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LONDRES: Le gouvernement britannique a annoncé jeudi son intention d’autoriser à nouveau les touristes à réaliser des achats hors TVA, une possibilité qui avait été supprimée avec le Brexit, pour doper le commerce.
La mesure “donnera un coup de pouce aux grands magasins et créera des emplois dans les secteurs du commerce de détail et du tourisme”, selon le “plan pour la croissance” dévoilé vendredi par le Chancelier de l’Echiquier britannique Kwasi Kwarteng.
Le nouveau programme sera destiné aux “visiteurs non britanniques en Grande-Bretagne” et il “leur permettra d’obtenir un remboursement de la TVA sur les marchandises achetées dans les rues commerçantes, les aéroports” et autres points de sortie du pays, à condition qu’elles soient transportées hors du Royaume-Uni “dans leurs bagages personnels”, a précisé le gouvernement vendredi.
Les personnes visitant l’Union européenne sans y résider sont autorisées à y effectuer des achats hors TVA, ou à se faire rembourser cette taxe, un système dont profitent notamment les grands magasins et les boutiques de luxe.
Le Royaume-Uni avait mis fin à ce système en quittant l’UE en janvier 2021, au grand dam des professionnels du tourisme et du commerce de détail.
Le gouvernement britannique a précisé vendredi lancer une consultation publique sur la façon de mettre en place ce dispositif, qu’il dit vouloir démarrer “aussitôt que possible”.
Selon des documents publiés vendredi après la présentation budgétaire de M. Kwarteng au Parlement britannique, la mesure pourrait être mise en place en 2024, au prix d’une diminution des recettes de l’État de près d’1,3 milliard de livres pour la première année.
Les Chambres de commerce britanniques ont salué le retour de cette mesure, qu’elles réclamaient. “Le tourisme international est un élément vital pour l’économie britannique (…) notamment dans le secteur de l’hôtellerie”, a réagi dans un communiqué leur directrice générale, Shevaun Havilland.
La détaxe de TVA “donnera un coup de pouce indispensable au commerce de détail, à l’hôtellerie et à d’autres secteurs qui dépendent de la fréquentation touristique pour soutenir leurs revenus”, a abondé la City of London Corporation, qui représente le quartier des affaires de la capitale britannique.
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WASHINGTON: La Banque mondiale (BM) a annoncé vendredi accorder 530 millions de dollars supplémentaires de soutien à l’Ukraine afin de lui permettre de “faire face aux besoins urgents engendrés par l’invasion russe”.
Ce soutien, qui prend la forme d’un nouveau prêt via la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), est garanti par le Royaume-Uni à hauteur de 500 millions de dollars et par le Danemark pour 30 millions, a précisé l’institution dans son communiqué.
“Le bilan des destructions et dommages en Ukraine et impressionnant et continue d’augmenter. Le soutien de la communauté internationale a jusqu’ici été impressionnant (…). Le peuple ukrainien fait face à un long chemin en vue de la reconstruction et les partenaires poursuivront leur soutien”, a déclaré la vice-présidente de la BM pour l’Europe et l’Asie centrale Anna Bjerde, citée dans le communiqué.
Selon les estimations réalisées par l’institution, “les coûts à long terme de la reconstruction sont énormes et dépassent largement les 100 milliards de dollars sur les trois prochaines années”, a ajouté Mme Bjerde.
Cette nouvelle tranche porte l’aide accordée par la BM en faveur de l’Ukraine à 13 milliards de dollars depuis le début du conflit, dont 11 milliards ont d’ores et déjà été décaissés.
Un peu plus tôt dans la journée, le Congrès américain a également voté une nouvelle tranche d’aide de 12,3 milliards à destination de l’Ukraine, dont 3,7 milliards d’euros d’équipements militaires, portant l’enveloppe totale américaine à 65 milliards d’euros depuis le début de l’invasion russe.
La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen en a profité pour appeler “les autres donateurs à non seulement accélérer leurs décaissements vers l’Ukraine mais également à augmenter leur aide”.
Alors que les contre-offensives ukrainiennes se poursuivent dans le nord-est et le sud-ouest du pays, le président russe Vladimir Poutine a annoncé l’annexion officielle de quatre régions ukrainiennes actuellement occupées, promettant la victoire devant plusieurs milliers de personnes rassemblées sur la Place Rouge à Moscou.
“L’Amérique et ses alliés ne se laisseront pas intimider” et Vladimir Poutine “ne nous effrayera pas”, a répondu le président américaine Joe Biden lors d’un discours à la Maison Blanche, promettant que l’OTAN défendrait “chaque centimètre” de son territoire.
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NEW YORK: L’ascension fulgurante du dollar américain, qui enchaîne record sur record face à de nombreuses devises, fait craindre la défaillance d’une monnaie et une crise majeure, comme le monde n’en a plus connu depuis l’épisode asiatique de 1997.
