résultats pour
résultats pour
OLJ/AFP / le 25 février 2022 à 00h00
Les réserves en devises de Moscou sont de l’ordre de 640 milliards de dollars. Dimitar Dilkoff/AFP
La banque centrale russe a annoncé hier commencer des « interventions » sur le marché des changes afin de « stabiliser la situation » après la chute du rouble, au moment où la Russie a lancé une opération militaire contre l’Ukraine. « Afin de stabiliser la situation sur le marché financier, la Banque de Russie a décidé de commencer des interventions sur le marché des changes », a annoncé la banque centrale dans un communiqué. Ces mesures sont également destinées à « fournir des liquidités supplémentaires au secteur bancaire » russe, menacé par les sanctions occidentales. « La Banque de Russie assurera le maintien de la stabilité financière et la continuité des opérations des institutions financières, en utilisant tous les outils nécessaires », a-t-elle encore indiqué, assurant avoir des « plans d’action clairs pour tout scénario ».
La monnaie russe a temporairement chuté de 9 % hier matin et a atteint un plus bas historique.
Banque centrale européenne
La Banque centrale européenne (BCE), quant à elle, a annoncé hier surveiller « de près » les implications de la situation en Ukraine. Le conseil des gouverneurs de la BCE « procédera à une évaluation complète des perspectives économiques lors de la réunion de mars » incluant « les développements récents dans le domaine géopolitique », a ajouté l’institut dans un communiqué transmis à l’AFP par une porte-parole. La BCE va donc surveiller « les prix du pétrole et du gaz, mais aussi la confiance des investisseurs, la confiance des consommateurs, le commerce », selon le chef économiste de l’institut, Philip Lane, dans une interview à la Frankfurter Allgemeine Zeitung publiée mercredi soir. Le superviseur bancaire logé au sein de la BCE s’intéresse, lui, déjà depuis plusieurs jours à l’impact éventuel de sanctions sur les grandes banques sous sa surveillance. Il regarde en particulier l’impact sur les liquidités, les prêts, les positions en devises et le négoce d’instruments financiers, selon Bloomberg.

Lire aussi

Le Liban ne sera pas épargné par le chaos sur le marché mondial du pétrole

Face à l’éventualité du conflit, Moscou a depuis longtemps commencé à remplir son bas de laine, notamment ses réserves de change. « Les abondantes réserves en devises de Moscou (quelque 640 milliards de dollars), la hausse du cours du pétrole (la Russie étant un important producteur de l’or noir, NDLR) et son faible ratio dette/PIB va aider la Russie à contrebalancer l’impact direct des sanctions, même si à long terme elle sera confrontée à une stagnation économique », explique sur Twitter Oleg Ignatov, analyste de l’ICG. Ces mesures pourraient néanmoins faire de la Russie un marché « paria impossible pour les investisseurs », estime M. Ash. Une débâcle que le Kremlin a dit avoir « prévue ». « Pour que cette période émotionnelle soit la plus passagère possible, toutes les mesures nécessaires ont été prises », a ainsi affirmé aux journalistes son porte-parole Dmitri Peskov. La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a quant à elle alerté sur « un important risque économique pour la région et le monde », alors même que l’économie mondiale tente de se relever de la crise liée au Covid-19. « Nous évaluons les implications et nous nous tenons prêts à soutenir nos membres au besoin », a-t-elle indiqué.

Matières premières
Hier, les cours mondiaux de plusieurs matières premières stratégiques ont vu leurs prix flamber sur les marchés mondiaux, comme le carburant et le blé (voir par ailleurs).
Selon le cabinet spécialisé Agritel, « c’est sur l’huile de tournesol que pèse le plus grand danger ». Célèbre pour ses champs de tournesol à perte de vue, l’Ukraine est premier producteur mondial de l’oléagineux et premier exportateur mondial de son huile. Or « la situation est très tendue sur le marché mondial des huiles. Il y a peu de stocks d’huile de soja en Amérique latine et d’huile de palme en Indonésie et Malaisie, alors que la demande est très forte », analyse Sébastien Poncelet, expert chez Agritel.

