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Les quinze pays africains dont la devise est adossée à la monnaie unique européenne voient les prix flamber un peu plus encore, tandis que le coût de leurs dettes libellées en dollars augmente.
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La baisse du cours de l’euro, d’environ 16 % par rapport au dollar sur un an, a des conséquences jusqu’en Afrique centrale et de l’ouest. Cette dépréciation touche par ricochet le franc CFA, indexé sur la devise européenne et utilisé dans quinze pays africains. Elle renchérit le coût de leurs importations et alimente la flambée des prix de l’énergie comme des denrées alimentaires, déjà sous tension depuis la guerre russe en Ukraine et les nombreuses restrictions aux exportations instaurées dans la foulée.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement a bloqué les prix de sept produits de base, dont le sucre, le riz et l’huile de palme, au moins jusqu’en septembre. Le Sénégal subventionne l’importation sur le blé et tente de promouvoir la culture de céréales locales comme le mil, le sorgho ou encore le niébé, riches en protéines. Au Togo, le président Faure Gnassingbé a déclaré, fin juin, que les subventions à hauteur de 20 millions de dollars (19,7 millions d’euros) chaque mois n’étaient pas « viables » pour les finances du pays et qu’il privilégierait plutôt une stratégie de substitution des importations.
Pour les pays très endettés en dollars, la dévaluation du franc CFA pèse lourd sur les finances publiques. « Quand le franc CFA perd 20 % de sa valeur par rapport au dollar, cela signifie que le remboursement de la dette libellée en dollars augmente de 20 %, explique Kwami Ossadzifo Wonyra, économiste à l’université Togolaise de Kara. Or, de nombreux pays à bas revenu ont dû contracter des emprunts en dollars pour faire face à la pandémie de Covid-19 ». Au Sénégal, ils représentent à eux seuls 40 % de la dette extérieure.
Les seuls gagnants de cette dépréciation sont les exportateurs des pays de la zone. « Mais l’effet de compétitivité lié à la baisse du franc CFA est limité par le fait que les exportations, en majorité constituées de matières premières, sont principalement libellées en dollars », minimise Carl Grekou, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales.
Cette baisse de l’euro relance le débat sur l’utilité du franc CFA, dont l’acronyme signifiait « colonies françaises d’Afrique » jusqu’en 1958, et qui est accusé d’entretenir les économies africaines dans une relation de dépendance à l’égard de l’Hexagone. Ses partisans insistent sur la stabilité qu’elle offre. La devise ne fait pas l’objet d’attaques spéculatives, du fait de son taux de change fixe, et garantit une inflation modérée. « Mais cette stabilité se paie cher, observe Kwami Ossadzifo Wonyra, car en donnant la priorité à la lutte contre l’inflation, nous n’avons pas de politique monétaire expansionniste qui ouvre les vannes du crédit et favorise l’investissement. » Enfin, cette stabilité bénéficie surtout à certains. « Les Européens peuvent importer des matières premières et autres produits sans risquer des variations de taux de change et les classes aisées africaines consomment des produits européens plus facilement », ajoute Carl Grekou.
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