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La Banque centrale (CBN) a enfin cédé, pourrait-on dire ! En réaction aux multiples pressions qu’elle reçoit de toutes parts, l’institution financière centrale du Nigeria vient d’annoncer qu’elle va instaurer un régime de change de naira déterminé par le marché. Après avoir longtemps résisté aux appels lui demandant de laisser flotter librement la monnaie, la banque a finalement cédé. Mentionnant le plan de redressement réclamé par la Banque africaine de développement, « Plan de relance et de croissance 2017-2020 », certains experts ont expliqué que cette mesure était nécessaire pour relancer le pays.
« Ces décisions marquent l’impact progressif de la gestion du vice-président Yemi Osinbajo », a-t-on laissé entendre. Le vice-président contraint par la situation économique de son pays était obligé de mettre de côté l’opposition du président Buhari à toute idée de dévaluation du naira ou d’assouplissement de la politique monétaire du pays.
Le Nigeria avait en effet, refusé de faire flotter sa monnaie. Une position qui a permis l’explosion du marché parallèle vers lequel se sont tournés particuliers et entreprises, face à la pénurie de devises extérieures qui s’en est suivie.
« Le refus du Nigéria à mettre en place des réformes adéquates a été plus remarqué au niveau du marché des changes qui a connu un important déficit de liquidités après que la CBN ait gelé le taux de change officiel à 199,1 nairas pour un dollar en 2015, avant de le laisser partiellement flotter en 2016 », illustre le directeur général de Afrinvest, Ike Chioke.
Par cette décision de laisser flotter la monnaie selon le marché, le Nigeria vient donc de franchir un cap important.
En prenant la décision de laisser flotter librement, la CBN est aussi entrain d’envisager de lever l’interdiction d’allocation de devises étrangères à une série de 41 biens et services, conformément au « Plan de relance et de croissance 2017-2020 ». L’interdiction avait été prise par la CBN pour arrêter l’hémorragie de devises extérieures, alors que les réserves s’épuisaient. Cette nouvelle mesure pourrait permettre dans le contexte où le naira flotte librement, de  protéger le naira, de rassurer les investisseurs, de favoriser une stimulation de l’activité économique du pays et permettre la spéculation et la thésaurisation de dollars. La CBN verrait alors les réserves se renflouer le plus rapidement possible.
Comme si cela avait été planifié, depuis quelques semaines, la Banque centrale avait commencé à rendre quelques millions de dollars disponibles dans les banques. La semaine dernière, elle a sorti 500 millions de dollars aux banques et la semaine d’avant 541 millions de dollars, à en croire Isaac Okorafor, directeur par intérim en charge du service de communication à la CBN. De quoi fournir suffisamment de dollars sur le marché. Ses opérations sont destinées en partie « pour les paiements en dollar associés aux frais scolaires, médicaux et de voyage », a expliqué Isaac Okorafor. Les 41 biens et services viendraient s’ajouter à ces frais.
Avec ces deux mesures, celle premièrement de laisser flotter librement la monnaie et celle de lever l’interdiction d’allocation de devises étrangères, il faudra malgré tout craindre une montée du taux d’inflation. En janvier 2017 il était à 18,7%, son plus haut depuis 15 ans. La CBN vise les 15,74% pour l’année et 12,42% pour 2018.
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