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Les prêtres de la communauté Saint-Martin incarnent une vision décomplexée et pugnace du catholicisme. Leur ostentation suscite des vocations mais aussi les craintes des chrétiens progressistes.
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Temps de Lecture 17 min.
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Ils n'ont qu'un message : l'Eglise est de retour. Souvent en groupe, toujours en soutane, les prêtres de la communauté Saint-Martin incarnent une vision décomplexée, pugnace et clairement identifiable du catholicisme. À travers leurs paroisses, ils tentent de reprendre pied dans la sphère laïque. Leur ostentation suscite des vocations mais aussi les craintes des chrétiens progressistes.
Lorsqu'ils ont franchi le seuil du Champ du Coq, le restaurant que vient d'ouvrir l'ancien international de rugby Sébastien Chabal dans la zone industrielle de Meyzieu, les conversations se sont suspendues une fraction de seconde. Puis elles ont repris, l'air de rien.
Il n'était plus que ces quelques regards furtifs, difficiles à déchiffrer. Ils glissaient vers les trois hommes à chaque fois qu'ils retournaient vers le buffet à volonté. Entre deux ravitaillements, Grégoire-Marie Daniault, Edouard de Vregille, 37 ans tous les deux, et Jean-Baptiste Balaÿ, 32 ans, ont raconté leur vie de prêtres. De prêtres en soutane.
L'habit noir a fait le même effet quand les trois ecclésiastiques, ordonnés en 2003, 2004 et 2008, ont débarqué dans la paroisse de la ville, il y a un an. “Notre style était inattendu”, reconnaît Jean-Baptiste Balaÿ. Il détonnait dans cette grande banlieue lyonnaise plutôt populaire, marquée à gauche, véritable terre de mission religieuse. Une poignée de bouffeurs de curé, d'ennemis jurés de la calotte y ont été de leurs “croaa ! croaa !” au passage de ces corbeaux de retour.
“LES GENS NOUS ONT VUS COURIR COMME DE JEUNES CHIENS. ILS ONT APPRÉCIÉ NOTRE ÉNERGIE, NOUS ONT RECONNUS COMME CE QUE NOUS SOUHAITONS ÊTRE, DES PRÊTRES DE NOTRE TEMPS.
A en croire leurs cibles, les quolibets des vieux mécréants n'ont pas duré, pas plus que les préventions des pratiquants. “L'appréhension s'est dissipée, explique Edouard de Vregille. Les gens nous ont vus courir comme de jeunes chiens. Ils ont apprécié notre énergie, nous ont reconnus comme ce que nous souhaitons être, des prêtres de notre temps.”
De fait, une heure auparavant, alors que s'achevait la messe dominicale dans la petite église de Meyzieu, le contact avec les fidèles ne semblait pas souffrir de barrières. Des parents venaient discuter, tandis que leurs rejetons indisciplinés couraient entre les bancs.
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