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DUBAÏ: La campagne de répression iranienne contre des personnalités éminentes liées aux manifestations en cours dans le pays se poursuit avec l’arrestation de militants des droits de l’homme à Téhéran.
Bahareh Hedayat, une étudiante universitaire, a été arrêtée le 3 octobre en début de journée, a rapporté Radio Farda, au moment où les troubles montent en crescendo à Téhéran et touchent des provinces éloignées dans une manifestation ouverte visant à exprimer le mécontentement dû aux restrictions sociales rigides, à la répression politique et à l’effondrement de l’économie.
Mme Hedayat est une ancienne prisonnière politique qui a été arrêtée et emprisonnée à plusieurs reprises, note le reportage, citant la BBC. Hossein Masoumi, un autre militant politique, a été arrêté le 2 octobre et sa famille ignore où il se trouve.
Par ailleurs, selon Iran International, une vidéo virale montre un groupe d’écolières iraniennes expulsant un fonctionnaire du ministère de l’Éducation de leur établissement scolaire. La chaîne de télévision basée à Londres a partagé la vidéo en précisant que les images avaient été prises dans une école de Gohardasht à Karaj, à l’ouest de Téhéran.
Les manifestations, motivées par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, décédée alors qu’elle était détenue par la police des mœurs iranienne pour des violations présumées du code vestimentaire islamique, en sont à leur troisième semaine malgré les efforts du gouvernement pour les étouffer. Le gouvernement iranien qualifie ces manifestations d’«émeutes» et de «sédition» afin de les réprimer, et s’en sert comme prétexte pour arrêter des personnalités clés.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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BEYROUTH: La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé à l’élection rapide d’un nouveau président libanais après l’échec d’un second vote au Parlement pour choisir un successeur au président sortant, Michel Aoun.
Le Liban «ne peut aujourd’hui risquer une vacance du pouvoir», a déclaré Colonna à l’issue d’une brève visite dans le pays, exhortant les dirigeants à assumer leurs responsabilités.
L’élection du prochain président ne dépend que des Libanais, a-t-elle souligné, affirmant que la communauté internationale se réjouit de voir le processus électoral achevé.
Le peuple libanais doit choisir un président capable de le diriger et de travailler avec les pays régionaux et internationaux afin de surmonter la crise actuelle et assurer la stabilité et la sécurité du Liban, a signalé Colonna.
Colonna a rencontré Aoun, le président du Parlement, Nabih Berri, et le Premier ministre intérimaire, Najib Mikati.
La visite du ministre est intervenue après que Aoun a officiellement approuvé la proposition américaine concernant la démarcation de la frontière maritime avec Israël.
Aoun a également annoncé le début du processus de rapatriement des réfugiés syriens, alors que l’on craint un vide présidentiel après la fin de son mandat le 31 octobre.
Le Parlement doit encore élire un nouveau président ou approuver les réformes exigées par la communauté internationale comme condition pour aider le Liban à sortir de son effondrement économique actuel.
Selon Colonna, l’accord historique conclu entre le Liban et Israël sur la démarcation des frontières maritimes ne doit pas éclipser les réformes, qui restent une priorité.
Après l’approbation du Liban, elle a déclaré que la compagnie gazière française TotalEnergies commencerait à vérifier la qualité du pétrole existant dans les eaux libanaises et s’assurerait que l’ensemble du processus se déroule sans heurts.
Colonna a prévenu que l’accord que le Liban a signé en avril avec le Fonds monétaire international doit être mis en œuvre.
«C’est la seule option pour envoyer un message de confiance aux investisseurs et apporter les financements dont le Liban a besoin.»
Elle a souligné: «Il est inacceptable que le peuple libanais continue à endurer les conséquences d’une crise dont il n’est pas responsable. Nous soutiendrons et aiderons les Libanais tant qu’ils s’aideront eux-mêmes.»
