Consulter
le journal
Tencent, le discret numéro un chinois du numérique, obligé de se réinventer
Passoires thermiques, smic, gaz, carburant : ce qui change le 1er janvier pour le budget des ménages
« Les économistes prétendent souvent à une expertise politique pour laquelle ils n’ont aucune qualification »
Des plantations brésiliennes accusées de travail forcé fournissent l’Europe en sucre
Portrait en images d’Andrew Tate, l’influenceur masculiniste, arrêté à Bucarest
Le résumé vidéo de 2022, en sept minutes
Mort de Benoît XVI : le pape François rend hommage à son « noble » prédécesseur
Pourquoi le champagne est-il cher ?
Spatial : la souveraineté européenne menacée
Israël, une démocratie devenue illusoire
« “C’est la faute aux écolos !”, l’élément de langage phare de l’année 2022 »
Yannick Trigance : « Pour que certains réussissent à l’école, il n’est pas nécessaire que d’autres échouent »
Sur Netflix, « White Noise », de Noah Baumbach, ausculte le malaise contemporain
« Quel livre aimez-vous le plus offrir ? » Seize écrivains dévoilent l’ouvrage qu’ils aiment le plus partager
Quatre replays pour le week-end
Au Japon, deux actrices de kyogen cherchent à briser le « plafond de verre » dans cet art classique de la scène
A Rome, la Villa Médicis se réinvente par le design
L’oursin, un produit, deux possibilités
Le 31 décembre, la culotte rouge et la bouteille à la mère
Guy Delisle, auteur de BD : « Si j’arrive à obtenir plus de deux mots de mes ados, c’est une victoire »
Services Le Monde
Services partenaires
Service Codes Promo
Suppléments partenaires
Bruno Le Maire a fait part de son hostilité envers ce projet de cryptomonnaie, estimant que « la souveraineté monétaire des Etats est en jeu ».
Temps de Lecture 4 min.
« La souveraineté monétaire de nos nations est en jeu », a résumé Bruno Le Maire, jeudi 12 septembre, en introduction d’un long réquisitoire contre le libra, le projet de monnaie numérique porté par Facebook et vingt-sept partenaires. « Nous ne pouvons pas autoriser son développement sur le sol européen », a-t-il jugé lors d’une conférence à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les cryptomonnaies, ces devises qui utilisent la technologie de transmission d’informations sécurisée « blockchain ».
« Le libra soulève des risques pour les consommateurs et les entreprises. Et aussi un risque systémique, à partir du moment où il y a 2 milliards de consommateurs », a argumenté M. Le Maire, en référence au nombre d’utilisateurs de Facebook. Libra promet d’adosser sa monnaie à des actifs jugés stables comme le dollar, l’euro, le yen, la livre britannique ou le dollar de Singapour, mais le ministre craint « des désordres financiers considérables ». Il a aussi cité des risques de blanchiment d’argent. Et estimé que, dans les pays à devises faibles, le libra peut mener à une « privatisation éventuelle d’une monnaie qui soulève des risques d’abus de position dominante ».
Cette nouvelle charge s’ajoute à de nombreux signaux négatifs déjà émis par la France et d’autres autorités de régulation. Lors du G7 des ministres des finances, à Chantilly (Oise) en juillet, les participants avaient déjà exprimé des réticences, et chargé un groupe de travail d’examiner la question. Depuis, dans une initiative conjointe inhabituelle, six autorités de protection des données personnelles – des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’Australie… – et un représentant de l’Union européenne (UE) ont aussi demandé des explications.
Parallèlement, la Commission européenne se penche sur les « risques d’atteinte à la concurrence » liés au libra, a révélé l’agence Bloomberg fin août. En effet, cette monnaie pourrait être intégrée aux messageries WhatsApp, Instagram et Messenger. Or, le rapprochement de ces services est préoccupant pour les autorités antitrust. « Libra est proche d’un cartel », a aussi jugé Yves Mersch, membre du comité exécutif de la Banque centrale européenne, le 2 septembre. « Le libra sera très centralisé avec Facebook et ses partenaires comme seuls émetteurs souverains de la monnaie », a-t-il commenté, en référence aux vingt-sept associés de Libra : Visa-Mastercard, Uber, Spotify, Lyft, eBay, Vodafone, Paypal, Free (dont le fondateur, Xavier Niel, est actionnaire du Monde)…
Les vents sont tellement contraires qu’au moins trois entreprises associées à Libra ont songé à prendre leurs distances
Les vents sont tellement contraires qu’au moins trois entreprises associées à Libra ont songé à prendre leurs distances, s’inquiétant des conséquences d’image ou de l’hostilité des régulateurs, a écrit le Financial Times, le 23 août. Aucun membre n’a annoncé son retrait jusqu’ici, mais la plupart ne communiquent pas pour soutenir le projet, ce qui exaspère certains dirigeants de Facebook, seul en première ligne.
