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Alors que la dévaluation de la livre turque angoisse la grande majorité des foyers, l’investissement dans les devises virtuelles explose.
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« Le cours du bitcoin a chuté cette nuit », s’inquiète Guven, à peine éveillé, à la vue de la courbe descendante du graphique sur l’écran de son téléphone. « Cela dit, je suis revenu à la maison” », relativise-t-il en une expression courante chez les utilisateurs de cryptomonnaies, pour se rappeler qu’il n’a pas perdu sa mise. Entrepreneur dans l’âme, le trentenaire n’a pas hésité une seconde quand son ami Serdar lui a proposé de lancer leur propre cryptomonnaie, en 2016. Depuis, il a fait de son ordinateur son bureau, et de son téléphone la direction de leur entreprise.
Une activité qui les mobilise à plein temps, mais leur fait briller les yeux dès qu’ils en parlent. A la faveur d’une promenade le long de la baie de Mersin, grande ville méditerranéenne du sud de la Turquie où ils viennent de poser bagages, Serdar revient sur les débuts de l’aventure de BitTaxi : « Un jour, je me suis retrouvé sans moyen de paiement dans un taxi. J’ai vu que le chauffeur utilisait des cryptomonnaies. J’avais aussi un compte en bitcoin à l’époque, alors je lui ai proposé de régler la course comme ça. C’est de là que m’est venue l’idée. »
Développeur informatique de formation, il s’est plongé dans les innombrables sources disponibles sur Internet pour créer sa monnaie et assurer sa fiabilité via la technologie de la blockchain, destinée à garantir la sécurité des transactions. Deux millions de coins BitTaxi sont déjà en circulation, mais c’est le futur passage à une application de paiement de taxi et son intégration à l’économie réelle qui intéressent surtout Serdar. Aujourd’hui, l’entreprise emploie une vingtaine de salariés, dont certains sont basés en Inde, en Indonésie ou en Chine. Ils ont été recrutés en ligne, sur la simple base de leur motivation pour le projet.
Car le fonctionnement des cryptomonnaies assure un relatif anonymat qui permet de rebattre les cartes du jeu social : les origines de classe, ethniques et nationales n’ont plus vraiment de sens. Une dimension philosophique du monde numérique qui plaît beaucoup à Serdar : « Dans l’univers de la cryptomonnaie, tout le monde est l’égal de l’autre », insiste-t-il. A l’heure où la livre turque dévisse face au dollar et où l’inflation réduit toujours plus le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes, l’investissement dans les cryptomonnaies séduit de plus en plus de Turcs.
D’après une recherche publiée au printemps 2021 par Paribu, la plus grande Bourse de Turquie, la population compterait 7,7 % d’investisseurs en cryptomonnaies, soit entre 6 millions et 7 millions de personnes, bitcoin en tête. L’utilisation a été multipliée par onze en l’espace d’une année, et représente un volume de transactions journalier de 610 millions de dollars (537 millions d’euros) en moyenne pour la seule Bourse Paribu.
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