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Le 20 août, la jeune politologue et journaliste Daria Douguina (29 ans) a trouvé la mort après qu’une bombe a fait exploser la voiture de son père qu’elle conduisait en rentrant d’un rassemblement culturel dans la banlieue de Moscou. Ce n’est qu’à la dernière minute que son père Alexandre Douguine, l’autre cible de l’attentat, avait décidé de rentrer à Moscou avec un ami plutôt qu’avec sa fille.
Plus tôt dans la journée, Daria, critique virulente du système occidental, avait donné ce qui devait être sa dernière interview télévisée, dans laquelle elle s’était réjouie de voir « la fin du totalitarisme libéral, du fascisme libéral et du totalitarisme occidental », estimant que l’opération militaire spéciale russe en Ukraine lui apparaissait comme « le dernier clou du cercueil de son hégémonie mondiale. »
Bien qu’en désaccord avec la victime et son père, nous condamnons ici de toutes nos forces cet attentat odieux perpétré sur le territoire même de la Fédération de Russie. Les enquêtes mettront sans doute en lumière, au-delà des complicités ukrainiennes, la participation hautement probable d’agences de renseignement occidentaux dans cet attentat et sa mise en œuvre professionnelle. Ceci bien sûr, dans un contexte, où Alexandre Douguine, depuis 2014, figurait sur les « listes de sanctions » à la fois des États-Unis, du Canada et de l’UE.
Dans l’immédiat, cet attentat met en lumière le rôle criminel que jouent depuis 2014 plusieurs sites et listes noires qui, en publiant les noms et les coordonnées personnels d’individus supposés être des ennemis de la patrie ukrainienne, se retrouvent livrés à la vindicte populaire et à des agressions physiques de milices fanatisées, pouvant aller jusqu’à leur mise à mort.
Les noms et les photos d’Alexandre Douguine et sa fille Daria figuraient justement sur le site Myrotvorets, une plateforme internet parrainée par le régime ukrainien et ses bailleurs de fonds occidentaux aux États-Unis, au Royaume-Uni et à l’OTAN qui contient les données personnelles d’au moins 20000 personnes, dont 327 enfants et mineurs (sic), tous qualifiés de « traîtres », de « terroristes de l’information » dont la disparition précoce est devenue souhaitable.
Parmi les noms sur la liste de Myrotvorets : l’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger, le co-fondateur du groupe rock Pink Floyd Roger Waters, l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, Jean-Luc Mélenchon, l’inspecteur en armements de l’ONU Scott Ritter, Marine Le Pen, le député allemand Andrej Hunko (Die Linke), Eric Zemmour, mais également la présidente de l’Institut Schiller Helga Zepp-LaRouche ainsi que son porte-parole Harley Schlanger.
Or, depuis sa mort, la photo de Daria Douguina, comme d’autres, a été estampillée par la mention « liquidée » !
Dans un rapport publié en septembre 2018, la plateforme pan-ukrainienne des droits de l’Homme Uspishna Varta précise que Myrotvorets a été créé en 2014 par Anton Guerashenko, un conseiller du ministre de l’Intérieur de l’époque, Arsen Avakan, figure bien en vue à Washington. A ce jour, celui qui gère le site serait un certain George Tuka, d’après Wikipédia un fanatique de l’euromaïdan affirmant avoir participé aux manifestations du Printemps arabe en Égypte, où il aurait vécu pendant deux ans et demi.
Selon le média ukrainien Vesti, interrogé après les assassinats de l’ancien député Oleg Kalashnikov et du journaliste d’opposition Oles Buzina, deux personnalités qui figuraient sur le site Myrotvorets, Tuka a froidement déclaré que le site « contient des données sur plus de 25 000 personnes. Plus de 300 d’entre elles ont été soit arrêtées, soit tuées. Alors pourquoi devrais-je me préoccuper de deux voyous coupables d’actes de guerre ? ».
