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Face à la chute de sa monnaie, Pékin réagit. Pour tenter de freiner la dépréciation du yuan, la banque centrale chinoise annonce ce lundi qu’elle abaisse le taux de réserve obligatoire en devises étrangères des banques chinoises. Ce ratio correspond à la part en monnaies étrangères que les banques doivent posséder dans leurs coffres. A compter du 15 septembre, il passera de 8 à 6% comme l’a indiqué l’institution dans un communiqué.
Cette initiative doit permettre de faire remonter le cours de la devise chinoise, alors que le yuan a atteint lundi son plus bas depuis deux ans face au dollar. En début d’après-midi, il s’échangeait à 6,93 pour un dollar sur les marchés. Depuis le début de l’année, le yuan a perdu 8% de sa valeur face au dollar américain et il a touché récemment son plus bas niveau depuis deux ans.
Ce mouvement s’explique à la fois par la vigueur du billet vert sur les marchés mondiaux et par la dégradation continue des perspectives économiques de la Chine. Cette décision vise à améliorer « la capacité des institutions financières à utiliser leurs capitaux en devises étrangères », indique la Banque populaire de Chine (BPC) dans un communiqué publié sur internet.
Plusieurs traders et analystes ont déclaré que l’annonce de la BPC était attendue et qu’elle visait entre autres à faire comprendre aux marchés que la baisse rapide du yuan était jugée indésirable par les autorités chinoises. La banque centrale avait déjà réduit le ratio de réserves de change de 100 points de base en avril.
La décision de la banque centrale de stimuler sa devise marque toutefois un revirement par rapport à sa politique des dernières semaines, qui visait probablement à laisser « glisser » sa monnaie pour réduire le prix à l’étranger de ses exportations et ainsi les doper dans un contexte où son économie faiblit. C’est la lecture qu’en fait l’analyste Guillaume Dejean de Western Union Business Solution. Les exportations demeurent l’un des moteurs de la croissance et de l’économie chinoise, laquelle produit des biens dans un grand nombre de domaines, du textile à l’automobile en passant par la technologie.
Contrairement à ses homologues occidentales, la banque centrale chinoise n’a pas pour première et seule mission de contrôler l’inflation. Sous influence du régime, elle obéit à des objectifs économiques variés, dont le fait de jouer sur la monnaie pour rendre les produits chinois attractifs. Ainsi, la devise chinoise est loin d’être entièrement et librement convertible. Chaque jour, la banque centrale fixe un taux pivot. Seule une fluctuation de plus ou moins 2% de sa monnaie autour de ce taux est tolérée.
(Avec agences)
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