Le libra serait-il mort-né ? C’est trop tôt pour le dire. Pour Bruno Le Maire, il suffit, pour empêcher son essor en Europe, de ne pas l’autoriser. Selon le ministère, l’initiative, « dont la nature reste floue », devrait être approuvée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (si c’est un moyen de paiement ou une banque) ou par l’Autorité des marchés financiers (si c’est un fonds d’investissement). Ou par leur équivalent, dans l’un des pays de l’UE.
De son côté, Libra a annoncé, le 11 septembre, avoir fait une demande auprès de l’Autorité de surveillance des marchés financiers en Suisse, où est installée l’association chargée de gérer sa réserve. Par ailleurs, de nombreuses cryptomonnaies, dont le bitcoin, se développent, même auprès de certains commerçants français, sans autorisation. Un argument que rappelle parfois Facebook, ainsi qu’un autre : si les Etats ne veulent pas du libra, porté par des entreprises qui ont pignon sur rue, ils risquent d’avoir à affronter des cryptomonnaies portées par des Etats comme la Chine ou des systèmes décentralisés sans contrôle.
Facebook vise moins l’Europe que les pays en développement, dont les monnaies sont parfois instables
Par ailleurs, Facebook vise moins l’Europe que les pays en développement, dont les monnaies sont parfois instables et où les habitants ont recours à des transferts d’argent depuis l’étranger. Sur cette activité, les prix et les délais pratiqués par les banques sont insatisfaisants, a d’ailleurs concédé M. Le Maire, demandant au secteur des progrès rapides et appelant de ses vœux l’essor d’une « cryptomonnaie publique ».
« Les commentaires du ministre français de l’économie soulignent encore davantage l’importance de notre travail en cours avec les autorités de régulation dans le monde », a réagi Libra dans un court communiqué. Malgré l’hostilité, Facebook tente d’afficher sa sérénité. Il faut dire que la polémique autour du libra a, pour l’entreprise de Mark Zuckerberg, un avantage indirect : elle la pose en innovateur qui bouscule l’économie. Un rôle qu’elle a toujours affectionné.
Cet article est paru dans notre newsletter « La lettre éco ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à cette lettre quotidienne en suivant ce lien. Chaque jour à 12 h 30, vous y retrouverez les informations du Monde et son regard sur l’actualité économique, à travers notamment la chronique « Pertes & profits ».
Contribuer
Guides d’achat
Une pile rechargeable peut servir des centaines de fois, ce qui la rend beaucoup plus économique qu’une pile jetable, et beaucoup plus écologique. Un bon chargeur est indispensable pour optimiser ses performances et allonger sa durée de vie. Dans ce comparatif, nous avons testé des chargeurs de piles AA et AAA de marque EBL, Panasonic, Varta et autres. Voici les meilleurs.
Comparatif « Wirecutter ». Capables de repérer les mouvements, les variations de température ou l’ouverture et la fermeture de portes, les détecteurs connectés permettent de programmer des automatismes dans votre maison via la plateforme domotique HomeKit d’Apple. Après avoir testé plusieurs modèles de capteurs intelligents, nous avons déterminé que les modèles des marques Fibaro, Eve et Aqara sont les plus recommandables.
Comparatif « Wirecutter ». Vous les avez peut-être découverts durant les confinements au gré des réunions Zoom ou Skype, ou lors d’appels téléphoniques. Pour ne plus transiger avec la qualité audio et le confort, voici nos choix de micro-casques Bluetooth et USB, conçus pour travailler à distance ou dans un open space bruyant. Sans surprise, Jabra et Logitech monopolisent les premières places de nos tests comparatifs.
Les appareils photo instantanés capturent des clichés argentiques aux couleurs nostalgiques, qui apparaissent en quelques minutes, comme par magie, sur un petit tirage papier. Polaroid, l’inventeur de cette technologie, est concurrencé par les nombreux appareils de marque Fujifilm ainsi que Lomo. Nous avons sélectionné huit modèles pour les tester en profondeur : voici les 3 meilleurs.
Édition du jour
Daté du lundi 2 janvier
Nos guides d’achat
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.
Newsletters du monde
Applications Mobiles
Abonnement
Suivez Le Monde