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Source : TF1 Info
Dimanche, la guerre en Ukraine entrera dans son sixième mois de conflit. Et elle ne semble pas prête de s'arrêter sitôt. Ce jeudi, de nouveaux bombardements ont fait au moins quatre morts et une vingtaine de blessés dans le Donbass. Voisin direct de l'Ukraine, la Biélorussie a appelé dans le même temps à une fin des combats au profit de Moscou, craignant une dérive nucléaire. Dérive que redoutent également les Ukrainiens, alors que les Russes occupent toujours la centrale de Zaporijjia. Mais les yeux de la communauté internationale sont pour l'heure tournés vers Istanbul. Ce vendredi, Moscou et Kiev vont signer un accord permettant de reprendre le transport des céréales ukrainiennes, bloquées dans les ports de la Mer Noire.
Une solution trouvée pour les céréales. Ce vendredi, la Russie et l'Ukraine vont signer un accord sur les exportations de céréales, au palais de Dolmabahçe, à Istanbul. Attendu de pied ferme par la communauté internationale, le document doit amener à une reprise du transport des grains et engrais ukrainiens dans la mer Noire. Un geste apprécié par les Américains : "Nous saluons l'annonce de cet accord sur le principe, mais ce qui nous importe maintenant, c'est (…) de permettre aux céréales ukrainiennes d'atteindre les marchés mondiaux", a réagi la diplomatie américaine. Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres seront présents, avec les représentants des deux belligérants, lors de la signature.
La reprise du gazoduc. La veille, la Russie avait remis en marche le gazoduc Nord Stream, qui relie directement les champs gaziers sibériens au nord de l'Allemagne. Elle l'avait arrêté durant dix jours pour des travaux d'entretien, selon Moscou. Rouvert, ce dernier ne fonctionne néanmoins qu'à 40 % de sa capacité, comme avant la maintenance, a déploré l'opérateur allemand du réseau, Gascade. Mais l'Autriche et l'Italie ont fait, toutes deux, état d'une reprise des livraisons.
Réévaluation de la monnaie. Malgré une économie défaillante, l'Ukraine a annoncé le même jour la dévaluation de 25 % de sa monnaie nationale, la hryvnia, face au dollar. "Une telle mesure renforcera la compétitivité des producteurs ukrainiens" et "soutiendra la stabilité de l'économie dans les conditions de guerre", a expliqué dans un communiqué la banque centrale.
Des bombardements dans le Donbass. Sur front, les attaques se poursuivent. Jeudi, un nouveau bombardement russe a fait trois morts et 23 blessés, dont quatre graves, à Kharkiv, une cité du nord-est de l'Ukraine pilonnée depuis des semaines, a annoncé le gouverneur régional Oleg Synegoubov. Déjà la veille, trois personnes y avaient été tuées, dont un adolescent près d'un d'arrêt de bus. À Kramatorsk, une école a également été détruite, selon les autorités ukrainiennes, qui ont avancé qu'elle était utilisée pour stocker de l'aide alimentaire. Selon elles, une personne a été tuée et deux sont restées sous les décombres.
La menace nucléaire toujours présente. Dans le même temps, Kiev a affirmé que les Russes stockaient des armes lourdes et des munitions "à proximité immédiate" d'installations sensibles sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cette dernière, considérée comme la plus grande d'Europe, est occupée depuis mars par Moscou. Le Kremlin a évoqué pour sa part plusieurs raids de drones ukrainiens, lundi puis mercredi, à "quelques dizaines de mètres de structures vitales pour la sécurité de la centrale". Conséquence, Human Rights Watch a accusé aussi bien les soldats russes qu'ukrainiens d'"inutilement" mettre en danger des civils en installant des troupes au cœur de zones habitées.
La Biélorussie veut la paix. Principal allié de Moscou, Alexandre Loukachenko a appelé, dans un entretien exclusif avec l'AFP, à la fin de la guerre pour éviter le "précipice" d'un conflit "nucléaire". Mais c'est à Kiev et aux Occidentaux de céder au Kremlin, selon lui. Au début de l'année, le président biélorusse avait prêté le territoire de son pays à l'armée russe pour qu'elle puisse lancer son offensive sur l'Ukraine.
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