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Le candidat socialiste a annoncé qu’il choisirait son adversaire de la France insoumise en cas de défaite au premier tour. Mais il reste de profonds désaccords entre les deux candidats.
Par et
Temps de Lecture 6 min.
C’est un rebondissement qui ressemble à une démission : après avoir appelé deux fois au rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon (et reçu une fin de non-recevoir), c’est pour ce dernier que Benoît Hamon invitera à voter s’il n’est pas qualifié au deuxième tour de la présidentielle – et que son adversaire l’est.
« Si, par le plus grand des malheurs, vous n’êtes pas au deuxième tour, vous préférez appeler à voter François Fillon, Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon face à Marine Le Pen ? » Benoît Hamon a répondu sans hésiter à la question que venait de lui poser Laurent Ruquier sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché », diffusée samedi 8 avril sur France 2 : « Moi, je vais vous répondre franchement : Mélenchon. »
Mais les points d’accord sur l’opposition au CETA (accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada) ou sur la nécessité d’une transition écologique ne suffisent pas à masquer les divergences, importantes, qui séparent le candidat du Parti socialiste de celui de La France insoumise, qui ne cesse de monter dans les sondages et fait désormais jeu égal avec François Fillon.
Le revenu universel :
Benoît Hamon souhaite une mise en place par étapes d’un revenu de base inconditionnel, qui serait dans un premier temps une somme pouvant s’élever jusqu’à 600 euros versée à 19 millions de personnes gagnant moins d’1,9 smic. Une « grande conférence citoyenne » permettrait ensuite d’en préciser les modalités, même si Benoît Hamon souhaite qu’il atteigne la somme de 750 €.
Jean-Luc Mélenchon est contre ce qu’il qualifie de « trappe à pauvreté ». Il y voit une menace pour les salaires et refuse une « résignation face à l’idée que le travail est uniquement souffrance ». Mais il propose par ailleurs une allocation d’autonomie pour les jeunes de 18-25 ans, délivrée sous conditions de ressources et de formation.
La réforme fiscale :
Benoît Hamon veut fusionner, à terme, l’impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée (CSG) en un impôt unique progressif. Il souhaite aussi fondre l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et la taxe foncière en un impôt unique sur le patrimoine. L’idée est de rendre le système fiscal français moins complexe et plus redistributif.
Jean-Luc Mélenchon est hostile à la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG car il craint que le financement de la Sécurité sociale soit fragilisé par la disparition de la contribution sociale généralisée (qui rapporte environ 75 milliards d’euros par an à la Sécu – soit 16 % de ses recettes). En revanche, il souhaite la rendre plus progressive et asseoir l’impôt sur le revenu cette assiette. Autre différence notable entre les deux candidats : Jean-Luc Mélenchon veut instaurer un revenu maximum autorisé, avec une imposition de 90 % pour la tranche au-dessus de 20 fois le revenu médian, soit 400 000 euros de revenus annuels (33 000 euros par mois).
L’âge de départ à la retraite :
Benoît Hamon explique vouloir maintenir la retraite à 62 ans et prendre davantage en compte la pénibilité. Il veut aussi autoriser les transferts de trimestres entre conjoints.
Jean-Luc Mélenchon souhaite revenir à la retraite à 60 ans à taux plein, et ramener la durée de cotisation pour une retraite complète à quarante ans.
Benoît Hamon mentionne à plusieurs reprises le terme de VIe République dans son projet et liste une série de réformes constitutionnelles et de la vie publique (vote blanc, vote des étrangers aux élections locales, « 49.3 citoyen »…). Il veut pour cela réunir une conférence composée de parlementaires, de citoyens tirés au sort et de « sages » reconnus pour leurs compétences. « Les travaux de la Conférence citoyenne devront être rendus dans les douze mois suivant sa création pour qu’un projet de Constitution soit écrit et soumis aux Français par référendum. »
Jean-Luc Mélenchon l’inscrit dans la première proposition de son programme : « La nouvelle Constitution dont la France a besoin doit être radicalement nouvelle ». Cela passe pour Jean-Luc Mélenchon par l’organisation d’un référendum pour convoquer une Assemblée constituante – à laquelle ne pourrait participer aucun parlementaire actuel – chargée de la rédaction d’une nouvelle Constitution. Il veut par ailleurs supprimer le Sénat, passer à la proportionnelle intégrale aux élections législatives et supprimer ou modifier la fonction présidentielle pour instaurer un « régime parlementaire ».