Dopé par la brusque remontée des taux de la banque centrale américaine (Fed) et une économie encore vigoureuse, le billet vert a poussé dans des profondeurs inexplorées la livre sterling, la roupie indienne, la livre égyptienne ou le won sud-coréen.
“Les mouvements sont clairement extrêmes”, résume Brad Bechtel, de Jefferies. “Et le dollar peut aller encore beaucoup plus loin. Donc, on pourrait se retrouver dans une situation désastreuse” pour certaines devises.
Le volontarisme de la plupart des banques centrales engagées, comme la Fed, dans un durcissement monétaire n’y a pas fait grand-chose jusqu’à présent, pas plus que l’intervention directe du Japon sur le marché des changes pour soutenir le yen la semaine dernière.
Beaucoup craignent qu’il en soit de même pour l’intervention de la Banque d’Angleterre, dont l’annonce mercredi du rachat d’obligations britanniques à donné des ailes à la livre sterling.
“Nous avons quelques doutes sur le fait que le plan de la Banque d’Angleterre soit la solution définitive à l’anxiété qui met la livre et le marché obligataire britannique sous pression”, a commenté Patrick O’Hare, de Briefing.com.
Si le Royaume-Uni est en mauvaise posture, d’autres le sont encore bien davantage au sein des pays émergents.
La roupie pakistanaise a perdu 29% de sa valeur en un an face au “greenback”, l’un des surnoms du dollar, et la livre égyptienne, 20%. Pakistan, Egypte, Sri Lanka ou Bangladesh “souffrent tous de liquidités moins abondantes au niveau mondial”, relève Win Thin, de BBH Investor Services.
L’envolée des prix du pétrole et des céréales, dont ils sont grands importateurs, a creusé leur déficit commercial et augmenté l’inflation, deux poisons pour leurs monnaies. L’appréciation du dollar a encore accentué ce phénomène car beaucoup de matières premières sont libellées dans cette devise.
“Ces pays aux fondamentaux les plus faibles seront vraisemblablement les premiers à être testés” au cas où la température monterait encore sur le marché des changes, anticipe Win Thin.
Déjà fragile, le Pakistan a, en outre, subi des inondations historiques en août, ce qui a poussé le gouvernement à évoquer une restructuration de sa dette.
“Il y a une énorme pression sur le système financier actuellement et ce n’est qu’une question de temps avant qu’il n’y ait une crise majeure ailleurs dans le monde”, avertit Adam Button, de ForexLive.
Les Etats-Unis temporisent 
Quant à Taïwan, la Thaïlande ou la Corée du Sud, tous également très dépendants sur le plan énergétique, la politique zéro Covid de la Chine a fait dégringoler leurs exportations vers ce partenaire commercial crucial et le ralentissement économique mondial menace l’ensemble de leurs échanges.
Si la taille de leurs économies leur donne une assise supérieure à leurs voisins, Chine et Japon ont contribué, ces dernières semaines, aux turbulences sur le marché des changes. Le yen japonais et le yuan chinois ont ainsi plongé récemment à des plus bas depuis respectivement 24 et 14 ans.
La crainte d’une déstabilisation ravive le souvenir de la crise asiatique de 1997, qui avait été déclenchée par la dévaluation du baht thaïlandais.
Malaisie, Philippines et Indonésie avaient suivi, ce qui avait paniqué les investisseurs étrangers et entraîné des retraits massifs, au point de pousser plusieurs pays du continent en récession et la Corée du Sud au bord du défaut de paiement.
Pour Erik Nelson, de Wells Fargo, la différence notable avec 1997 est qu'”il n’y a pas beaucoup de parités fixes aujourd’hui, au moins parmi les grands pays émergents”.
A l’époque, l’effondrement du baht était ainsi, pour partie, lié à sa parité fixe avec le dollar, qui l’obligeait à soutenir sa monnaie au risque d’épuiser ses réserves de changes, un arrêt de mort pour une devise.
Parmi les rares à arrimer encore sa monnaie au billet vert, le Liban a annoncé jeudi une dévaluation brutale de la livre libanaise, qui passe à 15.000 livres pour un dollar, contre 1.507.
Seuls les Etats-Unis paraissent en mesure de faire redescendre la température mais “avec l’inflation si élevée aux Etats-Unis, la Fed voit le dollar fort comme une bénédiction”, selon Christopher Vecchio, de DailyFX. “Il contribue à isoler l’économie (américaine) de pressions inflationnistes supplémentaires”: le pays paie moins cher ses produits importés.
Le resserrement monétaire mené par la banque centrale américaine (Fed) ne provoque pas de “désordre” sur les marchés financiers, a estimé mardi la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen.
