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Le site macroatie.com, qui réunit la communauté des Croates francophones, le confirme : les Croates font partie des plus grands habitants de la planète. Une étude menée en 2001 par un spécialiste français indique que les habitants de Dalmatie (sud du pays) sont (devant les Hollandais), les plus grands des Européens, avec 1,85 m de taille moyenne (1,80 m chez les Allemands, 1,76 m chez les Français). Dans l’arrière-pays dinarique à Drnis où l’on atteint les vertigineux 1,88 m pour les hommes et 1,74 m pour les femmes. D’ailleurs, l’un des plus grands hommes du monde est un Croate : Grgo Kusic (1892-1918) mesurait 2,37 m et a fait partie de la garde impériale personnelle de l’empereur François-Joseph, à Vienne.
Les cavaliers croates qui servaient dans le régiment du “Royal-Cravate” au temps de Louis XIII et Louis XIV portaient autrefois un foulard noué autour du cou pour se protéger du froid. Recrutés par le roi de France, ils popularisent cette étoffe à la Cour de Versailles, puis au monde. La cravate, dérivée du mot “croate”, change de forme, se noue de diverses façons, et se démocratise réellement au XIXe siècle. Il faut toutefois préciser que, bien avant, les guerriers de l’empereur chinois Shi Huangdi (IIIe siècle avant JC) portaient déjà un foulard enroulé autour du cou…
La perle de l’Adriatique, Dubrovnik, a été bombardée pendant la guerre. Les tuiles roses qui ont servi à reconstruire certains toits proviennent notamment d’une fabrique de Blajan, dans la région de Toulouse. C’est l’Unesco qui, juste après la guerre, a organisé la reconstruction des toits de la vieille ville détruits. Jean-Pierre Gélis, ancien patron d’une briqueterie, a raconté l’anecdote dans les colonnes de La Dépêche : “Les toits de la cathédrale ont été refaits il y a une vingtaine d’années avec des tuiles-canal réalisées dans notre tuilerie de Blajan. J’étais allé à Paris rencontrer une chargée de mission de l’Unesco pour définir, à partir d’échantillons anciens, la forme et la couleur des tuiles que nous devions reproduire à l’identique. L’Unesco, qui pilotait l’opération de sauvegarde de Dubrovnik, nous a commandé 200 000 tuiles qui ressemblent à celles de Saint-Sernin, mais de couleur flammée. Nous les avons facturées au prix de revient et la ville de Toulouse a participé à l’envoi. Lors d’une visite à Dubrovnik il y a cinq ans, j’ai bien reconnu nos tuiles. Une guide croate m’a fait appeler pour me féliciter d’avoir sauvé les toitures !”
C’est à Dubrovnik qu’est née en 1317, dans le couvent des Franciscains, la plus ancienne pharmacie d’Europe. Un siècle plus tard, en 1434, c’est aussi le premier orphelinat qui verra le jour. Et la cathédrale Saint-Domnius (Sveti Dujam) de Split, sur la côte dalmate, est aussi la plus vieille cathédrale du monde du point de vue de son architecture, qui repose sur l’ancien mausolée de Dioclétien érigé vers la fin du IIIe siècle.
De nombreux Croates se sont illustrés dans des sports de haut niveau, notamment les sports collectifs : football (Luka Modric, Davor Suker), basket-ball (les clubs de Split, Zadar et le Cibona Zagreb), water-polo (champions du monde 2017, champions olympiques 2012 et champions d’Europe 2010), volley-ball, handball… mais aussi individuels comme le tennis (Goran Ivanisevic, Marin Cilic), l’athlétisme (Blanka Vlasic en saut à hauteur) ou le ski (Janica Kostelic et son frère Ivica Kostelic).
Le handballeur Nikola Karabatic, qui joue en équipe de France, a vu le jour à Nis, dans l’ancienne Yougoslavie, avant d’arriver en France à l’âge de 4 ans : “Mon papa est croate, ma maman serbe. Je suis même d’ex-Yougoslavie. Ils sont séparés mais pour moi c’est la même chose. Il y a une grande partie de moi qui est serbo-croate. Ce sont mes racines et je les respecte et les aime beaucoup” expliquait-il à 20 minutes. Dans une interview à Libération, à la question de savoir quel pays il allait supporter au Mondial, il répondait : “Quand il ne s’agit pas de hand, je supporte les trois pays. J’ai toujours suivi les résultats des trois pays. Quand ils se rencontrent, c’est toujours déchirant…”
Les cinq infos que vous devez connaître
La guerre. La Croatie a été, de 1945 à 1991, l’une des six républiques de la Yougoslavie voulue par Tito. Cette année-là, cette Yougoslavie n’existe plus : la Croatie et la Slovénie viennent de déclarer leur indépendance. La Serbie de Slobodan Milosevic ne l’entend pas de cette oreille et envoie ses troupes afin de conserver l’unité yougoslave. La guerre de Croatie prend rapidement un caractère nationaliste. Elle oppose pendant plus de quatre ans les Croates aux Serbes de Croatie et de Serbie et entraîne la mort de dizaines de milliers de personnes et plus de 250 000 réfugiés.
Le drapeau. Le blason de la Croatie, constitué de 25 cases (le fameux damier) est entré sous cette forme en vigueur le 21 décembre 1990. On l’appelle aussi “šahovnica” (échiquier en croate, de šah qui veut dire échec). Il est surmonté d’une couronne à cinq écussons qui représentent les régions historiques du pays : l’Illyrie (la vieille Croatie), Dubrovnik (Raguse), la Dalmatie, l’Istrie et la Slavonie. D’ailleurs, le dalmatien tire son nom de la région de Dalmatie où ces chiens étaient autrefois élevés.
Le tourisme. La Croatie évoque immanquablement des vacances au bord de la mer. Les 1185 îles et îlots de Croatie sont habités depuis la Grèce antique. Parmi les plus connus, Vis, Mljet et Brac. Située dans les Balkans, bordée par la mer Adriatique, la Croatie s’est imposée comme une destination touristique majeure de l’Union européenne, qu’elle a rejoint en 2013. Avec la capitale, Zagreb, Split et Dubrovnik font partie des villes les plus visitées.
La monnaie. La kuna est la monnaie croate depuis 1994. Comme la Bulgarie, le Danemark ou la Hongrie, la Croatie ne fait pas partie de la zone euro. Le coût de la vie se situe entre 25 et 30% moins cher qu’en France : un euro équivaut environ à 7,45 kunas. Le salaire moyen est de moins de 800 euros par mois.
La diaspora. Près de 4 millions de Croates vivent à l’étranger, presque autant qu’en Croatie (4,17 millions). Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, de nombreux Croates ont émigré sur d’autres continents (Australie, Etats-Unis, Amérique du sud…). Le découpage de l’ancienne Yougoslavie a également laissé beaucoup de Croates hors de Croatie. L’immigration croate dans les pays francophones représente une part très faible de la diaspora dans le monde. Près de 40 000 croates vivraient aujourd’hui en France.