2 janvier 2023
2 janvier 2023
Temps de lecture : 6 minutes
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Sibyle Veil est née Petitjean le 26 septembre 1977 à Langres ; elle est la fille d’un consultant, Michel Petitjean, et de Nicole Sauvage, psychologue. Son mari, Sébastien Veil, est le petit-fils de Simone Veil et le neveu de Jean Veil (avocat de Jérôme Cahuzac) : il est ancien maître des requêtes au Conseil d’État, associé chez PAI Partners et aurait rédigé des notes pour Emmanuel Macron qu’il a côtoyé à l’occasion de sa prépa à Henri IV. Ils sont mariés depuis le 2 septembre 2006 et ont trois enfants de cette union.
Sibyle Veil fait ses classes au lycée Carnot à Dijon.
Elle fait son entrée sur le marché du travail en qualité de vendeuse dans un centre commercial de Dijon.
En 1999, elle suit ensuite ses études supérieures à l’Institut d’études politiques de Paris (IEP).
En 2000, elle reçoit le Diplôme d’Etudes approfondies de politiques européennes (DEA) à l’université Paris III – Sorbonne nouvelle.
De janvier 2002 à mars 2004, elle est Elève de l’ENA (promotion Léopold Sédar Senghor). Elle sort 8ème de sa promotion.
Du 1er avril 2004 au 1er octobre 2005, elle est auditeur de 2e classe au Conseil d’Etat avant de devenir auditeur de 1ère classe, du 1er octobre 2005 au 1er avril 2007.
De 2005 à 2006, elle est maître de conférences en droit public à l’IEP de Paris.
En 2006, elle est correctrice adjointe au jury du concours de recrutement complémentaire de conseillers de tribunal administratif et de cour d’administrative d’appel.
En 2007, elle est correctrice adjointe au jury du concours de recrutement complémentaire de conseillers de tribunal administratif et de cour administrative d’appel.
Le 29 mars 2007, elle devient membre du Conseil national de la formation des élus locaux.
Du 1er avril 2007 au 21 août de la même année, elle est maître des requêtes au Conseil d’Etat.
Du 1er avril 2007 au mois de juin de la même année, elle est rapporteur à la section des finances du Conseil d’Etat.
De juin 2007 au 2 juillet 2010, elle est Conseiller technique à la Présidence de la République (Nicolas Sarkozy) chargée des questions de travail, logement, relations sociales et solidarités.
Le 26 septembre 2008, elle est confirmée officiellement dans ses fonctions de Conseillère technique.
Du 2 juillet 2010 au 22 novembre 2010, elle est conseillère (questions du travail, du logement, des relations sociales et de la santé) à la Présidence de la République.
Du 22 novembre 2010 au 1er mai 2015, elle est Directeur du pilotage de la transformation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Lorsque Martin Hirsh remplace Mirelle Faugère à la tête de l’AP-HP, elle décide de changer de maison.
Du 1er mai 2016 au 1er juillet 2015, elle réintègre le Conseil d’Etat.
Du 1er juillet 2015 au 9 septembre 2015, elle est Directrice de projet auprès de Mathieu Gallet (PDG de Radio France).
Du 9 septembre 2015 au 16 avril 2018, elle est directrice déléguée en charge des opérations et des finances de Radio France et membre du Comité exécutif.
Le 21 mars 2018, sa candidature à la tête de Radio France est déclarée recevable par le CSA.
Depuis le 16 avril 2018, elle est présidente-directrice-générale de Radio France. Elle signe son premier mail de présidente par la mention : « Bienvenue à vous toutes et tous », soulignant des revendications féministes qu’elle avait déjà fait pressentir lorsqu’elle travaillait pour l’AP-HP.
À l’automne 2022, elle annonce briguer un second mandat à Radio France, mandat qu’elle obtient en décembre 2022, elle se voit ainsi propulsée à la tête du service public jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 et au-delà.
Outre ce parcours, elle est aussi :
Elle reste, depuis le 21 août 2019, conseiller d’État.
Le 31 décembre 2020, elle est nommée Chevalier de l’ordre national du Mérite.
Signataire du Manifeste contre le nouvel antisémitisme, paru dans Le Parisien le 2 mai 2018.
