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Appelés aux urnes en novembre prochain, les électeurs américains ont vécu une campagne électorale semée de violences. L’une des conséquences de l’ère Trump.
Temps de lecture : 3 min
Une fenêtre brisée, un homme hurlant avec une arme à la ceinture, des menaces de mort quotidiennes… À un mois des élections américaines de mi-mandat, élus et agents électoraux alertent contre le regain de violence les visant. « Je ne serais pas surprise si un sénateur ou un élu se faisait tuer », déclarait la sénatrice républicaine Susan Collins début octobre dans les colonnes du New York Times.
« Ce qui n’était à l’origine que des appels téléphoniques agressifs se traduit désormais par des menaces et de la violence réelle », a assuré l’élue de 69 ans, après qu’un individu a brisé une vitre de son domicile, dans le Maine. Des pressions que l’élu républicain anti-Trump Adam Kinzinger a, lui aussi, subies. « Les menaces d’actes violents contre la classe politique ont fortement augmenté ces dernières années », déclarait-il en juillet, partageant des extraits audio de menaces reçues. « On sait où ta famille se trouve et on va t’attraper, espèce de petit c****** », entend-on dans un message. « On va attraper ta femme, et tes enfants. »

Quelques jours après la prise de parole d’Adam Kinzinger, l’élue progressiste Pramila Jayapal avait dû composer le numéro d’urgence 911 quand un homme s’était rendu devant son domicile à plusieurs reprises, proférant des injures avec une arme à la ceinture.

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La républicaine Liz Cheney, répudiée par son parti pour avoir rejoint une commission parlementaire enquêtant sur Donald Trump, a, elle, dû renoncer à tenir tout grand meeting de campagne dans son État du Wyoming, en raison du nombre de menaces de mort qui lui étaient adressées. Le pays pourrait même connaître une pénurie d’agents électoraux lors des législatives de novembre, tant ils sont menacés, avait prévenu en septembre Kim Wyman, responsable de la sécurité des élections pour l’agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA).
Les actes de violence contre les élus américains ne datent pas d’hier. En janvier 2011, la démocrate Gabby Giffords avait frôlé la mort après avoir reçu une balle dans la tête à bout portant lors d’une rencontre avec des administrés à Tucson. Mais nombre d’experts s’accordent à dire que leur multiplication est directement liée à l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, en janvier 2017.
Selon la police du Capitole, chargée de protéger les élus du Congrès, les menaces contre ces derniers ont plus que doublé depuis l’investiture du milliardaire républicain, passant de 3 939 en 2017 à 9 625 en 2021. « Je pense que nous allons continuer à voir une hausse des menaces contre des élus de tous les niveaux, et contre les agents électoraux », estime K. Campbell, spécialiste de la sécurité. Il s’inquiète particulièrement des attaques provenant des groupuscules d’extrême droite, dont les Oath Keepers. Plusieurs membres de cette milice sont actuellement jugés pour sédition, accusés de s’être lourdement armés pour attaquer le Capitole afin de maintenir Donald Trump au pouvoir le 6 janvier 2021.
Lors de cette froide journée d’hiver, des milliers de partisans de l’ancien président avaient plongé la capitale des États-Unis dans le chaos, forçant les élus à évacuer l’hémicycle de la Chambre des représentants en rampant, masque à gaz sur la tête.

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Selon l’experte politique Rachel Kleinfeld, la saison électorale de 2020, lors de laquelle Joe Biden et Donald Trump se sont affrontés, a aussi été un « point de rupture », conduisant certains républicains à « accepter la violence comme outil politique ».
En pleine campagne pour les élections de mi-mandat, cela se voit notamment dans les publicités électorales de certains candidats : selon une analyse du Center for American Progress Action Fund, au moins 104 spots publicitaires diffusés cette année mettent en scène un candidat conservateur avec un pistolet ou un fusil d’assaut. Dans certains d’entre eux, les candidats républicains s’amusent à viser des répliques de leur opposant démocrate, ou même le président Joe Biden.

« Aujourd’hui, la majorité des individus qui commettent des actes de violence politique spontanée ou organisée n’appartiennent officiellement à aucun groupe radical », prévenait Rachel Kleinfeld il y a quelques mois, lors d’une audition devant le Congrès américain. « Au contraire, les croyances et les activités violentes sont devenues monnaie courante. »

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La violence vient de la gauche américaine, qu’elle soit “progressive
Combattre des Idées avec des armes est le fondement de tous les totalitarismes. Que font d’autre les régimes iranien, russe, cubain, nord coréen, chinois et j’en passe et que faisait Hitler, Staline, Mao et tous les dictateurs de l’histoire. Dans une démocratie, on combat des Idées par des idées. Je sais que Mélenchon et certains gilets jaunes ne sont pas d’accord puisqu’ils sont minoritaires. Il est beaucoup plus confortable de soutenir des comportements autoritaires, voire dictatoriaux dans une démocratie que de soutenir la démocratie dans une dictature ou régime autoritaire.
Il est étonnant de lire des articles aussi partiaux. La violence n’est pas que d’un côté. Les tenants des USA des Pères Fondateurs font front face à la montée des théories d’extrême gauche. Les deux sont irréconciliables. En termes de violence politique, Me Pelosi (version US de S. Rousseau) ne vaut pas mieux que Mr Trump. La France est un pays qui ne voit le mal qu’à l’extrême droite fermant pudiquement les yeux sur celui de l’extrême gauche. Qui est le plus violent, Me Le Pen ou Mr Mélenchon ? On a accusé G. W. Bush d’avoir volé son élection mais on ne doit pas le faire pour J. Biden. On insulte en traitant de facho, jamais de trotskyste. L’AFP a depuis longtemps choisi son camp.
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