L’édito d’Anthony SAMRANI

La rationalité selon Poutine

Quant à eux, les métaux industriels « les plus exposés » à des sanctions de la Russie par la communauté internationale seraient l’aluminium, le nickel et le palladium, estime Capital Economics. Le groupe russe Rusal est le deuxième producteur industriel d’aluminium du monde. Ce métal a atteint un nouveau record historique hier matin sur le marché LME de Londres, à 3 382,50 dollars la tonne. Pour le nickel, il y a Nornickel Norilsk, dirigé par l’oligarque Vladimir Potanine. En 2019, la Russie était le troisième producteur de minerai de nickel derrière l’Indonésie et les Philippines, mais elle est en deuxième position pour le nickel raffiné, derrière la Chine. Le centre de recherche estime que 7 % du marché mondial du nickel raffiné « pourrait être affecté » par d’éventuelles sanctions. Or le métal, qui bat aussi des records sur les marchés actuellement, est l’un des plus demandés sur la planète dans les usines de batteries électriques, censées permettre à l’industrie automobile d’abandonner le pétrole. Pour le palladium, dont la Russie contrôle 50 % du marché mondial, l’automobile est aussi en première ligne. Le titane, métal prisé des avionneurs pour sa légèreté et sa très haute résistance, est également un enjeu indirect du conflit. La société russe VSMPO-Avisma, fondée en 1941 dans l’Oural, est le premier fournisseur de l’aéronautique mondiale, selon le directeur général du motoriste aéronautique Safran, Olivier Andriès, qui dit disposer de « quelques mois de stocks » devant lui.
Abonnez-vous et accédez à une information de qualité en continu.
Vous pouvez contribuer à promouvoir un journalisme de qualité.
bénéficiez de2articles offerts

Vous acceptez de recevoir nos newsletters et nos offres.
Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.*
Par la création de ce compte, vous reconnaissez avoir pris connaissance des conditions générales d’utilisation et de la politique de confidentialité et vous les acceptez.
Vous avez déjà un compte L’Orient-Le Jour ?
Conflit   Les Etats-Unis annoncent la libération de deux Américains détenus en Afghanistan
Iran  Cent parlementaires français parrainent des manifestants condamnés à mort
Liban   Aoun : Pas de patrie sans changement de la classe dirigeante

Offre spéciale fêtes : votre abonnement Premium à 2$/mois pendant 12 mois, payable en une seule fois.

Offre spéciale fêtes : votre abonnement Premium à 2$/mois pendant 12 mois, payable en une seule fois.
Espace réservé aux abonnés:
Vous êtes abonné ?
Pas encore abonné ?
Chers lecteurs, afin que vos réactions soient validées sans problème par les modérateurs de L’Orient-Le Jour, nous vous prions de jeter un coup d’oeil à notre charte de modération.
1500 caractères restants
Veuillez entrer votre commentaire
Téléchargement en cours…
Merci pour votre commentaire !
Votre message n’a pas pu être envoyé. Veuillez réessayer.
Votre commentaire n’a pu être envoyé car il fait plus de 1 500 signes.
Veuillez le réduire et le renvoyer.
L’indépendance a un prix. Aidez-nous à la préserver, abonnez-vous.
Abonnez-vous pour accéder à notre contenu en illimité.
Soutenez L’Orient-Le Jour,
abonnez-vous dès maintenant !
Soutenez L’Orient-Le Jour,
abonnez-vous dès maintenant !
Design Datagif, développement WhiteBeard
© 2022 L’Orient-Le Jour. Tous droits réservés.
© 2022 L’Orient-Le Jour Tous droits réservés
Design Datagif,
développement WhiteBeard

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,