Benoît Hamon veut certes marquer une pause dans l’élargissement de l’Union européenne, mais il souhaite continuer l’intégration de la France et des autres pays membres au sein de l’UE : création d’un smic européen « pour que l’UE soit à nouveau synonyme de progrès social », plan d’investissement européen de 1 000 milliards d’euros, solidarité autour de la dette des Etats membres notamment. Il veut assouplir la règle des 3 % de déficit maximum autorisés par Bruxelles et demander une révision de la directive sur les travailleurs détachés.
Jean-Luc Mélenchon veut s’extraire des règles sur le déficit et cesser d’appliquer la directive sur le détachement de travailleurs en France. Il envisage, en outre, deux voies possibles concernant l’appartenance à l’Union européenne. La première est la négociation collective d’une sortie des traités européens en vue de la renégociation d’autres règles communes au sein de l’Union Européenne. La seconde consiste en une suspension unilatérale de la contribution au budget européen par la France. Le programme européen de Jean-Luc Mélenchon évoque par ailleurs la fin de « l’indépendance de la Banque centrale européenne », aujourd’hui centrale dans l’organisation de l’UE, et la coexistence de l’euro avec une monnaie nationale.
Benoît Hamon a détaillé samedi soir « de vrais désaccords », notamment sur la Syrie et sur Vladimir Poutine :
« Qu’est-ce qu’elle vaut, notre petite présidentielle, quand Bachar Al-Assad gaze des gosses ? (…) Rien. C’est notre humanité qui est mise en question quand on voit cela. Et c’est pour ça que moi, ce que je leur reproche, c’est de continuer à être ambigus vis-à-vis de Poutine, qui lui soutient ouvertement Bachar Al-Assad et qui dit que la solution en Syrie, c’est Bachar Al-Assad. Eh bien, moi, président de la République, il n’y a pas de solution en Syrie avec Bachar Al-Assad, parce que moi je n’accorderai aucun crédit à un homme qui a massacré au gaz des gamins. »
Jean-Luc Mélenchon a réagi à ce drame en affirmant que « Qui que ce soit qui ait commis le crime […] doit être châtié. » Mais, sur le fond, il s’est lui dit favorable à une ouverture des discussions avec la Russie et Vladimir Poutine. « Je pense qu’il va régler le problème » autour du conflit syrien, avait déclaré le candidat sur France 2 en février 2016. Dans son programme, le candidat de la France insoumise se place sous l’égide de l’ONU pour la résolution de ce conflit, notamment dans le rétablissement de la paix et l’organisation « d’élections libres » dans le pays.
La participation à l’OTAN
Benoît Hamon a expliqué aux Décodeurs vouloir maintenir la France dans le commandement intégré de l’OTAN.
Jean-Luc Mélenchon veut lui sortir de l’Alliance atlantique s’il accède à la fonction présidentielle.
Les Décodeurs ont compilé environ 3 200 promesses émises par les 11 candidats à l’élection présidentielle 2017, réunies dans 80 thèmes pour permettre une comparaison des positions de chacun sur tel ou tel sujet.
Notre comparateur : Comparez les programmes des candidats à l’élection présidentielle
Mise à jour mardi 21 février à 16 heures : ajout de la partie sur la réforme constitutionnelle et précisions sur les positions de M. Mélenchon sur l’UE et la Russie.
Mise à jour lundi 10 avril à 19 heures : modification des positions de Benoît Hamon depuis le mois de février et de la position sur l’imposition de la dernière tranche d’IR chez Jean-Luc Mélenchon.
Mathilde Damgé et Simon Auffret
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Daté du mercredi 4 janvier
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