Boutique le Point
Evenements
Jeux concours
Partenaires
Les ventes flash deviennent monnaie courante dans la capitale : les biens ne restent pas en vente plus d’une semaine, vendus parfois sans visite.
Temps de lecture : 4 min
“Avant même d’avoir visité le 4-pièces qu’il convoitait, un candidat connaissant déjà l’immeuble abritant le bien proposé a fait une offre de prix, sans demande de rabais. En quinze ans d’activité, je n’avais jamais vu ça ! » s’étonne encore un agent immobilier du 15e arrondissement de la capitale. Tutoyant désormais 8 900 euros/m2, en moyenne, selon les notaires de Paris-Île-de-France, la cote de la Ville lumière a flambé de 6,6 % en un an, battant au passage son record historique. Dans l’hypercentre, les 2e et 10e arrondissements connaissent même une hausse annuelle à deux chiffres ! « L’excitation des acquéreurs est palpable et nous sommes sur un pic de manque de stock », s’alarme Alexis Caquet, patron de Vanneau Immobilier. « À Bastille et Ledru-Rollin, les ventes s’effectuent en un clin d’œil et au prix fort. Beaucoup de candidats sont frustrés lorsqu’ils s’aperçoivent que l’offre qu’ils ont repérée sur Internet a déjà trouvé preneur », raconte Domenico Criseo, directeur de Century 21 Chorus Immobilier.
Même son de cloche de l’autre côté de la Seine, au sein du 5e arrondissement, couru pour sa qualité de vie et ses bonnes écoles. « Fin mai, début juin, tout le monde s’est réveillé. Depuis, ça n’a pas arrêté, commente Patricia Cariou, de l’agence Monge Patrimoine. Les familles qui veulent trouver chaussure à leur pied entre le Panthéon et le Jardin des Plantes se mettent sur liste d’attente. Et sont moins regardantes s’il n’y a pas d’ascenseur, de local à poussettes ou à vélo. » Certains acheteurs vont vite, quitte à se rétracter ensuite. « Malgré des budgets importants, de plus en plus d’entre eux doivent faire des concessions en regard des prix élevés du parc immobilier bourgeois, qui s’étire de Denfert-Rochereau aux quais de Seine, en passant par Montparnasse », complète Pierrick Bouyer, directeur de Century 21 Assas-Raspail.

  ©  DR
Huit arrondissements à plus de 10 000 €/m2 © DR

À la tête d’une étude de notaires proche d’Alma-Marceau, Me Christian Lefebvre est formel : « Dès qu’un bien correct arrive sur le marché, il part en une semaine. Je m’étonne de la réactivité nécessaire pour emporter la mise. Il faut être capable de dire oui tout de suite, et ce, quel que soit le prix demandé. » Plus au nord, le seuil des 10 000 euros/m2 est atteint à Lamarck-Caulaincourt et même parfois au village Ramey, vers Clignancourt. « En juillet, ça a été un vrai feu d’artifice ! Mais le second semestre devrait être beaucoup plus calme au vu des prix stratosphériques – pas moins de 12 000 euros/m2 aux Abbesses », note Brice Moyse, patron des agences Immopolis. « Que ce soit à Montmartre ou dans le 9e arrondissement, en vogue, la hausse des appartements de qualité est beaucoup plus importante que celle des biens standard, assure Martine Kuperfis, fondatrice du groupe Junot. Autour de la rue des Martyrs, à Saint-Georges, Notre-Dame-de-Lorette, Pigalle sud ou dans la Nouvelle-Athènes, c’est 10 000 à 12 000 euros/m2, en moyenne, pour habiter un étage élevé d’un bel immeuble avec ascenseur. » Signe qui ne trompe pas, dans l’ensemble de la capitale, tout se vend.

Réactivité. Un bien correct ne reste pas sur le marché plus d’une semaine (ici, rue des Artistes, 14e). © Xavier POPY/REA

