Le vendredi, c’est séries (et films aussi). À la veille du week-end, Le Parisien vous propose une sélection de fictions, films, documentaires à ne pas manquer sur les plates-formes de vidéo en ligne. Au programme cette semaine, le retour après dix ans d’absence des amies lesbiennes de Los Angeles, un thriller sur le majordome de Batman, et un classique de l’animation japonaise.
Victoria Abril est au générique de cette mini-série espagnole en trois épisodes. Elle en est même la narratrice. « Trois Noëls », c’est l’histoire d’une famille que l’on découvre à trois époques différentes lors de trois fêtes de fin d’année dans la grande maison familiale située au milieu de nulle part dans la campagne ibérique. Dans le premier volet, les filles sont enfants, mères dans le deuxième et grands-mères dans le troisième. À chacun de ces trois temps, ses secrets et ses révélations qui rapprochent ou déchirent les liens entre les protagonistes.
L’interprétation réjouissante de toutes les comédiennes (chaque fille est interprétée par trois actrices) rend cette fiction attachante qui a des aires de conte hors du temps qui tourne presque à la farce vers la fin. Le scénario part cependant un peu dans tous les sens, laissant un goût d’inachevé sur l’ensemble des trois volets.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5
« Trois Noëls », mini-série espagnole de Pau Freixas (2019) avec Victoria Abril, Veronica Forqué… 3 épisodes de 53 à 66 minutes chacun.
« Le Tombeau des lucioles » reste un bouleversant témoignage des ravages de la guerre sur les enfants. Ce film d’animation aux couleurs somptueuses ne fait pourtant pas dans la fantaisie. C’est un acte d’accusation, un document brut, presqu’un journal intime de l’été 1945, celui d’un adolescent de 14 ans obligé de quitter Kobé bombardé, seul avec sa petite soeur de 4 ans. Parents disparus, l’exode commence sur les routes du Japon. Les deux gamins, qui semblent invisibles dans ce climat de pluie noire et de sauve-qui-peut, trouvent refuge dans un abri désaffecté à l’écart d’un village, éclairé la nuit par des milliers de lucioles.
Parenthèse enchantée, avant que la guerre et la famine ne les rattrapent. Isao Takahata signe une grande oeuvre sur l’enfance volée, bien au-delà du cinéma de genre. Ce road-movie manga annonçait la décennie glorieuse du cinéma d’animation nippon, qui culmina avec « le Voyage de Chihiro ».
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 5/5
« Le Tombeau des Lucioles », film d’animation d’Isao Takahata (1989). 1h30.
Le créateur de « Mentalist », Bruno Heller, à qui on doit « Gotham » (disponible sur Netflix) sur la jeunesse de Bruce Wayne, futur Batman, explore un peu plus ce dernier univers dans « Pennyworth ». Il est cette fois question de découvrir le passé d’Alfred, majordome de l’homme chauve-souris. L’action se situe à Londres dans les années 1960, Alfred Pennyworth est un ancien soldat de l’armée anglaise qui veut créer sa société de sécurité. Il va rencontrer Thomas Wayne (le père de Bruce), tomber sous le charme d’une actrice en devenir et se confronter à un groupe d’extrémistes. Très stylisée, « Pennyworth » est plaisante et efficace tout en manquant un peu de relief.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5
« Pennyworth », série américaine de Bruno Heller avec Jack Bannon, Ben Aldridge… Saison 1 (2019), 10 épisodes de 50 à 71 minutes chacun.
En 1985, dans un monde parallèle, le président Richard Nixon entame son cinquième mandat à la tête des Etats-Unis, alors que la guerre froide bat son plein. Le Comédien, superhéros mis à la retraite huit ans auparavant, lorsque les justiciers masqués réunis au sein des Watchmen ont été déclarés hors la loi, est brutalement assassiné. Rorschach, l’un de ses anciens collègues, qui continue d’opérer dans l’illégalité, mène l’enquête…
Cette célèbre BD, récemment adaptée en série (OCS), montre les superhéros sous leur jour le plus noir : psychopathes, mégalomanes, paranoïaques, accros à la violence… L’une des forces du film, c’est de ne pas compter que sur ses effets spéciaux, par ailleurs impeccables. Le réalisateur, Zack Snyder, assume la violence et la transgression du matériau d’origine, sans les édulcorer. Scènes gores, nudité masculine face à la caméra, langage ordurier, rien ne manque à l’appel pour un vrai film adulte.
NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
« Watchmen : les Gardiens », de Zack Snyder (2009), avec Malin Akerman, Carla Gugino, Patrick Wilson… 2h40.
De toutes les renaissances d’anciennes séries, en voilà une qu’on attendait avec autant d’impatience que d’angoisse. Entre 2004 et 2009, « The L Word » marquait l’histoire de la représentation des personnes LGBTQ à la télévision en mettant en scène un groupe de lesbiennes à Los Angeles. Quel soulagement de voir que cette suite, avec trois des héroïnes d’origine et de nouveaux personnages, est une réussite! Rien qu’avec la scène d’orgasme en ouverture le ton est donné : cette « Generation Q » n’a rien perdu de l’audace et du piquant de l’originale. On y retrouve Bette, Alice et Shane – trois personnages des débuts-, ainsi que pleins de nouveaux visages donnant un nouveau souffle rafraîchissant.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
« The L Word : Generation Q », série américaine de Marja-Lewis Ryan (2019) avec Jennifer Beals, Kate Moennig… Épisode 1/8, 52 minutes.
Un sous-marin nucléaire en mission secrète au large des côtes syriennes est chargé de récupérer un commando français. À bord du navire, la tension règne, et le submersible se retrouve bientôt traqué par une frégate iranienne…
Même si cet ambitieux film d’action français compte des pointures comme Omar Sy, Reda Kateb ou Mathieu Kassovitz à son générique, c’est un jeune acteur, François Civil, qui tient le rôle essentiel de l’intrigue. Celui de « l’oreille d’or », un sous-marinier surdoué de l’acoustique, capable d’identifier le moindre bruit au fond de la mer… C’est autour de lui, ses prouesses et ses failles, que tourne l’intrigue, dans un crescendo qui nous emmène d’un incident militaire localisé aux prémices d’une guerre nucléaire totale.
Une thématique inédite et innovante pour une œuvre enthousiasmante et dotée d’un suspense infernal, qui n’a rien à envier aux superproductions hollywoodiennes.
NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
« Le Chant du loup », d’Antonin Baudry (2019), avec Mathieu Kassovitz, François Civil, Omar Sy, Reda Kateb… 1h55.
Stuart est un grand dadais britannique qui n’y arrive pas avec les femmes. Il s’installe à Los Angeles, où il pense que la drague sera beaucoup plus facile. Manque de chance, le charme n’opère toujours pas. « Hello Ladies », qui tient son nom de la phrase d’approche utilisée régulièrement par le héros, est co-créée par Stephen Merchant. Cet acolyte de Ricky Gervais (« The Office ») interprète le rôle principal, coécrit et réalise également la plupart des épisodes.
D’une maladresse hallucinante dans ses propos, cet antihéros enchaîne gaffe sur gaffe, se mettant à dos celles qu’il tente de séduire. La scène d’ouverture de la série l’illustre bien : avec son camarade Wade, en pleine séparation après onze ans de mariage, ils parviennent à évoquer l’avortement et le suicide en abordant des femmes dans un bar. On rit beaucoup devant cette comédie rythmée qui multiplie les malaises tout en peignant avec mélancolie la solitude de son personnage central. Malheureusement annulée après 8 épisodes en 2013, « Hello Ladies » a tout de même eu droit à un téléfilm de conclusion – « Hello ladies : The Movie » – lui aussi disponible sur OCS.
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
« Hello Ladies », série américaine de Stephen Merchant, Lee Eisenberg et Gene Stupnitsky (2013) avec Stephen Merchant, Christine Woods… 8 épisodes de 27 minutes et un téléfilm d’1h17.
Scott (Kev Adams), jeune surdoué du snowboard, rêve d’aller tout en haut de l’Everest pour tenter une descente mythique. À Chamonix, il croise Pierrick (Vincent Elbaz), ancien champion devenu guide de montagne. Il va tenter de l’embarquer dans son projet fou… Porté par une histoire d’amitié drôle et émouvante entre un surfeur blasé et une jeune tête brûlée, ce film d’aventures très réussi comporte des scènes de glisse sublimes.
NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
« Tout là-haut », film français de Serge Hazanavicius (2017), avec Kev Adams, Vincent Elbaz, Bérénice Bejo… 1h39.
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