Parmi les objets de voyage aujourd'hui incontournables, le nouveau traducteur instantané de Waverly Wabs, Ambassador, fait bonne figure. Même s'il reste perfectible.
Par Raphaël Sachetat
Voyager sans la barrière de la langue ? C'est la promesse de la société new-yorkaise Waverly Labs, spécialisée depuis quelques années dans la fabrication de produits et de logiciels de traduction instantanée. Un vrai pari lorsque l'on sait que certains des géants de la Silicon Valley, Google et Microsoft compris, s'y essayent avec un succès relatif. Ici, l'américain propose deux oreillettes, une pour chacun des interlocuteurs, afin de rendre la conversation plus fluide.
Après les « buds », ces écouteurs intra-auriculaires, les Ambassadors optent pour une silhouette moins intrusive : un ovale de plastique noir élégant, qui vient se poser sur l'oreille, retenu par une attache à glisser derrière le pavillon. A l'usage, pas d'inconfort particulier et la tenue est relativement bonne si l'on ne bouge pas trop la tête, avec un son correct et intelligible.
En ce qui concerne la pertinence de la traduction, il y a du bon, et du moins bon. En parlant avec un débit classique, dans la plupart des langues les plus utilisées (anglais, allemand, espagnol), la traduction est souvent convenable, voire parfaite. Après avoir cliqué sur un bouton, chacun des interlocuteurs parle à son tour : la traduction est alors énoncée dans l'oreillette de l'autre, donnant lieu à une conversation « presque » normale, avec un petit décalage de temps.
Pour le chinois, le japonais ou encore les dialectes régionaux, cela fonctionne aussi, même si certains termes sont parfois mal traduits, entraînant des quiproquos ou incompréhensions. Même problème pour des accents très marqués ou des débits d'élocution plus rapides. Attention aussi : un accès à Internet via le smartphone est impératif. Jusqu'à quatre oreillettes peuvent participer à une même conversation, tandis que l'autonomie – quatre heures – est bonne, avec des modes de fonctionnement différents. Un objet minimaliste et très léger qui séduira les globe-trotters mais aussi les professionnels (attention tout de même au vocabulaire très spécialisé), les enseignants et les conférenciers.
Prix : vendu en ligne pour 149 dollars la paire.
Vasco Translator V4
L'entreprise Vasco n'en est pas à ses débuts dans le monde de la traduction simultanée et affiche à travers ce quatrième opus de grosses ambitions, avec près de 108 langues proposées, à l'écrit comme à l'oral, et un effort particulier fait sur la rapidité d'exécution. L'objet est ergonomique avec un écran de 5 pouces qui peut aussi traduire des textes scannés avec l'appareil photo. Dernier gros plus : la présence d'une carte SIM intégrée, qui offre une connexion incluse gratuite à vie. Prix : 389 €.
Vasco Translator V4.© DR
Lexibook Interpretor II
Si Lexibook est connu dans l'univers des jouets, la marque européenne s'est également diversifiée dans le monde des traducteurs instantanés. Ce modèle gère les interactions depuis sa propre base de données, puisqu'une partie est effectuée en wifi (137 langues) et une autre, pour les 14 langues principales, hors connexion Internet, ce qui peut s'avérer utile dans les lieux les plus reculés. Proposant une traduction de textes ou photos également, cet appareil à prix doux possède aussi une fonction dictaphone. Prix : 179 €.
Lexibook Interpretor II.© DR
Pocketalk Plus
82 langues traduites instantanément pour le Pocketalk Plus, dont le design fait la part belle à un écran tactile, d'une taille suffisamment lisible pour des traductions en ligne. La caméra, qui traduit les images, est dotée d'un capteur de 8 millions de pixels, tandis que les micros sont à deux voies avec annulation de bruit. Bonus de ce produit, la fonction bienvenue de calcul de conversion de monnaie, mais également de température et de mesures. Deux ans de données gratuites dans 130 pays. Prix : 299 €.
Pocketalk Plus.© DR
Raphaël Sachetat
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