Même les sombres rez-de-chaussée trouvent preneur auprès de gens qui y engagent des travaux. « Dans le 16e arrondissement, confronté à une épouvantable pénurie d’offres, les premiers étages partent à nouveau, avec toutefois une décote intermédiaire de l’ordre de 10 à 15 %, rappelle Roger Abecassis, PDG de Consultants Immobilier. À l’opposé, les appartements avec quatre chambres surcotent du fait de la très forte demande de familles recomposées. » La promotion immobilière haut de gamme participe aussi à la fête. « Plus optimistes qu’avant, les cadres supérieurs qui arrivent à financer leur emprunt n’hésitent pas à revendre leur appartement afin de se loger mieux, et/ou plus grand dans le neuf, analyse Christophe Bacqué, président d’Emerige résidentiel. En à peine deux mois de commercialisation, nous avons vendu, dans le 12e arrondissement, les deux tiers d’une cinquantaine de nouveaux logements avec balcon, cédés à 12 100 euros/m2, en moyenne, place Félix-Éboué. » Retour de la confiance, ciel bleu, planètes alignées… De nombreux prétendants passent à l’action s’ils peuvent le faire. « Ici, en quinze ans, la plus-value a atteint 100 %. Par leurs achats-reventes, les Parisiens alimentent eux-mêmes la hausse des prix », observe Laurent Vimont, président de Century 21 France. Un phénomène de centrifugeuse qui expulse inexorablement vers les départements de la petite couronne tous ceux qui n’ont plus les moyens d’acheter dans la grande partie de Monopoly qui se joue dans la capitale.
– Rennes (6e), studette, 15 m2, 5e étage, ascenseur, 235 500 euros (15 000 euros/m2).
Panthéon (5e), imm. 1800, studio, 17 m2, 4e ét., sans asc., 220 000 euros (12 950 euros/m2).    
– Sentier (2e), 2-pièces, 23,50 m2, poutres, 260 000 euros (11 050 euros/m2).    
– Abbesses (18e), 2-pièces, 29 m2, 1er ét., calme, 325 000 euros (11 200 euros/m2).
– Ledru-Rollin (12e), imm. bourgeois, 2-pièces, 39 m2, 355 000 euros (9 100 euros/m2).    
– Rue Saint-Denis (2e), 2-pièces, 40 m2, RDC., 370 000 euros (9 250 euros/m2).    
– Passy (16e), imm. 2002, 2-pièces, 45 m2, 1er ét., 495 000 euros (11 000 euros/m2).
– Abbesses (18e), imm. Montmartre, 3-pièces, 49 m2, rénové, 550 000 euros (11 200 euros/m2).
– Rue Victor-Macé (9e), imm. années 1980, 2/3-pièces, 50 m2, 5e ét., asc., balcon, 580 000 euros (11 600 euros/m2).    
– Bonne-Nouvelle (10e), 2/3-pièces, 52 m2, balcon, parquet, moulures, cheminées (PMC), 514 000 euros (9 900 euros/m2).    
– Place des Vosges (3e), duplex, 54 m2, imm. 1990 standing, 660 000 euros (12 200 euros/m2).    
– Rue Pierre-Demours (17e), 3-pièces, 63 m2, clair, PMC, 740 000 euros (11 750 euros/m2).    
– Rue de l’Estrapade (5e), 750 000 euros (12 000 euros/m2).
– Barbès (18e), imm. pierre de taille, 3-pièces, 65 m2, 4e ét. sans asc., PMC, 560 000 euros (8 600 euros/m2).    
– Rue de Fleurus (6e), imm. années 1970, 3-pièces, 70 m2, travaux, 950 000 euros (13 600 euros/m2).    
– Grenelle (15e), imm. années 1970, 3-pièces, 73 m2, terrasse 34 m2, vue tour Eiffel, 1,05 M euros (11 600 euros/m2).    
– Rue Tournefort (5e), imm. années 1930, 3-pièces, 75 m2, 1,040 M euros (13 850 euros/m2).    
– Maubert (5e), imm. XVIIe s., duplex, 75 m2, 895 000 euros (11 950 euros/m2).
– Rue Vineuse (16e), 3-pièces, 80 m2, 1er ét., 2 chambres, travaux, 720 000 euros (9 000 euros/m2).    
– Rue Montcalm (mairie 18e), imm. bourgeois, 3-pièces, 80 m2, petits travaux, 745 000 euros (9 300 euros/m2).    
– Rue Jean-Baptiste-Say (9e), bel imm., 4-pièces, 84 m2, 4e ét., asc.,1,050 M euros (12 500 euros/m2).
– Rue Rodier (9e), 4-pièces, 85 m2, 3 chambres, 895 000 euros (10 550 euros/m2).    
– Croix-Rougeuros (6e), imm. bourgeois, 4-pièces, 86 m2, 1,130 M euros (13 150 euros/m2).    
– Saint-Sulpice (6e), 3-pièces, 86 m2, 2e ét., travaux, 1,290 M euros (15 000 euros/m2).    
– Bd Saint-Germain (7e), imm. XVIIe s., 3-pièces, 88 m2, poutres, 1,240 M euros (14 100 euros/m2).
– Rue Monge (5e), 4-pièces, 93 m2, 5e ét., asc., travaux, 1,2 M euros (12 900 euros/m2).
– Beaugrenelle (15), imm. 2004, 4-pièces, 95 m2, balcon-terrasse, 1,1 M euros (11 600 euros/m2).
– Rue des Ecoles (5e), 4-pièces, 96 m2, 1,045 M euros (10 900 euros/m2).
– Rue Raynouard (16e), imm. PDT, 3-pièces, 102 m2, 2 chambres, 2e ét., asc., clair, 1,250 M euros (12 250 euros/m2).
– Rue de l’Annonciation (16), imm. 1980, 4-pièces en duplex, 107 m2, 2 chambres, 2e ét. travaux, 1,120 M euros (10 450 euros/m2).    
– Quinze-Vingts (12e), imm. bourgeois, 4/5-pièces, 110 m2, balcon, 1,265 M euros (11 500 euros/m2).
– Rue Legendre (17e), imm. PDT, 5-pièces, 124 m2, 3 chambres, 4e ét., 1,530 M euros (12 350 euros/m2).
– Rue Lepic, maison, 118 m2, 2 chambres, jardinet 40 m2, 1,6 M euros (13 560 euros/m2).    
– Rue Boissonade (14e), 5-pièces en duplex, 134 m2, jardin, 1,950 M euros (14 550 euros/m2).
– Rue de Grenelle (7e), 5-pièces, 142 m, 3e ét., 2,7 M euros (19 000 euros/m2).    
– Bd Raspail (6e), imm. PDT, 5-pièces, 155 m2, travaux, 2,180 M euros (14 050 euros/m2).    
– Place Wagram (17e), imm. PDT, 6-pièces, 160 m2, duplex aux 5e et 6e ét., 3 chambres, 1,4 M euros (8 750 euros/m2).    
– Square Trousseau (12e), imm. PDT, 7-pièces, 158 m2, 2,120 M euros (13 400 euros/m2).    
– Notre-Dame-des-Champs (6e), imm. PDT, 6-pièces, 181 m2, travaux, 2,360 M euros (13 050 euros/m2).    
– Av. de Wagram (17e), imm. PDT, 6-pièces, 185 m2, 1er ét., clair, PMC, 1,995 M euros (10 800 euros/m2).
Consultez notre dossier : Immobilier : l’après Covid
Newsletter économie
Chaque jeudi, recevez le meilleur de l’actualité économique, et recevez en avant-première les exclusivités du Point.

