https://arab.news/m85qe
DUBAÏ: La compagnie aérienne Emirates va ajouter un cinquième vol hebdomadaire à destination d’Alger à partir du 7 octobre. Elle utilisera un Boeing 777-300ER pour relier la capitale algérienne à Dubaï tous les vendredis. Ce vol vient s’ajouter aux vols déjà existants les mardi, jeudi, samedi et dimanche de chaque semaine.
Emirates affirme qu’elle est toujours la seule compagnie aérienne à proposer des cabines de première classe privées et fermées sur ses vols à destination de l’Algérie, offrant ainsi aux clients les plus exigeants une expérience unique en son genre dans le secteur.
Outre l’augmentation du nombre de sièges disponibles pour les passagers chaque semaine, le cinquième vol hebdomadaire fournira aux entreprises une capacité de fret de 30 à 40 tonnes, ajoute la compagnie aérienne, ouvrant davantage les voies du commerce mondial grâce à des possibilités accrues d’importation et d’exportation.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
https://arab.news/nagn8
LONDRES: L’inaction des gouvernements face à des inégalités qui se sont fortement aggravées depuis la pandémie est “choquante”, dénonce l’ONG Oxfam dans un rapport publié mardi.
Elles montrent que “les plus pauvres et vulnérables ont été les plus durement touchés par la maladie et ses profondes répercussions économiques”, selon un communiqué accompagnant le rapport.
La version 2022 de l’indice sur l’engagement de réduction des inégalités (ERI, qui mesure les efforts des différents pays dans le monde), publié tous les deux ans, “montre clairement que la plupart des gouvernements n’ont pas pris de mesures concrètes d’envergure pour atténuer cette dangereuse augmentation des inégalités”.
Pire : “alors qu’il s’agit de la pire urgence sanitaire que le monde ait connue depuis un siècle, la moitié des pays à revenu faible et intermédiaire ont réduit leurs dépenses de santé pendant la pandémie”, et 70% leurs dépenses dans l’éducation, dénonce Oxfam.
En outre, “malgré les énormes manques à gagner fiscaux et l’augmentation considérable de la fortune des personnes et des entreprises les plus fortunées pendant la pandémie, 143 pays sur 161 n’ont pas augmenté l’imposition des personnes les plus riches et 11 pays ont même réduit les impôts visant les plus favorisés”, poursuit Oxfam.
La Norvège, meilleure élève, arrive en haut du classement, suivie par l’Allemagne, l’Australie, la Belgique et le Canada.
La France a perdu cinq places en deux ans et se retrouve 12e, après avoir réduit les taux d’imposition des sociétés et sabré son impôt sur la fortune en 2019, devant le Luxembourg et le Royaume-Uni.
Les pays les mieux classés sont tous des pays développés, qui ont plus de moyens à consacrer aux politiques publiques de réduction des inégalités, fait valoir Oxfam.
A l’inverse, les “mauvais élèves” sont des pays à faible revenu, largement touchés par des conflits armés et une instabilité politique, à l’instar du Soudan du Sud, dernier du classement, ou du Nigeria, avant-dernier.
“Parmi les pays en progression, on trouve un pays à faible revenu (le Tadjikistan, grâce à une forte augmentation de la collecte de l’impôt sur le revenu des personnes physiques) et quatre pays à revenu intermédiaire”, notamment la Moldavie, détaille Oxfam.
Les pays affichant la plus forte dégradation comprennent les Seychelles et le territoire d’Hong Kong en Chine. “Huit des dix pays affichant la plus forte dégradation ont connu un effondrement des recettes fiscales, principalement en raison de la pandémie”, remarque Oxfam.
L’ONG avertit que 263 millions de personnes supplémentaires auront basculé dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de l’année.
L’ONG relève aussi le poids du service de la dette pour les pays pauvres, ce qui les entrave dans la lutte contre les inégalités.
Elle appelle les gouvernements à agir d’urgence au risque de perdre une décennie d’efforts de réduction des écarts de richesse.
Oxfam recommande notamment aux gouvernements “d’augmenter les dépenses sociales, pas les réduire”, de “protéger les droits des travailleurs et leur assurer des salaires leur permettant de vivre” au-dessus du seuil de pauvreté.
“Plus que tout, ils doivent augmenter notablement les impôts payés par les plus riches”, entreprises comme individus, conclut Oxfam.
