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La possiblité d’avoir un titre-restaurant numérique entre en vigueur mercredi 2 avril. Les internautes du Monde.fr reconnaissent une avancée technologique, mais regrettent la rigidité de ce nouveau système.
Le Monde
Temps de Lecture 6 min.
La possibilité d'avoir un titre-restaurant numérique entre en vigueur mercredi 2 avril. Les internautes du Monde.fr réagissent à cette évolution technologique qui leur permettra de régler leur repas avec une carte ou leur téléphone.
Personnellement, je regrette beaucoup cette décision. N'utilisant pas l'intégralité de mes Tickets Restaurant, il m'arrivait régulièrement d'en céder à ma fille lycéenne, ainsi qu'à des personnes nécessiteuses dans la rue. Cela ne sera manifestement plus possible. Est-ce l'Etat qui compensera la charité qu'il vient d'interdire aux salariés ?
Par ailleurs la numérisation à outrance de la vie quotidienne n'est-elle pas encore une fois l'expression d'une volonté de contrôle accru des faits et gestes des citoyens ? Bref, ça devient légèrement énervant cette manie de contrôler et limiter toujours davantage les petites libertés de chacun.
J'espère que ma société va garder les titres-restaurants papier. Je les utilise régulièrement pour faire mes courses, ce qui est une bouffée d'air en fin de mois. Je connais beaucoup de collègues qui font la même chose. Cela ne sera plus possible avec les titres dématérialisés, plus possible de faire un restaurant en famille le dimanche ou d'en donner non plus… C'est un progrès qui n'en est pas un.
J'ai 21 ans et mon frère 24. Nous sommes étudiants et nous habitons chacun seuls et bien loin du cocon familial. Chaque fois que je vois mes parents, ils me donnent des Tickets Restaurant à foison, les yeux fermés, comme pour mon frère. Pourquoi ? Parce que contrairement à du liquide, ils savent exactement où va cet argent et ils savent aussi à quel point cela améliore notre vie de tous les jours. Que ce soit pour nos courses ou pour nous faire un plaisir au restaurant de temps en temps, cet argent est vraiment utile à notre vie étudiante. Sans eux, je ne m'achète pas de viande ou de poisson, je ne vais pas au restaurant entre amis, ou à défaut au McDonald's.
On va enfin sortir de cet anachronisme administratif que représentent les Tickets Restaurant. La dématérialisation est effective depuis belle lurette dans le reste du monde. Il était temps que la France se décide à rattraper son retard ! Aucun regret : une dépense exacte, pas de problème de rendu de monnaie, de perte des tickets, une démarche simplifiée pour les restaurateurs… Quant à les donner, il y a d'autres moyens de le faire.
Les Tickets Restaurant papier, je peux les utiliser comme je veux : tant de titres selon l'addition, n'importe quel jour de la semaine, y compris les week-ends. Ils sont acceptés également pour les courses dans les grandes surfaces… Bref, une souplesse inégalable, qui ne porte préjudice à personne. Avec la dématérialisation, tout ceci sera terminé. Si ce dispositif est maintenu, je demanderai au département des ressources humaines de me verser un complément de salaire pour la part qui était déduite de mon salaire.
La dématérialisation des titres-restaurant a un seul avantage : permettre de payer au centime près. Pour le reste, maintenant, les sociétés gestionnaires savent où vous mangez, quand vous mangez, ce que vous payez, donc quasiment, ce que vous mangez. Évidemment, les entreprises gestionnaires doivent certainement s'engager à ne pas révéler ces informations, mais cela me gêne que quelqu'un puisse savoir ce que je fais à midi. Un peu comme votre banquier qui sait tout ce que vous faites via vos dépenses mais n'a pas le temps de regarder. 
Si vous êtes amenés à déjeuner chez vous le midi, évidemment, vous perdrez à terme le bénéfice des Tickets Restaurant, car autant vous pouvez y renoncer, autant aucune contrepartie ne vous sera proposée si vous ne les utilisez pas. Pour le moment, la seule alternative est de demander un échange de la valeur créditée sur la carte contre des exemplaires papier, et ce deux fois par an. Mon sentiment est donc mitigé. A noter toutefois que pour les restaurateurs, il s'agit d'un progrès : les montants sont crédités plus rapidement et sans installation supplémentaire s'ils disposent d'un terminal de paiement électronique. 
Je les donne à ma compagne. Je travaille à dix minutes à pied de la maison, ce qui me permet de rentrer déjeuner chez moi, au calme. Mon patron refuse de me supprimer les Tickets Restaurant, arguant que cela ferait trop de paperasse pour une seule personne dans l'entreprise. Ma compagne les utilise quand elle ne déjeune pas à la cantine de son entreprise. Ce qui fait qu'on se retrouve très souvent avec beaucoup de carnets non entamés.
On en donne aux plus démunis dans le métro ou dans la rue, on invite les copains au restaurant, on paye les courses à la supérette du coin. Si les Tickets Restaurant deviennent une carte à puce, qui plus est avec ma photo, je vais devoir négocier âprement avec mon employeur pour ne plus en bénéficier.
Dans ma ville, je peux utiliser les titres-restaurant pour mes courses s'il s'agit de produits surgelés, ainsi que dans un supermarché, quels que soient les produits achetés. La dématérialisation est certes un progrès, mais il m'arrive parfois de donner un titre-restaurant à un SDF, ce que ne permettra pas le passage au numérique. Je sais que je ne suis pas la seule à leur en donner et, au final, ce seront eux les grands perdants. Et j'avoue que je préfère donner un titre-restaurant à 8 euros en sachant que ma société prend 4 euros à sa charge plutôt que de donner 8 euros en espèces.
C'est une régression ! Nous travaillons en banlieue dans une zone éloignée de tout commerce, donc j'utilise mes tickets soit pour acheter des plats préparés pour le midi, soit en faisant mes courses pour préparer moi même des plats. Parfois aussi pour être livré. La version numérique n'apporte que des problèmes. Impossible d'acheter mes plats le dimanche en faisant mes courses, l'utilisation est limitée à deux tickets par passage en caisse, on ne plus les donner ou les utiliser en vacances, impossible de payer les livreurs en scooter… Ne faudrait-il pas plutôt les remplacer par une somme d'argent chaque mois ? Ce serait finalement plus simple !
Le titre-restaurant dématérialisé est très intéressant pour son coté « sécable », qui permet de payer le montant exact de mon repas. Par contre, le fait d'être bloquée à 19 euros par jour me semble être un vrai handicap ; même si du coup le titre-restaurant reprend son rôle initial… Pas de regret en revanche de ne pas pouvoir donner mes titres : des opérations de dons pourront être mis en œuvre avec les caisses des enseignes ou des chaines de restauration via le paiement à l'arrondi ou via des dons sur Internet avec la carte.
Le Monde
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Daté du jeudi 22 décembre
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