Pour Adam Button, “la question, c’est jusqu’à quel point les choses doivent se détériorer avant que la Fed ne pivote?”
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LYON: L’officialisation de la cession d’OL Groupe, la holding qui chapeaute l’Olympique lyonnais (Ligue 1 de football), au milliardaire américain John Textor a été différée au 21 octobre, le groupe évoquant des étapes techniques à finaliser.
“Ce délai supplémentaire sera utilisé pour finaliser la documentation juridique et les dernières étapes préalables à la réalisation de l’opération”, explique un communiqué d’OL Groupe reçu par l’AFP vendredi soir au sujet de cette prise de contrôle valorisée à près de 800 millions d’euros, et qui était initialement attendue le 30 septembre.
Dans la matinée, le groupe avait annoncé le report de l’opération “dans les tous prochains jours”, assurant que la cession demeurait en bonne voie.
Vendredi, l’action OL Groupe a enregistré à la Bourse de Paris une baisse de 0,35%, pour être fixée à 2,82 euros à la clôture.
Date indicative 
Mercredi, une source proche du dossier avait confié à l’AFP que l’opération de conclusion suivait son cours et avait prévenu qu’une annonce différée de quelques jours n’était pas à exclure, comme cela peut parfois se produire dans les transactions de ce volume.
La date du 30 septembre avait été avancée dans un premier temps à titre indicatif dans un prospectus adressé aux actionnaires après l’Assemblée générale extraordinaire d’OL Groupe du 29 juillet.
“La réalisation de l’opération devrait intervenir dès septembre 2022 et en tout état de cause au cours du second semestre 2022. L’augmentation de capital devrait être réalisée au cours de l’été. La clôture de l’offre pourrait avoir lieu au cours du quatrième trimestre de 2022”, était-il stipulé également dans le communiqué de presse publié le 8 juillet après la signature du contrat relatif aux conditions d’acquisition.
Au travers de la société Eagle Football Holdings LLC, John Textor doit acquérir la totalité des actions et la moitié des Osranes (obligations convertibles en actions pour financer la construction du Groupama stadium) détenues par Holnest -la holding de la famille Aulas-, plus la totalité des actions et des Osranes détenues par Pathé (Jérôme Seydoux) et le fonds d’investissement chinois IDG Capitals.
Holnest détient 27,72% du capital. Pathé et IDG qui ont respectivement 19,36% et 19,85% avaient annoncé le 9 mars vouloir céder leurs parts en mandatant pour cela la banque Raine.
Toutefois, pour financer l’opération, Textor, qui doit prendre dans un premier temps 79% des parts contre 8% pour Holnest, ne vient pas seul. L’homme d’affaires américain s’est appuyé sur des investisseurs comme James Salter (propriétaire d’une trentaine de marques comme Reebok et Sports illustrated) et Bill Foley (patron du club de hockey sur glace de Las Vegas).
John Textor est déjà présent au capital du club londonien de Crystal Palace et actionnaire majoritaire de Botafogo, au Brésil, et du RWD Molenbeek (2e div. belge).
Ares en renfort 
De récents doutes avaient été soulevés dans les médias, notamment après que la part de financement de Foley eut été refusée par les banques.
Mais un nouvel investisseur très puissant s’est engagé dans le rachat. Il s’agit d’Ares Credit Group, l’une des quatre unités de la société d’investissement alternatif américaine Ares Management Corporation, qui a pris en 2021 une participation dans l’Atlético Madrid.
“Il ne faut pas laisser penser que les choses pourraient ne pas se faire. L’accord signé est un accord ferme sans condition suspensive depuis le début. (…) Rien ne suscite d’interrogations”, a répété Jean-Michel Aulas dans un entretien à l’Equipe le 20 septembre.
L’accord prévoit aussi une augmentation de capital de 86 M EUR destinée au désendettement et, pour une autre partie, au secteur sportif, actée par l’AGE de juillet.
Par la suite, Eagle Football et Holnest, qui resteraient à terme les deux seuls actionnaires d’OL Groupe, lanceront d’ici novembre une OPA sur les actions restantes au prix de trois euros par action et 265,57 euros par Osrane.
Au terme du processus, l’OL, septuple champion de France, deviendra le onzième club français racheté par un investisseur étranger, même si Jean-Michel Aulas, à la tête du club depuis 1987, restera président exécutif dans le cadre d’un contrat de trois ans.
Fleuron du sport-spectacle en France, OL Groupe contrôle les équipes femmes et hommes de l’OL, le club de football féminin américain OL Reign et un tiers du capital du club de basket de l’Asvel Lyon-Villeurbanne.
L’entreprise est propriétaire du Groupama Stadium et s’est engagée dans la construction d’une Arena multifonctions de 12.000 places sur le site d’OL Vallée, dont l’inauguration est prévue à l’automne 2023.

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