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Plus que quelques semaines pour goûter à la myriade de propositions d’Eldorado, le point d’orgue de l’année culturelle à Lille. Plusieurs des expos ont fermé ces jours-ci, mais les principaux plats de résistance sont toujours servis.
A-le-bri-jes. Trois mois que ces sculptures d’animaux fantastiques se dressent au cœur de Lille, et la prononciation ne va toujours pas de soi. Mais tout n’est pas perdu. Il reste quelques semaines pour apprivoiser l’accent mexicain, et accessoirement la cinquième saison de lille3000, festin culturel servi tous les trois ans depuis Lille, capitale européenne de la culture en 2004.
Une édition placée sous le signe de l’Eldorado, des rêves d’ailleurs et des espoirs brisés, du voyage libérateur et de l’exil forcé. Comme à chaque fois, la programmation réserve une belle place à la création contemporaine. Jusque dans les rues de Lille, où le visiteur peut tomber nez à nez avec des alebrijes, des crânes bariolés inspirés de la fête des Morts ou les fresques des street artists de Tlacolulokos. Mais les plus beaux trésors de cet Eldorado se nichent dans les lieux d’exposition.
À tout seigneur, tout honneur : le TriPostal, traditionnel navire amiral de lille3000, est le cœur de cette édition avec Eldorama. Une exposition fleuve, et qui balaie en trois étages et autant de thématiques les ruées de notre temps. Installations monumentales, travaux documentaires, recherches plastiques, l’accrochage ne s’interdit aucun medium, photo, vidéo, peinture, imagerie 3D, et ne s’épuisera pas avant plusieurs heures de visite. Incontournable.
Pour un regard plus spécifiquement mexicain, direction le musée de l’Hospice Comtesse. L’exposition Intenso/Mexicano y présente quarante-huit œuvres issues de la collection du musée d’Art moderne de Mexico. Derrière les figures Frida Kahlo et Diego Rivera, toute la scène artistique du XXe siècle se révèle, nourrie de l’histoire et des traditions du pays de Zapata (Emiliano, pas Franky). Toujours à Comtesse, ne pas rater les fresques des Tlacolulokos.
L’expo Eldorado de la gare Saint-Sauveur se présente comme plus ludique, plus familiale. Ce qui n’empêche pas ses œuvres, malgré leurs couleurs vives, d’être traversées par un sentiment d’urgence, celui d’un milieu naturel menacé de destruction par l’avidité humaine. Signalons aussi, toujours à Saint-Sauveur, Môm’Art, qui présente le fruit du travail des écoles lilloises, mais mérite vraiment le détour, par sa profusion et sa scénographie joyeuses.
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Dans le cadre de lille3000 Eldorado, jusqu’au 1er septembre : – Eldorama, au Tripostal, avenue Willy-Brandt. 9/7 €. – Intenso/Mexicano, musée de l’Hospice Comtesse, 32, rue de la Monnaie. 7/5 €. – Déesse verte, gare Saint-Sauveur, 17, boulevard J.-B.-Lebas. Gratuit.
© Rossel & Cie – 2022
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