Le leader nord-coréen Kim Jong Un a supervisé le tir d’essai d’un nouveau système d’armement censé augmenter l’efficacité de ses armes nucléaires tactiques, ont déclaré les médias d’État ce dimanche. Ce lancement est le dernier d’une série sans précédent de tests d’armes allant à l’encontre des sanctions cette année, notamment le tir d’un missile balistique intercontinental à pleine portée (ICBM) le mois dernier.
Il vient également couronner les célébrations entourant l’anniversaire du fondateur du pays, Kim Il-Sung, qui n’est autre que le grand-père du leader actuel Kim Jong Un. L’agence de presse officielle KCNA indique que cette nouvelle arme « est d’une grande importance pour améliorer radicalement la puissance de feu des unités d’artillerie à longue portée et renforcer l’efficacité de l’exploitation des armes nucléaires tactiques ». Si la date exacte ni l’endroit du tir d’essai n’a pas été précisé, l’agence affirme que ce test était réussi.
Selon l’état-major des forces armées sud-coréennes, deux projectiles lancés ont été détectés tard samedi, volant sur une distance de 110km à 25km d’altitude avec une vitesse d’environ Mach 4. Les Etats-Unis, par le biais d’un porte-parole du Pentagone ont de leur côté indiqué être « au courant » de la déclaration nord-coréenne faisant état de ce test et qu’elles surveillaient la situation.
Le journal Rodong Sinmun a publié des photos montrant un Kim Jong Un souriant, entouré de responsables en uniforme et applaudissant alors qu’il regardait ce qui était décrit comme le tir d’essai de l’arme. Le leader a donné à l’équipe de recherche militaire « des instructions importantes sur la poursuite du renforcement des capacités de défense et des forces de combat nucléaires », a encore ajouté l’agence KCNA.
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Selon les analystes, l’arme serait un nouveau missile balistique à courte portée, mais non moins important. « Ce test d’un vecteur nucléaire tactique intervient alors que se multiplient les indices quant à d’importants travaux de reconstruction sur le site d’essais nucléaires de Punggye-ri en Corée du Nord », a déclaré Ankit Panda, chercheur principal au Carnegie Endowment for International Peace.
Fait important à souligner, l’imagerie satellite a notamment montré des signes d’une nouvelle activité dans un tunnel du site de Punggye-ri qui, selon la Corée du Nord, a été démoli en 2018 avant le premier sommet Trump-Kim. Selon des analystes sud-coréens et américains, un essai nucléaire était possible lors de la célébration des 110 ans de l’ancien leader Kim Il-Sung, décédé en 1994.
Lors d’un congrès clé du parti en janvier 2021, Kim avait présenté un plan quinquennal de développement de la défense, appelant au développement d’une technologie nucléaire supérieure et à la fabrication d’armes nucléaires plus petites et plus légères pour des « utilisations plus tactiques ». Avant l’essai effectué ces dernières heures, celui du mois dernier a marqué la fin d’un moratoire auto-imposé sur les essais à longue portée et nucléaires.
Ces essais avaient été suspendus après la rencontre entre Kim et le président américain de l’époque, Donald Trump. Selon des responsables et des analystes, la Corée du Nord pourrait effectuer son septième essai nucléaire dans les semaines à venir. Depuis 2006, la Corée du Nord a testé des armes nucléaires à six reprises et a notamment vanté le succès de sa dernière et la plus puissante en 2017, une bombe à hydrogène d’une puissance estimée à 250 kilotonnes.
Des responsables sud-coréens ont déclaré que Pyongyang pourrait encore organiser un défilé militaire ou effectuer un essai d’armes autour du 25 avril, date anniversaire de la fondation de l’Armée populaire coréenne. Un anniversaire qui coïncide avec les exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington, qui doivent commencer lundi.
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