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En Hongrie, le gouvernement du conservateur Viktor Orban a fixé l’adhésion à la monnaie unique à 2020.
Par et Joëlle Stolz
Temps de Lecture 3 min.
Adoptée en avril, la nouvelle Constitution de la Hongrie ne mentionne ni l'euro, ni même, dans son préambule – dont le ton nationaliste a déconcerté Bruxelles – l'appartenance de ce pays à l'Union européenne (UE). Le texte précise seulement que la monnaie hongroise est le forint.
Cela signifie-t-il que l'actuel gouvernement, dirigé par le conservateur Viktor Orban, élu en avril 2010 avec une majorité des deux tiers, n'envisage pas d'adopter la monnaie commune ?
Evidemment non, car ce serait en contradiction avec les engagements pris par Budapest lors du processus d'adhésion. Mais la Hongrie, qui avait mal vécu que ses voisins slovaques, jadis regardés de haut par la nation magyare, intègrent avant elle la zone euro, est beaucoup moins pressée d'arborer ce qui apparaissait encore, il y a peu, comme un signe de réussite économique.
Alors que le prédécesseur de M. Orban, Gordon Bajnai (un technocrate soutenu par les socialistes dans sa politique d'assainissement des finances publiques après la grave crise de 2008), annonçait début 2010 que son pays serait bientôt en mesure d'adopter l'euro, le premier ministre conservateur a fixé un horizon nettement plus lointain : 2020.
STRATÉGIE DE DÉLOCALISATION INDUSTRIELLE
La stratégie de la Hongrie consiste à se positionner comme un pays de délocalisation industrielle, bénéficiant d'une main d'œuvre qualifiée et moins chère – à l'instar de ses rivales, la République tchèque et la Slovaquie.
Comme cette dernière, elle a su attirer de gros investissements de la filière automobile, en particulier allemande (Audi, Mercedes-Benz et GM-Opel l'ont choisie, souvent pour le haut de gamme, comme les coupés TT et les A3 de Audi). Et le taux de change euro-forint est un avantage certain.
Tirée par l'économie allemande, la Hongrie a ainsi dégagé un excédent commercial de 831 millions d'euros en février 2011 (plus du double de celui de février 2010). Sur un an, les exportations ont progressé de 27,2% – et les importations de 20,3% -, grâce à l'affaiblissement du forint (-1,7% par rapport à début 2010). En 2010, le pays avait déjà pu afficher un excédent de 5,52 milliards d'euros, contre 3,73 milliards en 2009.
Des experts renommés, au premier rang desquels György Suranyi, déjà par deux fois président de la Banque nationale hongroise, et qui a de bonnes chances de le redevenir en 2013, se sont déclarés pour un délai du passage à l'euro. Et M. Orban s'est efforcé d'attirer encore plus d'investisseurs au cours de la visite qu'il vient d'effectuer, les 5 et 6 mai, en Allemagne.
STAGNATION DE LA DEMANDE INTÉRIEURE
Mais les bons résultats du commerce extérieur ne sauraient masquer la stagnation de la demande interne, liée à la persistance du chômage (11,6%) et surtout au coût élevé du crédit, pour les particuliers comme pour les entreprises.
Le taux de base est à 6%, ce qui porte à 8%, voire 10% d'intérêt le moindre prêt, contre 4% dans la zone euro. Ce niveau dissuasif explique que, “du côté de la population, il y a plutôt une envie d'euro”, relève le conseiller économique de l'ambassade de France à Budapest, Jean-Claude Bernard. Car la “flat-tax”, l'impôt de 16% introduit par le gouvernement Orban, ne compense pas la raréfaction du crédit pour les petites et moyennes entreprises, ni le fait que les Hongrois ne puissent plus s'endetter en devises étrangères depuis l'été 2010. Cela les protège du surendettement à l'américaine, mais les bride quand ils veulent acquérir un logement.
A ces contraintes s'ajoutent les risques à moyen terme, la croissance restant aux alentours de 3%, au lieu des 5% espérés. Contenu d'une main ferme par le gouvernement Orban, qui a créé au premier trimestre 2011 un “fonds de crise” de 250 milliards de forints, le déficit budgétaire pourrait repartir en flèche après 2013, surtout si la nouvelle fiscalité n'apporte pas les rentrées escomptées et échoue à stimuler l'emploi.
“Je comprends que le gouvernement ne veuille pas se priver de la flexibilité du taux de change, ni du fait que la Hongrie n'ait pas à contribuer au fonds de stabilisation européen, souligne l'économiste Adam Török. Mais si nous étions à nouveau menacés d'attaques spéculatives, comme en 2008, l'euro aurait un effet protecteur.”
Ancien membre du Conseil fiscal limogé par M. Orban, M. Török est favorable à l'introduction de l'euro en Hongrie vers 2016, de façon coordonnée avec la Pologne et la République tchèque. “L'Europe est allée un peu vite en intégrant certains pays dans la zone euro, dit-il. On s'est trop concentré sur les critères formels de Maastricht, et pas assez sur les critères réels tels que la compétitivité ou le pouvoir d'achat”.
Joëlle Stolz(Vienne, correspondante) et Joëlle Stolz
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