Newsletter économie

Vous pouvez consulter notre Politique de protection des données personnelles.
La rédaction du Point vous conseille
Signaler un contenu abusif
Merci de renseigner la raison de votre alerte.
Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire
Code erroné
Un avis, un commentaire ?
Ce service est réservé aux abonnés
Voir les conditions d’utilisation
Vous devez renseigner un pseudo avant de pouvoir commenter un article.

L’info en continu
En kiosque
Anticancer : Les découvertes qui changent tout
Consultez les articles de la rubrique Immobilier, suivez les informations en temps réel et accédez à nos analyses de l’actualité.
Immobilier : l’après Covid
Le marché atteint des sommets

Expérience Le Point
La boutique
Abonnements
Applications mobiles
Nos partenaires
Nous sommes OJD
Les forums du Point

FAQ
Politique de protection des données à caractère personnel
Gérer mes cookies
Crédit d’impôt
Cours de langues
Bons d’achat
Comparateur PER
Portail de la transparence
Tutoriel vidéo
広告宣伝
Nous contacter
Plan du site
Mentions légales
CGU
CGV
Conditions générales d’un compte client
Charte de modération
Archives

* Champs obligatoires
Avec un compte LePoint.fr :

Créez un compte afin d’accéder à la version numérique du magazine et à l’intégralité des contenus du Point inclus dans votre offre.

Pour ce faire, renseignez
votre numéro d’abonné dans les paramètres de création de compte.
Vous avez un compte Facebook ?
Connectez-vous plus rapidement
Vous avez un compte Facebook ?
Créez votre compte plus rapidement
Veuillez saisir l’adresse mail qui a servi à créer votre compte LePoint.fr
Cet article a été ajouté dans vos favoris.
Pour soutenir Le Point acceptez la publicité personnalisée.
Déja abonné ? Je m’identifie

根源

カテゴリー

タグはこちら

,