Le père de Daria, Alexandre Douguine, a été dépeint à tort par les médias occidentaux comme le « philosophe de cour », voire le « Raspoutine » de Vladimir Poutine, lui-même faussement dépeint comme obsédé par l’ambition d’un empire russe qu’il souhaiterait reconstruire sur les ruines de l’URSS, dont on prétend qu’il regrette la disparition.
Douguine (60 ans) est un intellectuel autodidacte qui a évolué dans sa jeunesse dans des cercles ésotériques et appris dix langues pour pouvoir lire dans le texte des auteurs tels que le français René Guénon, les idéologues préfascistes allemands Martin Heidegger et Ernst Jünger et surtout le proto-fasciste Julius Evola, dont il a traduit et diffusé clandestinement le livre Impérialisme païen (1928). Evola a eu une grande influence sur Douguine, lui transmettant une vision du monde centrée sur la « tradition » et sur les « racines hyperboréennes » de l’Eurasie, en référence au mythe d’une hypothétique civilisation ancienne (à peau blanche) évoquée ici ou là dans la littérature classique grecque et qui vivait à l’extrême nord du monde.
S’appuyant sur ses lectures de Guénon et d’Evola, forte tête, Douguine rejette « la prétention à l’universalité du modèle occidental » et la « modernisation exogène » comme « des prétextes à la traite des esclaves, au colonialisme et au racisme » et les oppose à la sacro-sainte tradition.
Dans le même temps, influencé par les idées slavophiles des vieux croyants de l’Église orthodoxe russe, Douguine finit par embrasser Moscou comme la « troisième Rome », devenant, après Rome et Byzance, le centre spirituel du monde.
Contestant, parfois même avec des arguments convaincants, le système soviétique et le néolibéralisme, Douguine devient actif en politique dans les années 1980. Il fonde, avec le poète cynique Edouard Limonov, le Parti national-bolchévique, dont le but est de promouvoir une alliance « rouge-brune » unissant les communistes aux nationalistes contre le système capitaliste. Après avoir obtenu à peine 0,85 % des suffrages exprimés à Saint-Pétersbourg, Douguine rompt avec le parti et lance le parti et mouvement international « Eurasie », dont il prend la direction.
Bien qu’on confonde souvent les deux, cela n’a rien à voir avec la fameuse Europe des États-nations de l’Atlantique à l’Oural, défendue par le président français Charles De Gaulle, mais tout avec les rêves géopolitiques d’Empire. Pour De Gaulle, rappelons-le, un patriote est « celui qui aime son pays », un nationaliste, « celui qui déteste celui des autres ».
De 2008 à 2014, Douguine est professeur à l’Université d’État Lomonossov de Moscou en tant que directeur du Centre d’études conservatrices de la Faculté de sociologie, poste qu’il perdra en 2014 suite à ses déclarations incendiaires sur le conflit en Ukraine. Dans l’une de ses publications, commentant les actions de la Russie dans le Donbass, qui n’allaient pas assez loin à son goût, il aurait déclaré : « Notre comportement est dégoûtant. Si vous avez commencé à tuer, alors tuez ; si vous ne voulez pas tuer, alors partez. Pourquoi faut-il que l’on gâche tout ? »
Pris dans ses visions intellectuelles, Douguine déclare de sang-froid : « Les Ukrainiens doivent être tués, tués et tués, comme je vous le dis en tant que professeur. »
Après son exclusion de l’Université, il devient rédacteur en chef de la chaîne de télévision Tsargrad de 2016 à 2017 et membre du club chauvin Izborsk.
Douguine a écrit plusieurs livres sur l’eurasisme :
Selon plusieurs sources, Douguine a rencontré Steve Bannon à Rome en 2018 pour discuter des relations géopolitiques de la Russie avec les États-Unis et la Chine, ainsi que de la philosophie traditionaliste. Dans ses propres écrits, ce faux patriote américain exprime son respect pour Douguine, un penseur qui s’appuie sur la théorie de « l’île-monde » de MacKinder pour expliquer la stratégie chinoise des Nouvelles Routes de la soie (Une Ceinture, Une Route).
