L’inflation bat des records jamais vus depuis près de 40 ans en France. 6,1 % sur un an en juillet, après 5,8 % en juin, selon les chiffres de l’Insee. Les Français perdent du pouvoir d’achat, en raison de l’inflation qui n’est pas compensée par des hausses équivalentes de salaire.
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L’Insee a constaté un nouveau record de l’inflation en France en juillet 2022 : les prix à la consommation ont grimpé de 6,1 % sur un an. Du jamais vu depuis le début des années 1980… mais un ralentissement de la poussée inflationniste sur le dernier mois. 
En effet, l’inflation n’a progressé que de +0,3 % entre juin et juillet, après un +0,7 % mensuel en juin et autant en mai. Une évolution qui s’explique par le repli des prix des produits pétroliers (28,7 % en juillet sur un an, contre 33,1 % en juin). 
Cela faisait presque 40 ans que l’inflation ne s’était pas hissée aussi haut. L’économiste Marc Touati prévoyait déjà au printemps une poussée inflationniste à cette hauteur pour l’été auprès de Merci pour l’info.
Le retour mondial de l’inflation a commencé à la faveur de l’atténuation de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19. La reprise économique s’est accompagné d’un bond de la consommation qui a tiré les prix à la hausse. Une situation qui pénalise le pouvoir d’achat des Français, d’autant que les salaires évoluent bien en-deçà et que les rendements de l’épargne réglementée demeurent, eux aussi, loin derrière. 
L’Insee définit sur son site ce phénomène comme « la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix ». L’inflation « frappe l’économie nationale dans son ensemble (ménages, entreprises, etc.) ».
Comme la croissance du produit intérieur brut (PIB) ou le taux de chômage, elle figure parmi les indicateurs économiques cités fréquemment dans le débat public. Depuis 2011, où elle se portait à 2,1 %, l’inflation n’avait pas dépassé 2 % en rythme annuel.
L’inflation provoque une baisse de vos revenus réels.
Elle entraîne, pour tout personne qui épargne, une diminution du rendement de ses placements. Par exemple, le Livret A, dont le taux d’intérêt atteint 1 % depuis le 1er février, offre un rendement bien inférieur à l’inflation. Si vous placez 1 000 € sur un an, vous recevez des intérêts de 10 €. Mais l’inflation rogne le rendement réel. Si elle s’élève à 2 %, soit le niveau d’inflation recherché « à moyen terme » par la Banque centrale européenne (BCE), vos intérêts doivent dépasser ce même taux pour être synonymes de gains.
Entre le 16 octobre 1981 et le 31 juillet 1983, lorsque le taux du Livret A atteignait 8,5 %, un sommet record pour ce placement, « le taux d’inflation dépassait les 10 % », rappelle le Cercle de l’épargne sur son site. Le rendement réel du Livret A était donc négatif.
Les propriétaires bailleurs bénéficient d’une protection contre l’inflation, l’indice de référence des loyers (IRL), calculé par l’Insee à partir de l’évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. Ils peuvent appliquer chaque année l’IRL au loyer exigé.
Pour une entreprise, la hausse des coûts des produits et des services nécessaires à l’activité (matières premières, transports, etc.) renchérit ses charges, sans hausse correspondante du chiffre d’affaires. L’entreprise confrontée à l’inflation peut elle-même vouloir augmenter ses prix. Mais une telle mesure peut diminuer la demande de biens ou des services produits par l’entreprise et donc son chiffre d’affaires.
L’inflation est traditionnellement considérée comme favorable aux emprunteurs ayant souscrit un emprunt à taux fixe, qu’il s’agisse de particuliers, de sociétés ou d’Etats… à condition que les revenus des débiteurs grimpent.
Les syndicats peuvent se fonder sur l’inflation pour négocier des augmentations de salaire collectives. Le calcul du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) inclut nécessairement l’évolution des prix. Le gouvernement a prévu une revalorisation du Smic à compter du 1er mai.
Mais, si entre 1952 et 1982, une échelle mobile des salaires a été mise en œuvre, les autres salaires ne sont plus automatiquement indexés sur l’inflation.
Cette dernière constitua un des éléments de l’expansion des Trente Glorieuses (1945-1975). En contrepartie de la forte inflation, les salariés disposaient d’un pouvoir important de négociation, par temps de plein-emploi, d’une concurrence internationale moindre qu’aujourd’hui et de puissance du Parti communiste français (PCF), allié de Moscou et craint par le patronat. Deux chocs pétroliers au cours des années 1970, ont fait bondir les prix des carburants et rangé cette période faste dans le roman national.
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