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Le gouverneur de la Banque centrale voit l’adhésion à la monnaie unique comme une protection. Le sujet divise en Pologne.
Voisine occidentale de l’Ukraine et soutien indéfectible du gouvernement provisoire à Kiev, la Pologne est aux premières loges de la crise actuelle. Si Varsovie compte d’abord sur Washington pour assurer sa sécurité – les États-Unis viennent d’annoncer l’envoi de chasseurs F16 en Pologne – le parapluie économique européen a retrouvé de son attrait auprès des responsables polonais.
«La crise (ukrainienne) montre que cela vaut le coup de faire un investissement supplémentaire dans l’Union européenne. Il conviendrait peut-être de reconsidérer l’enjeu de notre adhésion à l’euro», a déclaré le 3 mars dernier le gouverneur de la banque centrale polonaise, Marek Belka. Le surlendemain, il précisait ses propos en disant que rejoindre le club de l’euro protégerait mieux la Pologne contre des troubles extérieurs. Une prise de position d’autant plus remarquée que ce même banquier central ne semblait pas pressé, auparavant, de voir son pays adopter la devise commune. Le zloty reste, pour nombre de responsables et d’économistes, une arme de choix pour préserver la compétitivité des entreprises.
Depuis un mois, la devise polonaise a perdu près de 2 % face à l’euro. Cette baisse qui avantage les exportateurs est cependant vue par les analystes comme le reflet de l’inquiétude des marchés face à l’impact possible en Pologne de la crise ukrainienne.
A la suite de son adhésion à l’Union européenne en 2004, Varsovie s’était fixé comme objectif l’adoption de l’euro en 2012. La crise économique de 2009 a différé l’échéance. Elle a aussi affaibli le soutien de l’opinion publique polonaise à la monnaie commune qui est aujourd’hui minoritaire.
A la suite des déclarations du gouverneur de la Banque centrale, le premier ministre Donald Tusk a expliqué le 10 mars que «la Pologne n’est pas prête à rejoindre l’euro, dans l’immédiat», ajoutant que la crise ukrainienne n’avait rien à voir avec le processus d’adhésion. Avant de rejoindre la zone euro, Varsovie doit remplir les critères de Maastricht en matière de dette, de déficit, de taux d’intérêt et d’inflation. Donald Tusk compte y parvenir en 2015. La croissance prévue de 2,5 % cette année plaide en sa faveur.
Restera un autre obstacle, politique celui-ci, souligne Jaroslaw Janecki, économiste à la Société générale, basé à Varsovie. L’adhésion à l’euro suppose un changement de la constitution, et donc une majorité au Parlement des trois cinquièmes favorable à la devise commune. «Je ne suis pas sûr qu’une telle majorité existera après les élections prévues en 2015», commente l’économiste.
En attendant, la Pologne avance sur un autre front, celui de l’énergie, afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie qui lui fournit environ 55 % de ses besoins en gaz et plus de 80 % de ses importations gazières. Varsovie s’est lancé, avec le concours des américains Chevron et ConocoPhillips, ainsi que du français Total, dans l’exploration du gaz de schiste. Pour stimuler l’investissement, Donald Tusk vient d’annoncer que les exploitants seraient exonérés d’impôts jusqu’en 2020.
Orda
le
La Pologne n’a nul besoin de l’euro. Pourquoi le rejoindraitelle ? Alors qu’un grand nombre de français voudrait s’en affranchir ! Par ailleurs il ne faut pas oublier les liens historiques qui ont unis l’Ukraine à la Pologne. Les polonais travaillent dur et leur redressement est spectaculaire depuis qu’ilsont quitté la ssphère marxiste qui leur a été imposé depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Christiane Debrabant
le
“En attendant, la Pologne avance sur un autre front, celui de l’énergie, afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie qui lui fournit environ 55 % de ses besoins en gaz et plus de 80 % de ses importations gazières. Varsovie s’est lancé, avec le concours des américains Chevron et ConocoPhillips, ainsi que du français Total, dans l’exploration du gaz de schiste. Pour stimuler l’investissement, Donald Tusk vient d’annoncer que les exploitants seraient exonérés d’impôts jusqu’en 2020”
Tout cet affairisme doit bien comporter quelques contreparties, l’adoption de l’Euro par exemple…
latorpille
le
merci le figaro de publier tous mes post trés bon journal et toujours bonne liberté d’expression , aller je ferme a demain .
Pour Arnaud Robinet, «le débat n’a pas lieu d’être» car il existe des «règles lorsqu’on est agent hospitalier».
Le ministère de la Transition écologique précise que ce dispositif «concerne toutes les chaudières qu’elles soient individuelles, collectives ou d’entreprise, et quelle que soit l’énergie utilisée».
Les banques sont devenues plus prudentes face au risque de défaut, notamment de hausse des faillites d’entreprises, qui pourraient dépasser leur niveau d’avant la pandémie début 2023.
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Ukraine: la crise relance l’euro en Pologne
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