Colonna a réitéré: «La mise en œuvre des réformes nécessaires et le respect des délais constitutionnels constitueront un message positif pour les pays qui souffrent à leur tour de crises bien connues, afin qu’ils puissent entamer des aides.»
«D’où l’importance du rôle du Parlement dans l’approbation des lois de réforme nécessaires.»
Les messages relayés par Colonna, qui émanent selon elle du président Emmanuel Macron, portent également sur les enquêtes bloquées liées à l’explosion du port de Beyrouth.
«Cela fait plus de deux ans et les Libanais attendent toujours la justice, loin de toute influence politique.»
Colonna a affirmé que le peuple libanais «est capable de s’unir quand il le veut et après l’élection d’un nouveau président, il y aura un gouvernement qui fonctionnera pleinement».
Le président Macron exhorte tous les pays amis à aider le Liban, a indiqué la ministre.
Elle a révélé que l’UE était en mesure de lever des fonds afin d’aider les réfugiés syriens, car leur déplacement est une tragédie humaine qui touche le Liban. Elle a aussi révélé que la clé de cette situation est liée à l’amélioration de la situation en Syrie.
Au cours des entretiens, le président Aoun a demandé à Colonna le soutien de la France pour aider les plus de 2 millions de réfugiés syriens vivant actuellement au Liban à rentrer dans leur pays.
«Ils vivent dans des conditions difficiles en raison de l’incapacité du Liban à assurer leurs besoins nécessaires, en plus des cas de choléra qui ont apparu récemment dans certains camps de réfugiés, sans mentionner les problèmes économiques, de subsistance et de sécurité causés par ce nombre énorme de personnes déplacées», a expliqué Aoun.
Aoun a souligné le rejet catégorique par le Liban de l’installation de réfugiés au Liban à cause des conséquences négatives qu’elle entraînerait pour les peuples syrien et libanais.
Dans une déclaration publiée vendredi, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué l’accord conclu sous médiation américaine sur la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et Israël.
Le porte-parole de Guterres, Stéphane Dujarric de la Rivière, a affirmé que le Secrétaire général «croit que ce développement encourageant peut favoriser une stabilité accrue dans la région et renforcer la prospérité des peuples libanais et israélien».
Guterres a souligné l’engagement continu de l’ONU à aider les deux pays et à soutenir la mise en œuvre effective de la résolution 1701 du Conseil de sécurité et d’autres résolutions pertinentes qui restent essentielles à la stabilité de la région, a-t-il mentionné.
Dans la nuit de jeudi, le président Aoun a annoncé que le Liban acceptait d’adopter la formulation finale élaborée par le médiateur américain pour délimiter les frontières maritimes sud.
S’adressant aux Libanais, il a déclaré: «Ce résultat n’aurait pas été atteint sans l’unité et la solidité de la position libanaise qui a résisté à toutes les pressions, n’a fait aucune concession substantielle et ne s’est engagée dans aucune forme de normalisation.»
Aoun a ajouté: «La prochaine étape devrait être de tenir des pourparlers fraternels avec la Syrie de manière à résoudre le problème de la zone maritime contestée, qui s’étend sur plus de 900 km² et revoir les frontières tracées avec Chypre et décider de ce qu’il faut faire à l’avenir.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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LONDRES: Selon Amnesty International, au moins 23 enfants ont été tués lors de la répression brutale exercée par le régime iranien contre les manifestations qui ont éclaté à la suite de la mort en garde à vue, le mois dernier, de Mahsa Amini, âgée de 22 ans.
Selon un rapport publié par le groupe de défense des droits de l’homme, ces enfants, dont le plus jeune n’avait que 11 ans, ont été tués par les forces de sécurité iraniennes au cours des dix derniers jours de septembre.
Des manifestations ont secoué l’Iran depuis la mort d’Amini en garde à vue dans les locaux de la police des mœurs, qui l’avait arrêtée parce qu’elle ne portait pas correctement son hijab. Des centaines d’autres personnes ont été tuées dans les violences et les troubles qui ont suivi.
