotheca bibliothecarum, manuscrit du R.P. Dom Bernarde de Maufaucon. La bibliothèque de Moyenmoutier possédait avant la Révolution l’unique copie de Jean de Bayon, dominicain, donnée (Dans les technologies de l’information, une donnée est une description élémentaire,…) par le R.P. Donar, Tiercelin, confesseur du duc Charles IV. Le manuscrit est précieux pour l’histoire de la Lorraine, principalement pour celle des comtes de Vaudémont, branche de la maison de Lorraine.
On voit encore aujourd’hui, l’ancienne châsse qui renferme les reliques de Saint Hydulphe, fondateur de l’abbaye de Moyenmoutier. Elle est couverte de lames d’argent ouvragées et représente le baptême de sainte Odile par saint Hydulphe et saint Ehrard évêque de Ratisbonne. Ces plaques d’argent de style gothique, comme on les faisaient aux Xe siècle sont précieuses pour l’histoire du Moyenmoutier. Le R.P. Dom Humbert Belhomme est à l’origine d’un ouvrage en latin sur l’histoire de l’abbaye de Moyenmoutier imprimé en 1724 à Strasbourg.
À la Révolution, les bâtiments de l’abbaye furent vendus comme biens nationaux. Ils sont achetés par des industries de Senones pour y abriter un atelier de blanchissement de tissus.

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