Le Royaume-Uni a ainsi été épinglé par le Fonds monétaire international (FMI) pour les dernières mesures présentées par le gouvernement conservateur de Liz Truss, accusé d’aggraver les inégalités à travers des baisses d’impôts ciblant les plus aisés.
La semaine dernière, le patron de Shell avait appelé à taxer plus les entreprises énergétiques comme solution face à la crise du coût de la vie déclenchée par l’envolée des coûts de l’énergie depuis le début de la guerre en Ukraine.
https://arab.news/ghq32
BRUXELLES: Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a mis en garde lundi contre “le risque d’une récession mondiale” à cause de la course à la hausse des taux d’intérêt lancée par la Réserve fédérale américaine, lors d’une intervention devant les ambassadeurs de l’UE.
“Tout le monde doit suivre les hausses de taux décidées par la Fed, sinon les monnaies seront dévaluées” face au dollar, a-t-il expliqué. “Tout le monde court pour augmenter les taux d’intérêt et cela nous amènera à une récession mondiale”, a-t-il prédit.
“Tout le monde suit la Fed et met en œuvre la même politique monétaire, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen, sinon les capitaux vont fuir”, a-t-il expliqué.
Le comité de politique monétaire, l’organe de décision de la Fed, a procédé à trois hausses de taux depuis mars et a averti que pour faire face à une inflation toujours trop forte, un nouveau tour de vis serait nécessaire.
M. Borrell s’aventure rarement sur le terrain de l’économie, mais son intervention devant les ambassadeurs de l’UE visait à analyser la nouvelle donne créée par le fait que la Russie et la Chine sont devenues des sources de problèmes économiques et sécuritaires pour l’UE.
“La Russie et la Chine contribuaient à notre développement économique, ce n’est plus le cas : cela va impliquer une forte restructuration de notre économie, car l’accès à la Chine va devenir de plus en plus difficile et nous n’aurons plus de gaz russe bon marché”, a-t-il souligné. “L’ajustement sera difficile. Et cela créera des problèmes politiques”.
“D’autre part, nous avons délégué notre sécurité aux États-Unis. Mais qui sait ce qui se passera dans deux ans ? Ou même en novembre?”, a-t-il souligné dans une référence aux prochaines échéances électorales aux États-Unis. “Nous devons assumer nous-mêmes plus de responsabilités, nous devons assumer une plus grande partie de notre responsabilité en matière de sécurité”.
“Mais nous avons encore beaucoup à faire pour être une, une seule puissance, qui agisse au nom de l’Union dans son ensemble”, a-t-il déploré.
https://arab.news/6kc4u
PARIS: Le syndicat français CGT a entamé lundi matin des échanges avec les grévistes du groupe TotalEnergies, qui restaient mobilisés, pour décider de la suite d’un mouvement engagé depuis près de deux semaines pour les salaires.
Sous la pression de l’exécutif, inquiet des pénuries constatées dans bon nombre de stations- service, TotalEnergies a proposé dimanche d’avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires, répondant à la main tendue de la CGT, à condition que les blocages prennent fin dans ses raffineries et dépôts de carburants, tandis qu’Esso-ExxonMobil, l’autre groupe pétrolier touché, devait réunir les syndicats lundi.
“Tant qu’on n’a pas pris de position définitive avec les grévistes, qu’on n’a pas échangé avec eux, le mouvement va se poursuivre”, a indiqué à l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe TotalEnergies.
“On se réunit entre nous ce matin et ce midi, il y aura de vrais débats sur ce qu’on fait”, a-t-il ajouté. “Est-ce qu’on continue en attendant d’avoir une date et des engagements fermes ? Est-ce qu’on suspend le temps de la négociation ? Toutes les options sont sur la table, ce sera aux grévistes de trancher”, a-t-il conclu.
Du côté d’Esso-ExxonMobil, la grève a été reconduite tôt dans la matinée, en attendant d’en savoir plus sur la réunion prévue, a indiqué la CGT.
Le mouvement social en cours en France y pose des problèmes d’approvisionnement pour les automobilistes: dimanche après-midi, 29,7% des stations-service du pays manquaient d’au moins un carburant, selon le ministère de la Transition énergétique.
La situation était particulièrement mauvaise dans la région des Hauts-de-France (nord), avec 54,8% des stations en rupture d’au moins un carburant, et en région parisienne (44,9%).