Il suffit de visiter quelques châteaux de la Loire, par exemple, ou de s’intéresser un tant soit peu à l’histoire pour se rendre compte que le lys est une fleur au symbolisme fort, marquée par l’histoire, notamment des rois de France, depuis bien des siècles. Pour l’anecdote, il faut savoir que les deux orthographes sont acceptées : lys ou lis.
fleur de lis blanc (Lilium)
Sous Clovis (466-511), roi des Francs et premier roi de France, c’est la fleur d’iris qui devient le symbole de la monarchie française en rapport avec la Vierge Marie, protectrice des Rois. Mais l’iris et le lis (Lilium), s’ils se ressemblent vaguement, n’appartiennent pas à la même famille, il ne semble donc pas que la fleur de lis trouve son origine si loin. La légende perdure malgré tout.
La fleur de lis serait apparue pour la première fois sur le sceptre de Charles-le-Chauve (823-877), petit-fils de Charlemagne, roi de Francie occidentale (742-814) et empereur d’Occident (800). La Royauté française aurait donc choisi cet emblème au même titre que d’autres familles régnantes européennes avaient choisi l’aigle, le lion ou le léopard.
Durant des siècles, jusqu’à la révolution, la fleur de lis s’imposa donc comme meuble héraldique sur les monuments, la monnaie, les tissus et tapisseries, les sculptures, les statues, les objets d’art, la peinture…
fleur de lys, figure héraldique
Pour marquer leur opposition à la monarchie et au catholicisme, les Révolutionnaires détruisirent de très nombreux sites et œuvres d’art marqués par ce symbole.
Le blason de la couronne de France représentait donc trois fleurs de lis, évoquant la Sainte Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit) mais également les vertus théologales (la foi, l’espérance et la charité). La fleur de lys était ainsi devenue effectivement le symbole de la soumission du Souverain à l’autorité divine, justifiant ainsi son règne et son pouvoir “de droit divin”. N’oublions pas que le Roi de France, monarque sacré, était “empereur en son royaume” qui ne tenait sa couronne que de Dieu, et non du peuple.
La fleur de lis est également assimilée aux rayons du soleil. Traditionnellement, la liturgie associait le Christ au soleil ou à la lumière et la royauté a toujours fait référence au symbolisme solaire. Une fois de plus, le lien entre la royauté et la religion chrétienne est là.
Le lis fut aussi symbole de fécondité dans la tradition chrétienne. Il devient progressivement, dans l’iconographie chrétienne, l’un des symboles associés à la Vierge Marie, d’où son appellation de lis de la Vierge ou lis de la Madone. Concrètement, les églises qui avaient pour patronne Marie ou les corporations sous la protection de la Vierge Marie, mirent la fleur de lis en avant en la représentant, bien souvent, comme une Reine, portant l’enfant Jésus d’un côté et un sceptre en fleur de lis de l’autre. L’ange Gabriel est également fréquemment représenté avec une fleur de lis à la main, comme dans l’Annonciation de Léonard de Vinci où il tient un lis blanc dans sa main gauche comme un symbole de la pureté de Marie.
Annonciation de Léonard de Vinci
Par ailleurs, de nombreux Saints sont représentés, dans l’iconographie chrétienne également, avec un sceptre en fleur de lis qui symbolise alors l’abandon à la volonté divine.
En observant la construction et la structure du lis représenté sur les figures héraldiques, différentes interprétations peuvent être faites :
Le langage des fleurs, parfois important lorsqu’on offre un bouquet, n’est pas sans rapport avec le symbolisme historique : la blancheur de la fleur de lis symbolise toujours la pureté, l’innocence et la virginité, ce qui explique qu’il orne les églises mais aussi les cérémonies de mariage. L’amour pur et la noblesse des sentiments sont indissociables du lys mais aussi de l’union maritale.
Par prolongement de ces symboles, le lys est également utilisé lors des décès afin d’illustrer la purification de l’âme du défunt avant de rejoindre le paradis. Il correspond également à la sérénité qui doit accompagner le chagrin.

Permettez quelques mots au sujet de la Fleur de Lys.
On sait que les Féministes ont toujours eu comme emblème une fleur sacrée représentant le sexe féminin.
En Asie, en Egypte, c’est le lotus. A Rome, c’est la rose.
Chez les Celtes, le lotus prend le nom de lys.
Mais d’abord les peuples du Nord ont le Nénu-phar (Nénu, nien, ninus ; et ce mot phar, qui complète le nom, est celui qui entre dans les mots phara-on et phara-mond).
Le lotus a disparu, mais il a laissé dans les langues du Nord le verbe louteren, qui signifie laver, purifier, parce que dans les initiations on lavait ou purifiait ceux à qui on conférait le droit de se ranger sous la bannière du lotus, ou du lys (de là la confession).
Lodwitsch signifie « fils du lotus ». C’est le nom qu’on donnait aux initiés avant leur trahison. Mais après ils en firent Lodoïx, Ludovicus, Louis, et, du signe sacré féminin, ils firent un signe infamant.
Sous Clovis, on marquait les criminels (du moins ceux que l’on voulait reconnaître comme tels) d’une fleur de lys imprimée d’une façon ineffaçable sur l’épaule. C’était le signe infamant, parce que c’était l’emblème des anciens partisans du régime gynécocratique. Plus tard, cet emblème gardant son prestige malgré tout, les masculinistes l’adoptèrent pour se donner les apparences de la légitimité que ce symbole représentait toujours dans l’esprit populaire.
M. Herriot, qui, dans les Annales, décrit le costume des femmes antiques, nous dit qu’une statue de Clotilde, au porche de Saint-Germain-des-Prés, nous la montre portant une couronne décorée d’ornements qui semblent présager la fleur de lys des futurs rois de France.
Ce qui veut dire que les femmes portaient encore la fleur de lys.
Dans une quantité d’anciennes images, on trouve le lotus sacré.
Dans une vieille église de Bruxelles, on voit un tableau représentant saint Joachim et sainte Anne ; il sort de leur cœur deux tiges, qui se réunissent en une seule, supportant un lotus dans lequel, comme dans un berceau, sont Jésus, Marie, Joseph : ce qui prouve que les Catholiques appliquaient tous les symboles à leur dogme, sans les comprendre.
@ Étirév Anwen : pour faire suite à votre commentaire très intéressant, il me parait un peu hasardeux de prétendre que le monde de dieu, de l’église, les “Cathos” comme vous les appelez, utilisaient des symboles (assez nombreux) sans les connaitre…
@Étirév Anwen : “Dans une vieille église de Bruxelles”… Depuis quelle heure un simple tableau d’une vielle église de Bruxelles représente-t-il l’incompréhension de tous les symboles et dogmes des Catholiques ? Je me marre !
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