(BFM Bourse) – Grop coup de froid sur les Bourses de part et d’autre de l’Atlantique, avec la chute de la livre turque, conséquence des tensions diplomatiques et commerciales avec les Etats-Unis, et surtout, la crainte de l’exposition de certains groupes bancaires à la Turquie, BNP-Paribas en tête. La Livre turque s’effondre de plus de 40% depuis le début de l’année.
L’indice CAC 40 a perdu 1,59% à 5 414 points, dans des volumes exceptionnellement élevés pour le coeur de la trêve estivale, qui marque l’absence de nombreux opérateurs au milieu du mois d’août.
Selon un article du Financial Times, la BCE s’inquiète de l’exposition de certains banques européennes à la Turquie, après la chute de la monnaie turque face à l’euro, sur fond de crise diplomatique et de sanctions américaines. La livre turque est en effet au plus bas historique après des sanctions américaines en réponse à l’emprisonnement d’un pasteur américain en Turquie. Mais le fait nouveau, selon le Financial Times, ce serait le risque de contagion à l’Europe, et d’une perte significative pour certaines banques qui seraient trop exposées.
Vendredi, le Président américain D. Trump a durci encore plus la pression, en annonçant un doublement des taxes douanières sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance de Turquie.
Les salles des marchés ont pris connaissance vendredi des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis, point d’orgue du calendrier statistique cette semaine. Et aucun écart par rapport au consensus n’est à noter. Sur le mois de juillet, et quel que soit le panier de produits retenu, les prix ont progressé en rythme mensuel de +0.20%. Si le chiffre est passé au second plan dans ce contexte, il est de nature à conforter la Fed dans sa politique monétaire ferme, et renforcer davantage, s’il en était besoin, les probabilités de deux hausses supplémentaires des taux fédéraux cette année.
Côté valeurs, ce sont naturellement les banques qui ont payé le plus lourd tribut. Au premier rang desquelles BNP-Paribas (-2,99% à 52,56 euros), dont l’exposition au dossier turc serait particulièrement importante, selon l’article du FT. Société Générale a perdu vendredi 2,50% à 36,255 euros, Crédit Agricole 2,05% à 12,175 euros, et Natixis 2,27% à 6,018 euros.
BNP Paribas a été l’une des premières banques mondiales à développer sa présence en Turquie. Son engagement dans la région remonte à sa présence historique à travers Osmanli Bankasi (banque ottomane).
Le mécanisme de surveillance unique (MSU), qui est le système de supervision bancaire européen a commencé ces deux derniers mois à examiner de plus près les liens des prêteurs européens avec le pays. Il ne considère pas encore la situation comme critique, mais pointe le risque que les emprunteurs turcs ne soient pas couverts contre les faiblesses de la livre et commencent à ne plus pouvoir rembourser leurs prêts contractés en devises étrangères, qui représentent environ 40% des actifs du secteur bancaire turc.
D’après les données de la Banque des règlements internationaux, les emprunteurs turcs doivent 82,3 milliards de dollars auprès des banques espagnoles. Ce montant est de 38,4 milliards de dollars concernant les banques françaises et de 16,9 milliards de dollars pour les banques italiennes.
De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont subi, dans des proportions moindres, ces tensions sur le dossier turc. Le Dow Jones a perdu vendredi 0,77% à 25 313 points, et le Nasdaq Composite 0,67% à 7 839 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,71% à 2 833 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque : vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traite à un niveau proche des 1,1380$. Le baril de WTI, un baromètre de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 67,50$.
Sur le plan macroéconomique ce lundi, à suivre l’indice français des prix à la consommation à 08h45, ainsi que l’indice NAHB des prix de l’immobilier résidentiel américain à 16h00. L’agenda statistique se densifiera dès demain avec la première estimation du PIB en Zone Euro pour le deuxième trimestre, et l’indice ZEW allemand.
Dans des volumes exceptionnellement élevés pour la saison, l’indice phare tricolore a trébuché vendredi, en perdant 1,59% à 5 414 points. Si la situation n’est pas encore complètement assainie, et que la création de nouveaux points bas correctifs à court terme est hautement probable, on notera toutefois quelques bémols qui permettent de relativiser l’engagement et la détermination du camp des vendeurs:
1) Il n’y a pas eu vendredi formation de figure de retournement, ni pas la lecture combinée des bougies, ni par celle des gaps.
2) l’indice a eu la ressource nécessaire, pour ne pas clôturer exactement sur les plus bas de séance. Cette réaction, même minime, montre que le consensus vendeur est loin d’être formé.
3) Les points bas vers 5 340 points n’ont pas été rompus, et formellement, la tendance haussière de l’ensemble du mois de juillet est préservée au sens de Dow.
4) La moyenne mobile à 100 jours (en orange), certes largement fragilisée, a joué un rôle de garde-fou.
Alors certes, le CAC a subi un décrochage notable, qui l’a renvoyé à l’étage inférieur (d’un range à un autre), et nous basculons les 5 445 points en résistance. Mais il s’agit ici, à ce stade tout au moins, d’un mouvement correctif, qui n’est pas validé en retournement baissier caractérisé. Pas de quoi céder à la panique, donc.
Une nouvelle séance de baisse ce lundi est néanmoins attendue.
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l’indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l’indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 5560.00 points.
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