La «répression brutale» exercée par le régime islamique «sur ce que beaucoup en Iran considèrent comme un soulèvement populaire continu contre le système de la République islamique a impliqué une attaque tous azimuts contre les enfants manifestants qui sont courageusement descendus dans la rue à la recherche d’un avenir sans oppression politique et sans inégalité», a déclaré Amnesty dans un communiqué.
«Les enfants victimes comprennent 20 garçons âgés de 11 à 17 ans et trois filles, dont deux âgées de 16 ans et une de 17 ans», a ajouté Amnesty.
Selon le groupe de défense des droits de l’homme, près de la moitié des victimes appartiennent à un groupe ethnique minoritaire et ont été tuées lors du vendredi sanglant du 30 septembre, le jour le plus meurtrier des violences en Iran.
«Les forces de sécurité iraniennes ont tué en toute impunité au moins 23 enfants et en ont blessé beaucoup d’autres dans le but d’écraser l’esprit de résistance de la jeunesse du pays et de conserver à tout prix leur mainmise sur le pouvoir», a signalé Amnesty.
Le rapport ne contient pas de chiffres sur les enfants tués en octobre, mais Amnesty a indiqué que le nombre réel était probablement beaucoup plus que 23.
Le groupe de défense des droits de l’homme a dévoilé avoir enregistré les noms et les coordonnées de 144 hommes, femmes et enfants tués par les forces de sécurité en Iran entre le début des manifestations et le 3 octobre.
Le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a qualifié les manifestants d’«agents de l’Occident» et a ordonné qu’ils soient punis, selon l’agence de presse nationale IRNA.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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RIYAD : Un membre du Congrès a demandé que l’administration du président américain Joe Biden fasse l’objet d’une enquête pour avoir fait pression sur des responsables saoudiens afin de retarder une réduction de la production de l’OPEP+ pour donner un avantage électoral aux démocrates avant les élections de novembre.
Le député Tom Tiffany a demandé à la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, la démocrate Nancy Pelosi, de convoquer une audition dans le but de déterminer si de tels appels ont eu lieu et «quelles demandes spécifiques ont été faites concernant la production saoudienne et de l’OPEP+ par les responsables de l’administration Biden».
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré mercredi : «Le Royaume a précisé, par le biais de ses consultations continues avec l’administration américaine, que toutes les analyses économiques indiquent que le report d’un mois de la décision de l’OPEP+, conformément à ce qui a été suggéré, aurait eu des conséquences économiques négatives.»
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés ont réduit l’offre de pétrole de 2 millions de barils par jour le 6 octobre.
Les responsables de l’administration Biden et les démocrates ont attaqué la décision comme étant politiquement motivée, ce que les responsables de l’OPEP+ et de l’Arabie saoudite ont rejeté comme étant sans fondement, affirmant que les réductions étaient justifiées affin assurer l’équilibre entre l’offre et la demande et réduire la volatilité du marché.
Le républicain du Wisconsin a déclaré vendredi sur Twitter: «Il s’agit d’une allégation très grave. Une allégation qui, si elle est vraie, pourrait très bien constituer une sollicitation illégale d’une contribution étrangère en nature par la Maison Blanche au nom des efforts de campagne électorale de mi-mandat des démocrates.»
Le membre du Congrès demande également que la Maison Blanche publie toutes les transcriptions des appels entre l’administration Biden et les responsables saoudiens concernant la production de pétrole au cours des 30 derniers jours.
Il a également exigé l’identification de «tout responsable de l’administration Biden qui aurait demandé à tout responsable du gouvernement saoudien de retarder toute réduction de la production de pétrole jusqu’en novembre ou plus tard».
Tiffany a exhorté la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis à faire son devoir de contrôle et à «aller au fond de ces rapports troublants».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com