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La chanteuse franco-vénézuélienne La Chica, lors d'une session photo à Paris, le 21 juin 2021 / AFP/Archives
Connue jusqu’ici pour son électro chamanique, la Franco-Vénézuélienne La Chica défend cet été sur scène en piano-voix “La Loba” (“La Louve” en espagnol), album bouleversant porté par le souvenir de son frère disparu.
“J’étais dans une souffrance ultime, inconsciemment il n’y avait plus de possibilité de se cacher derrière des nappes sonores ou des arrangements. Ce retour au piano, c’était revenir à l’essentiel”, confie l’artiste à l’AFP.
“Elle a vécu un drame avec la perte de son frère, dans une période hyper compliquée où on ne pouvait pas circuler, il fallait faire le deuil par l’artistique, pour lui rendre hommage et continuer à avancer”, commente pour l’AFP Julien Soulié, patron du Fair, dispositif de soutien aux artistes émergents dont elle fut lauréate.
“Avec le piano-voix, elle est à poil artistiquement pour livrer le plus d’émotion possible, ça fonctionne très bien”, poursuit-il.
La chanteuse La Chica, le 21 juin 2021 à Paris / AFP/Archives
Outre le décès accidentel de son frère au Mexique en 2020, La Chica a également perdu dans les mois écoulés un oncle, un ami au Mexique et un autre en France.
“Il fallait que je me pose les bonnes questions, que je traduise tout ça, que je continue à évoluer, ce côté cathartique de +La Loba+ ça me fait un bien fou”, décrypte celle qui chante en espagnol, principalement, et en anglais (on entend aussi “j’ai le cœur en mille morceaux” susurré en français sur “Sol”).
Dans “La Loba” on trouve une nouvelle version de “Drink”, morceau inspiré par les rites dédiés aux morts en Amérique Latine. Autrefois percutant, comme pour frapper à la porte du domaine des disparus, le titre est cette fois dépouillé, tel un dernier message d’adieu apaisé.
– “Eveiller les consciences” –
La chanteuse La Chica, à Paris le 21 juin 2021 / AFP/Archives
“C’est mon chant pour les morts, ça avait du sens de le retrouver sur cet album, j’avais envie de lui donner une autre profondeur, que la connexion se fasse maintenant par les sons du piano, qui permettent d’entrer dans une autre forme de transe”, développe-t-elle.
Julien Soulié insiste sur “l’association chez elle de musiques très actuelles et de traditions, de rites ancrés en elle, Franco-Vénézuélienne, vrai mélange de cultures”.
Sensible aux coutumes ancestrales, La Chica s’investit aussi dans des causes de l’époque. Son frère (à droite sur la pochette de l’album) était très impliqué au Mexique dans la défense de la communauté LGBT. Elle entend perpétuer son action.
La Chica, à Paris le 21 juin 2021 / AFP/Archives
“Ce n’est pas une mince affaire, j’ai envie de ne pas laisser tomber son combat, continuer d’éveiller les consciences, éduquer les gens, penser aux nouvelles générations”. Elle s’est mise en relation à Mexico avec La casa de las munecas (“La maison des poupées”), “un centre d’accueil des femmes trans à la rue” pour voir comment elle pouvait “aider”.
Cette facette combattante de La Chica explique bien entendu le nom de l’album. “Je me suis souvent identifiée à la louve, sauvage, meneuse de meute, très féminine”, commence-t-elle.
“Et puis c’est aussi lié à une légende mexicaine, une femme sauvage, une vieille sorcière dans une forêt qui redonne souffle aux corps sans vie par son chant; je me sentais comme un petit sac d’os après avoir perdu mon frère et puis j’ai réalisé qu’on a cette puissance en nous. Quelle que soit l’épreuve, on revit”.
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