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L’utilisation des cryptomonnaies est directement affectée par la guerre en Ukraine. Depuis le début de l’invasion russe, les différentes monnaies ont été particulièrement touchées. Le rouble s’est effondré. Mais le bitcoin, lui, en profite.
Face à la guerre en Ukraine, les volumes de cryptomonnaies ont ainsi explosé, comme le rappelle Nathalie Janson, enseignante-chercheuse à Neoma Business school : « On a constaté, à partir de jeudi, des mouvements en Ukraine, notamment très forts, puisque afin de pouvoir stabiliser la monnaie ukrainienne, il y avait des possibilités de contrôle des capitaux. Et donc sans grande surprise, effectivement, il y a eu beaucoup de mouvements sur le bitcoin. Étant une monnaie décentralisée et échappant à tout contrôle gouvernemental, c’est par définition une monnaie qui est très géopolitique. »
Dès lors qu’il y a un risque géopolitique, sa demande augmente. Cet échange est fait directement entre deux ordinateurs, explique l’enseignante-chercheuse : « Ils ne sont pas exposés à une désorganisation et aux restrictions. Donc, quand on regarde dans l’histoire du bitcoin, effectivement, il a été très utilisé en Argentine, au Venezuela. C’est-à-dire dans tous les pays où l’on a ces restrictions et ces contrôles des capitaux. »
Le bitcoin pourrait-il servir à la Russie et aux oligarques pour contourner les sanctions économiques ? Hors du contrôle gouvernemental, les cryptomonnaies pourraient effectivement représenter une manière d’éviter les sanctions, en remplaçant le système Swift, selon Nathalie Janson.
« Le bitcoin remplace, dans une certaine mesure, le système Swift. C’est un système de paiement alternatif. Swift, lui-même, ne permet pas le paiement, mais il donne des ordres de paiement. Donc, l’ordre est donné et reçu, d’un côté. En fait, le bitcoin simplifie ce système, puisqu’en fait il permet juste aux deux personnes qui font une transaction de la finaliser directement entre elles. »
Lorsqu’on fait des transactions en bitcoin, même si effectivement elles sont enregistrées dans ce que l’on appelle des registres ouverts, les transactions ont lieu entre des comptes qui sont identifiés par une série de lettres et de chiffres. Donc, on ne connaît pas le nom, exactement, de qui est derrière les comptes.
« Il est vrai qu’en Russie, de toute façon, c’est un moyen de pouvoir contourner les restrictions, que de pouvoir utiliser le bitcoin. Ça, c’est certain », précise cette enseignante-chercheuse.
► À écouter : L’engouement autour des cryptomonnaies, un phénomène parti pour durer
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