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ARCHÉOLOGIE – Selon nos confrères de Ouest-France, un homme âgé de 78 est à l’origine de la trouvaille extraordinaire. Une centaine de pièces romaines datant du IIIe siècle gisaient sous le champ d’un agriculteur des Côtes d’Armor. Une monnaie rare dont la découverte a été gardée secrète cinq ans durant.
Cela faisait 1700 ans qu’elles gisaient sous ce champ breton. C’était sans compter sur cet irréductible breton armé de son détecteur de métaux. Une centaine de pièces romaines ont été découvertes comme le rapportent nos confrères de Ouest-France. L’inventeur de ce trésor? Un septuagénaire passionné d’archéologie arpente depuis des années la région avec son instrument de détection. «Cela faisait 30 ans que je faisais de la détection, je n’avais jamais vu ça. Un vrai coup de chance», explique-t-il aux journalistes bretons.
Tomber sur un aussi grand nombre de pièces rares datées du IIIe siècle, est en effet une belle surprise. Le Breton raconte avoir été sur le site sur «un coup de tête». Ce champ de Plouagat, dans les Côtes d’Armor, à 25 km de kilomètres de Saint-Brieuc, est à côté d’une ancienne voie romaine. Un vestige qui a mis la puce à l’oreille de cet Indiana Jones armoricain. «Je savais qu’il y avait de la tuile à cet endroit», se souvient-il. Les tuiles en question recouvraient les maisons gallo-romaines de l’époque.
Lorsqu’il déterre les pièces du sol en 2012, l’archéologue amateur se rend immédiatement compte de l’importance de sa découverte. Sur le droit et le revers des pièces, il perçoit les visages de souverains romains, intacts. Il appelle sur-le-champ le propriétaire du terrain et les archéologues de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). Les quelques rares personnes réunies à ce moment, passent un accord.
Personne d’autres n’aura connaissance de ce trésor tant qu’il n’aura pas été clairement identifié. Pendant trois longues années, chaque pièce est étudiée en laboratoire. Il est désormais clairement établi que plusieurs lots composent cette extraordinaire découverte. Certaines pièces correspondent au règne de l’empereur Gallien (253-268) et de Claude II (268-270), d’autres sont frappées à l’effigie d’usurpateurs alors à la tête de la Gaule. L’étude numismatique permet donc de confirmer qu’il existait bien à cette époque, des rivalités entre le pouvoir impérial et un pouvoir local qui cherchait à s’affirmer en frappant sa propre monnaie.
Le Breton équipé de son détecteur de métal a conservé une partie des pièces. Et semble vouloir garder l’anonymat. Les autres sont revenus au propriétaire du champ et à la direction des affaires culturelles. Récemment quelques-unes ont été mises en vente dans un catalogue de vente aux enchères. Elles sont estimées entre 80 et 400 euros l’unité. La vente aura lieu mardi 11 juillet à l’hôtel des ventes de Saint-Brieuc. L’occasion pour cet archéologue amateur de récupérer la monnaie de ses pièces.
kypyk
le
C’est nul d’illustrer une découverte de monnaies du IIIème siècle avec un denier de Tibère (Ier siècle).
Onésimos
le
Ce genre d’article est dangereux, parce qu’il laisse entendre que ce genre de comportement est utile aux archéologues et peut en plus rapporter de l’argent. Il faudrait rappeler les points suivants :
1. En France, l’usage d’un détecteur de métaux par un amateur est strictement interdit. C’est du pillage, et ça gène le travail des archéologues. C’est normalement puni par la loi, d’une amende allant jusqu’à 3000 euros, voire plus s’il y a eu fouilles.
2. En France toujours, le patrimoine enfoui dans le sol appartient à l’État, et non au propriétaire du terrain, et encore moins au premier venu qui vient le déterrer. À l’État, ça veut dire à la collectivité des citoyens. Toute personne qui s’approprie un trésor lèse donc ses concitoyens. L’État ne vole pas, comme le dit un commentaire ci-dessous. Les vestiges archéologiques lui appartiennent, point c’est tout (et ça lui coûte au passage plus d’argent que ça n’en rapporte). La question n’est pas de savoir si c’est bien ou pas. C’est comme ça, c’est tout. C’est ce qui nous permet d’avoir des services archéologiques performants et d’entreprendre des fouilles préventives systématiques. Ça gène peut-être certaines personnes, mais le fait est que l’État, en France, prend soin de son patrimoine.
O garimpeiro
le
Ce “Breton armé” d’un détecteur, c’est du solide !
Omar Sy, acteur et producteur, rend hommage aux combattants africains de la guerre 1914-1918.
Héros d’un film sur les tirailleurs sénégalais, en salle ce mercredi 4 janvier, l’acteur déplore, dans une interview au Parisien, que nos concitoyens dédaignent le continent africain.
Les effets parfois nauséeux de la 3D sont connus de longue date. L’emploi d’une fréquence alternant 24 et 48 images par seconde perturbe tout autant une partie du public.
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Un Breton déterre un trésor romain d’exception grâce à son détecteur de métaux
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