Repéré par Nina Iseni
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Guardian
Peut-être avez vous prévu, comme bon nombre de Français, de rendre visite à nos voisins espagnols cet été pendant vos vacances. Si des destinations comme Barcelone ou Madrid seront évidemment prisées en cette période estivale, la belle ville de San Sebastián, ou Saint-Sébastien dans notre langue, située au nord de l’Espagne, va également attirer de nombreux touristes.
Mais si vous vous y rendez et que vous vient l’idée de profiter d’un bain de minuit sur une des plages de la ville après une soirée trop arrosée, réfléchissez bien: d’abord, pour votre sécurité; ensuite, pour votre porte-monnaie.
En avril dernier, deux touristes un peu éméchés avaient eu cette même idée et étaient restés coincés dans les courants du golfe de Gascogne. Résultat: une addition salée pour leur sauvetage, soit près de 6.000 euros que la ville basque a dû régler de sa poche, raconte le Guardian. Fatiguée de ces comportements irresponsables, San Sebastián est en train de préparer une législation «pour facturer aux personnes ayant besoin d’être secourues les frais encourus en cas de négligence ou d’insouciance», explique le journal britannique.
«J’aimerais ne jamais facturer un seul euro, livre ou dollar», confie au Guardian Martín Ibabe, conseiller municipal chargé de la sécurité des citoyens. «L’objectif est d’empêcher ce type d’incidents de se produire. La nature conflictuelle de cette loi vise à faire réfléchir les gens à deux fois.»
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Ce qui l’a poussé à mettre en place cette loi est la hausse récente des cas de «nage imprudente», des fêtards ivres aux nageurs enthousiastes qui n’ont que faire des consignes de sécurité. La ville a aussi dû faire face à ce que Martín Ibabe considère comme des «actes clairs d’irresponsabilité», à l’image d’un touriste bloqué par la marée après s’être assoupi sur une jetée. Ce sont alors aux locaux de payer les frais de sauvetage.
En outre, comme le souligne le Guardian, «chaque sauvetage comporte un risque personnel pour les premiers intervenants et mobilise des ressources précieuses». Ibabe assure qu’en revanche, «s’il y a le moindre doute qu’il pourrait s’agir d’un accident, nous ne ferons pas payer pas les gens».
Aux États-Unis, ce type de législation existe déjà dans au moins huit États, dont le New Hampshire, où des frais sont facturés pour une moyenne de douze incidents par an. En 2015, par exemple, un randonneur avait dû payer 9.000 dollars (environ 8.500 euros) après que son sauvetage a nécessité plus de cinquante secouristes pendant près de quatorze heures.
Il avait été estimé que l’homme, qui avait eu quatre opérations de la hanche et une prothèse qui s’était disloquée cinq fois, avait pris des risques irresponsables en se lançant «dans une randonnée en solo de cinq jours qui comprenait plusieurs sommets de plus de 1.500 mètres et avec des prévisions de vents violents et de pluie».
L’une des règles d’or est donc de bien connaître ses limites. Les secours vous en remercieront.
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