À partir de 2005, elle est engagée auprès de Nicolas Sarkozy, pour lequel elle aurait rédigé des notes et des discours. Son recruteur, Emmanuelle Mignon, salue son « travail remarquable » et note que « sur la fin, elle était au QG soirs et week-ends… ».
Elle perçoit à Radio France la somme de 18 500 euros par mois. Avant sa nomination, le salaire du PDG de Radio France s’élevait à 14 200 euros brut par mois, avec une partie variable pouvant s’élever jusqu’à 37 000 euros par an.
« J’ai toujours voulu me confronter à des difficultés. C’est un souci d’exigence et aussi une éthique personnelle », TV5 Monde, 12 avril 2018.
« Je n’ai pas l’âme politique », Capital, 31 août 2018.
« Il faut agir sur la culture interne, les baronnies et les incitations au changement pour arriver à faire bouger les lignes », Challenges, 8 septembre 2018.
« Sarkozy portait les valeurs du mérite, de l’engagement, de l’énergie, du retour de l’ascenseur social, de la liberté, de l’Europe », cité par Nicolas Quendez, 26 octobre 2020.
« Nous sommes pris en tenaille entre deux forces : d’un côté, l’autoritarisme classique de certains courants qui ne reconnaissent comme légitime que la pensée qui coïncide avec la leur ; de l’autre, la susceptibilité outragée de partisans de la culture woke qui voudraient juste que l’on pense « bien». Dans les deux cas, l’une des cibles toute trouvée est l’humour, manifestation ultime de la liberté d’expression. », tribune parue dans Le Figaro Vox, 7 novembre 2020.
« Je voudrais partager avec vous les principes qui nous guident ; la liberté est notre ligne ; la pluralité est notre méthode ; l’humilité est notre devoir. Le service public n’est pas infaillible : parce qu’il est fait par des humains et non des algorithmes. », tribune parue dans Le Figaro Vox, 7 novembre 2020.
« Elle a à la fois une vision stratégique et la capacité à la mettre en œuvre […] [C’est une] bonne manageuse […] très efficace […] Elle a fait des choix professionnels courageux : quitter l’Élysée pour l’Assistance publique, une grande maison pas facile où elle s’est très bien intégrée. Elle a ensuite cherché à se confronter de nouveau à un opérateur de l’État, mais dans un milieu très différent, Radio France. Elle a fait le choix de mettre les mains dans le cambouis. », Mireille Faugère, directrice AP-HP, TV5 Monde, le 12 avril 2018.
« Alors que Mathieu Gallet était très cassant, capable de se mettre plus qu’à dos ses interlocuteurs, elle est à l’écoute, tranquille, et prend des décisions motivées. Cela permet la discussion » (Olivier Martocq, secrétaire général de FO Radio France, TV5 Monde, le 12 avril 2018.
« J’ai toute confiance dans la capacité de Sibyle Veil à mener, avec l’ensemble des équipes de Radio France, ce projet de transformation, dans le contexte actuel de réflexion globale sur les évolutions du service public de l’audiovisuel. », Françoise Nyssen, TV5 Monde, le 12 avril 2018.
« Sibyle était précise. Elle est frêle, mais c’est une femme forte, très ferme », Raymond Soubie, Capital, 31 août 2018.
« Elle enfile les perles et répète qu’il faut prendre le virage du numérique. Gallet n’était pas un grand orateur, mais elle est pire. […] Nous sommes tous des amoureux de la radio. Pas elle. », Une journaliste de France Inter, Challenges, 8 septembre 2018.
« Elle n’a rien d’austère : elle est appliquée, réfléchie, et c’est une maman très présente et très proche de ses enfants. », Marie Drucker, Challenges, 8 septembre 2018.
« Elle travaille dans la sérénité, mais elle est intelligente et bosseuse, elle a l’esprit vif, elle réussissait très brillamment les examens et concours. Elle a beaucoup de caractère et de force. », Gaspard Gantzer, Challenges, 8 septembre 2018.
« Elle fait partie de ces femmes à la force tranquille doublée d’une grande maîtrise d’elle-même », Maryam Salehi, directrice déléguée de NRJ Group, Challenges, 8 septembre 2018.
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Mots-clefs : Gaspard Gantzer, Laurent Guimier, Mathias Vicherat, Mathieu Gallet, Mireille Faugère, Radio France, Sibyle Veil
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