La plupart des œuvres de Douguine ont été publiées en anglais par Arktos Media, une société dirigée par l’homme d’affaires suédois Daniel Friberg basé en Hongrie. En 2017, cet adepte de la Nouvelle Droite française fonde la société AltRight avec le suprémaciste blanc américain Richard Spencer. Sans surprise, en 2016, Douguine salue l’élection de Donald Trump, estimant que sa victoire représente une première fissure dans le programme néolibéral.
Au centre de ces tractations se trouve l’oligarque russe ultra-conservateur et orthodoxe Konstantin Malofeïev, qui officie dans diverses banques et groupes d’investissement russes. Malofeev est le président du conseil d’administration de Tsargrad (en français Cité impériale), une plateforme médiatique utilisée à la fois par Alex Jones et Alexandre Douguine.
Malofeev a engagé un ancien employé de Fox News pour lancer Tsargrad-TV (qui invite régulièrement Alexandre Douguine) et envisage de construire, avec l’aide de « l’eurosceptique » français Philippe de Villiers, des parcs à thème liés à l’histoire russe, l’un à Moscou et l’autre à Yalta.
La volumineuse production politique, philosophique et journalistique de Douguina, de loin plus télégénique que son père, a beaucoup en commun avec les idées de son père. Comme elle l’a dit un jour :
Je porte avec fierté cette bannière : être la fille et la continuation de l’existence de mon père. Je ferai tout pour donner un exemple digne de la gloire du nom de mon père.
Daria avait séjourné un an en France où elle étudia la philosophie grecque classique à l’université. Après avoir passé sa maîtrise, dédiée à Platon, elle signait ses articles « Daria Platonova ».
Rappelons que plusieurs intellectuels malfaisants, tels que Carl Schmitt ou Alexander Kojève, qui abordaient Platon avec un esprit aristotélicien, se revendiquaient, sans vraiment savoir de quoi ils parlaient, comme « platoniciens » ou « néo-platoniciens » (une espèce virulemment dénoncée par tous les vrais humanistes, à commencer par Erasme et Leibniz).
En France, Daria s’était liée d’amitié avec la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, la favorite de Bannon, et devint une admiratrice de Marine Le Pen elle-même. En 2017 et 2022, Douguina prédit avec enthousiasme la victoire de Le Pen aux élections présidentielles.
En revanche, Macron était son ennemi juré :
Macron soutient le régime nazi criminel [de Kiev]. Aller à Kiev, c’est soutenir ce régime. (…) Les collaborateurs du président français ont déjà rencontré les clans néo-nazis en Ukraine. La situation paradoxale est maintenant apparue que Macron et Zelensky représentent le régime libéral-nazi.
Daria a également joué dans un groupe de musique, se produisant dans les clubs hipster de Moscou. Le nom de ce groupe était Dasein May Refuse (Dasein étant un terme heideggérien signifiant un être déterminé). A vingt ans, Daria commence à travailler plus étroitement avec son père et quitte la scène musicale pour se consacrer pleinement à la propagande politique.
Donnant dans le complotisme de bas étage, pour elle l’agenda écologiste, la bataille pour les droits des transgenres, la « conversion de l’individu à l’homosexualité », le véganisme et le freeganisme (Wikipédia : « Idéologie de participation limitée à l’économie conventionnelle et de consommation minimale des ressources ») ne sont que des instruments par lesquels l’Occident cherche à « écraser la société et à réduire sa population. »
Alors que l’oligarchie mondiale cherche effectivement à réduire la population mondiale et à imposer une culture dégradante, Daria, amplifiant la peur des anti-VAX (comme toute une frange du monde ultra-conservateur européen et américain), se focalise à outrance sur des icônes comme Bill Gates, accusé de vouloir dépeupler l’Afrique à travers ses campagnes de vaccination.
