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On les appelle souvent mauvaises herbes, plantes envahissantes, ou encore indésirables…Mais ces sauvageonnes ont leur mot à dire dans notre vie et dans celles des petits animaux, faune et flore étant intiment liées.
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Liseron, ortie, lierre… Pourquoi les aimer ?
Des fleurs de liseron.
Maria Brzostowska – stock.adobe.com
Le lierre, un repère à insectes.
surfmedia – stock.adobe.com
Les orties, pour faire des potions magiques.
Alfonso de Tomas/Alfonsodetomas – stock.adobe.com
Liseron, ortie et lierre.
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Le lierre, liseron, ortie, trèfle…et tant d’autres. Comment les juguler – sans produits chimiques, évidemment –, pourquoi les aimer ? Chaque plante attire une espèce animale différente. Les orties en sont un exemple flagrant, servant de garde-manger à de superbes chenilles et papillons qui ne mangent rien d’autre, ou presque. Le vulcain, le paon-du-jour, la petite tortue et la carte géographique sont étroitement associés aux orties. Abandonnez toujours un petit coin de nature sauvage pour combler toutes les petites bestioles qui habitent votre jardin, et les inciter à y rester. Même le liseron, ce mal-aimé, attire un joli papillon de crépuscule : le sphinx du liseron.
Ah, justement, le liseron, quelle plaie…mais, il est si beau ! Il n’y pas de recettes miracles pour s’en débarrasser, à part l’arrachage manuel. Et encore, car il suffit d’un petit bout de racine restant en terre pour que la plante reparte de plus belle. Le pire ? C’est lorsque le terrain est bousculé, retourné, bêché, et que la racine se casse en plusieurs morceaux, donnant chacun une nouvelle plante. Il est nécessaire de l’arracher lorsqu’il s’emberlificote dans les framboisiers, s’enchevêtre dans les vivaces ou escalade les rosiers. Là où ça devient très pénible, c’est lorsqu’il se mêle aux convolvulus, ipomées et autres volubilis, les feuillages étant assez semblables. Mais, au fond du jardin, pourquoi ne pas lui laisser une place ? Le feuillage se coule entre les arbustes de haie, les grandes et ravissantes corolles volettent, attirant les insectes pollinisateurs…
Des fleurs de liseron. / Maria Brzostowska – stock.adobe.com

Quant au lierre, on ne peut que l’aimer ! Parfois, en râlant… Il accepte toutes les expositions, tous les climats et c’est l’une des rares plantes pouvant vivre en extérieur comme en intérieur. C’est surtout en hiver que cette plante, l’une des plus solides du monde végétal, dévoile tous ses attraits. C’est justement cette solidité qui fait peur, car le lierre peut être envahissant. À vous de le surveiller pour qu’il ne dépasse pas les bornes. Il se prête à de nombreux emplois, grâce à sa faculté à pousser dans des situations difficiles, aussi bien à l’assaut d’un mur ou d’un arbre, qu’en jouant les couvre-sol. Les oiseaux y nichent, se nourrissent des baies noires et rondes (toxiques pour l’homme) en hiver et des insectes et larves qui le fréquentent. Dans la maison, il participe aux décos. Et c’est une plante bourrée de vertus médicinales, à utiliser toujours en externe : compresses, bains, cataplasmes…
Le lierre, un repère à insectes. / surfmedia – stock.adobe.com

L’ortie, elle est parée de toutes les qualités : pour les jardiniers avertis, et pour les gourmands ! Les autres ne voient qu’une vilaine herbe urticante. Quel dommage pour eux. Si vous avez un jardin bien équilibré, l’ortie s’invite d’elle-même. Ses multiples usages en font une sauvageonne incontournable. C’est une exquise plante comestible, nutritive et régénératrice, surtout au printemps. Mettez dans le composteur ce que vous coupez et ne mangez pas, pour aider le compost à mûrir. Gardez quelques tiges feuillues (sans fleurs et sans graines !) pour pailler le potager. Mettez une bonne poignée de feuilles hachées au fond des trous de plantation des tomates, poivrons et aubergines, pour les protéger du mildiou. Et concoctez purin et autres potions magiques. Fermentées ou non, ces mixtures participent à la préservation de notre santé et de notre environnement ; ce ne sont pas des remèdes miracles. Etant avant tout stimulantes et fortifiantes, ces préparations permettent aux végétaux de mieux résister aux maladies et aux ravageurs. Riche en azote, en oligo-éléments, fer et magnésium, l’ortie est un bon engrais, en apport de fond. Il stimule la flore microbienne du sol et la végétation, et renforce les défenses immunitaires des plantes.
Les orties, pour faire des potions magiques. / Alfonso de Tomas/Alfonsodetomas – stock.adobe.com
→ PRATIQUE. Ouvrons le cabanon du jardin

Dans ce livre divertissant, très joliment écrit, où l’humour côtoie la poésie, nous retrouvons le lierre et le liseron : Dictionnaire amoureux de l’inutile. François et Valentin Morel. Illustrations Christine Morel. Plon. 25 euros
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