En Russie, dit-elle, on assiste à « la tentative de réaliser une nouvelle théorie politique : l’unification des meilleurs éléments de l’économie de gauche avec des éléments politiques de droite, tels que le conservatisme et la tradition. » Selon elle, la Russie représente l’avant-garde pour « s’élever contre le libéralisme totalitaire qui a pris racine partout dans le monde. »
Avec la guerre en Ukraine, contaminés par la peste géopolitique britannique, les Douguine père et fille plaident ouvertement pour l’établissement d’un Empire russe mondial, rassemblant tous les peuples russophones sous la domination d’un seul pays, en espérant que Poutine ferait de leurs rêves une réalité – ce que le Président russe a toujours écarté.
Pour Daria, le Donbass, rebaptisé « Novorossiya », est une source d’inspiration spirituelle : « C’est un espace de signification philosophique. C’est maintenant un espace de formation d’empire pour la Russie, et grâce à cet horizon frontalier, nous existons en tant que Russie, en tant que Russie non conquise. »
Le 24 février, lorsque la Russie lance son opération militaire en Ukraine, Daria est ravie. Elle écrit sur son compte Telegram :
La nuit dernière, je rêvais que je marchais dans une rue déserte de Moscou et je voyais un drapeau russe flotter au loin. Quelque chose m’a murmuré : ’Les Russes arrivent’. L’intuition d’une femme est puissante. Il y a une raison pour laquelle j’ai remarqué ce silence et ce drapeau. Dans mon esprit, j’ai entendu le slogan : ‘Empire, sois !’. Quand je me suis réveillée, l’Empire était né.
En 2014, pensant que le moment était venu, Alexandre Douguine appelle à l’annexion de toute l’Ukraine par la Russie, ce qui allait bien au-delà de ce que Poutine envisageait.
Au fil du temps, Douguine devient de plus en plus impatient. Pour lui, Poutine a rempli son rôle historique et se trouve désormais incapable d’accomplir les tâches qui lui incombent.
Ainsi, le 23 août, quelques heures avant l’assassinat de sa fille, de plus en plus frustré par les « hésitations » du Kremlin, il appelle à une transformation « substantielle » de la Russie. Le pays tout entier doit être mobilisé pour se battre « jusqu’au bout » en Ukraine, insiste-t-il, dans une guerre qu’il considère comme une lutte civilisationnelle contre l’Occident. Selon lui, le Kremlin doit se réveiller face à l’ampleur des défis auxquels il est confronté. « Laissez l’ancien régime enterrer ses morts », écrit Douguine sur les médias sociaux. Et de prophétiser :
Un nouveau temps russe arrive !
En octobre 2021, il rédige une analyse courte mais très révélatrice sur la paix de Westphalie, conclue en 1648, et la création de l’État-nation souverain. Soulignant sa préférence quasi mystique pour l’impérialisme sur le nationalisme et le patriotisme, il conclut :
« Comparé au mondialisme contemporain, l’État-nation est encore loin, mais déjà à ses origines, il est quelque chose de douteux et d’anti-traditionnel, comme quelque chose de bourgeois. Tout aussi douteux et contenant des contradictions insolubles est le nationalisme, qui doit être dépassé ».
De son point de vue, l’avenir ne sera
pas une nation, mais un Empire. Pas le monde bourgeois westphalien, mais l’ordre sacré de la grande étendue.
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« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot
Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons : que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.
Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.
La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.
Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.
» Voir le projet complet
La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.
Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.
Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du “cancer financier” par Jacques Cheminade.
La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.
Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.
Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »
Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats “extra-judiciaires”, y compris de citoyens américains.
S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.
Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.
Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.
C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.
La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.
L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.
Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.
Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.
S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.
Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme “Malthusien” (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.
Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.
L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.
Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.
Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi – comme toute autre découverte – il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la “clé” de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.
Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.
Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.
Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !
Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.
Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.
Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.
Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.
En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.
« Le parti a pour objet de combattre, en France et dans le monde, pour la paix par le développement économique et l’égalité des chances et contre l’usure financière et les idéologies du sol, du sang et de la race. Il défend pour chacun et entre les peuples le progrès matériel, intellectuel et moral. A cet effet, il participe à la vie politique de notre pays, notamment lors des échéances électorales. Il peut apporter son soutien politique et financier à des partis et associations dont l’objet concorde avec celui-ci. »
Extraits des statuts – Article 2 – Objet