Non contents d’avoir ressuscité la saga de Star Wars, les studios Disney et LucasFilms ont eu l’idée de créer des films dont les intrigues sont indépendantes, tout en s’insérant dans la chronologie générale de la franchise.
Rogue One se situe ainsi avant la bataille de Yavin décrite dans Star Wars Épisode IV: un nouvel espoir et met en scène de tout nouveaux personnages.
Imaginez un monde sans Jedi et où l’Alliance Rebelle a vaguement entendu parler de l’Étoile noire (la Death Star) et doit absolument en trouver les plans. Bienvenue dans l’univers particulier de Rogue One, antépisode et dérivé du film de 1977 de George Lucas.
Ce qu’on sait grâce aux informations distillées au compte-gouttes par la productrice Kathleen Kennedy, le réalisateur Gareth Edwards ou le coscénariste et grand maître des effets spéciaux John Knoll (dont vous connaissez l’invention… le logiciel Photoshop, créé en compagnie de son frère!), c’est que Rogue One détaille le vol des plans de l’Étoile noire, construite par le directeur Krennic (Ben Mendelsohn) qui sait que son invention pourra assurer la victoire de l’Empire.
Du côté de l’Alliance Rebelle, une équipe composée principalement de Jyn Erso (Felicity Jones) et du Captaine Cassian Andor (Diego Luna), un espion avec des années de services, va tout mettre en œuvre pour réussir sa mission. Et pour ceux qui ne baignent pas dans l’univers créé par George Lucas, ce sont ces plans qui sont remis à la princesse Leia dans Star Wars Épisode IV: un nouvel espoir.
Continuité et originalité
S’inscrivant dans la saga originelle, Rogue One est également une création qui peut être vue séparément. En amateur de la franchise et employé d’ILM (Industrial Light & Magic, la division des effets spéciaux de LucasFilms), John Knoll a d’abord imaginé cette histoire en jeu sous forme de conversation dans la cafétéria des studios. C’est après un rendez-vous avec Kathleen Kennedy qu’il a eu le feu vert pour développer le scénario.
Parmi les nouveautés, dont Gareth Edwards n’a pas hésité à parler, figure la planète Jedah (le nom possède une similitude de prononciation avec le mot «Jedi»), des décors installés tantôt en Jordanie, tantôt dans les studios Pinewood de Londres, en Angleterre. «Si Un nouvel espoir peut être vu comme l’histoire de Jésus, alors il doit exister toute une religion au-delà. […] Il se devait donc d’y avoir l’équivalent de La Mecque ou de Jérusalem dans l’univers de Star Wars. C’est également une notion très contemporaine d’avoir un Empire qui s’impose de manière religieuse avec ses propres raisons, ses objectifs spécifiques. C’est dans ce contexte que la Résistance commence à voir le jour, et tente de s’organiser pour lutter.»
La hauteur, en pieds, de la fameuse Étoile noire, large de 21 pieds. Une équipe entière a eu pour tâche de la reproduire à partir de photos et d’images d’archives.
Le plateau de Yavin 4 mesurait 350 pieds de long sur 200 de large. Gareth Edwards tenait à ce que les acteurs aient la liberté de se déplacer comme ils le souhaitaient.
Le nombre d’effets spéciaux supervisés par John Knoll pour Rogue One.
La hauteur, en pieds, du nouveau robot K-2SO, doublé par Alan Tudyk. Ses déplacements ont été rendus par la captation de mouvements de l’acteur.
Rogue One: une histoire de Star Wars déboule dans les salles dans toute la province dès le 16 décembre.
En plus des nouveaux épisodes de la saga Star Wars et des longs métrages qui se déroulent en parallèle, les studios Disney et LucasFilms ont pris un risque de créer une certaine lassitude chez les amateurs de l’univers de George Lucas. Ce n’est toutefois pas le cas pour les trois fans à qui nous avons parlé, qui ont hâte de voir ce que leur réserve Rogue One: Une histoire de Star Wars.
nostalgie
L’intérêt de Kim Martineau (L’univers de Jef & Kim: www.facebook.com/jefkimunivers) pour Star Wars est né de «l’esthétisme» du tout premier film de George Lucas, Un nouvel espoir, sorti en 1977 et qu’elle a vu lorsqu’elle était petite. «On dit que George Lucas s’est inspiré des nazis pour le visuel de l’Empire. Les lignes droites, les couleurs, les formes, etc.», souligne celle qui est ensuite devenue collectionneuse d’objets dérivés de la saga au fil du temps. Et, si elle n’a pas aimé la trilogie suivante – les antépisodes sortis de 1999 à 2005 – elle a été de nouveau séduite par Star Wars: le réveil de la force l’an dernier et ne réfrène pas son impatience à l’idée de découvrir Rogue One dans moins d’une semaine. «J’aime vraiment beaucoup la manière dont [les studios Disney et J.J. Abrams pour Le réveil de la force] ont redémarré la franchise. Avec Rogue One, je veux retrouver cette nostalgie de mon enfance que j’ai ressentie l’an dernier, l’émerveillement devant cet univers.»
Fidélité et cohérence
Sébastien Mineau a baigné dans l’univers de Star Wars depuis qu’il est en âge de parler! C’est donc tout naturellement qu’il a, ensuite, développé sa passion à travers, non seulement des films, mais aussi des livres, des bandes dessinées et tout ce qu’on appelle désormais «l’univers étendu». Spécialiste incontesté de la saga – il est l’un des animateurs des podcasts Star Wars en direct (https://starwars.direct) depuis 15 ans –, il porte une attention particulière à tous les détails et au canon de l’univers. Pour lui, les nouveaux films se situent en ligne droite avec la trilogie originale (les épisodes renommés depuis IV, V et VI) et permettent de suivre la suite des aventures de la famille Skywalker. «Depuis l’an dernier, avec Le réveil de la force, le Japon a toujours des éléments supplémentaires dans les bandes-annonces. Pour Rogue One, ce sont les Japonais qui ont eu droit à une scène dans laquelle on voit la mère de Jyn lui remettre un cristal. Quelle est la signification de ce cristal? Est-il simplement utilisé par le père de Jyn pour développer la super arme de l’Étoile noire ou est-ce que ça signifie que sa mère a des pouvoirs dans la Force?», commente-t-il.
Une famille
C’est au cinéma, alors qu’il avait 7 ans, que Jean-François Beaupré a été conquis par Star Wars. Le petit garçon qui avait lu les bandes dessinées parues avant la sortie du premier opus de George Lucas a encore sa petite cantina, jouet qui avait fait fureur en 1977. En grandissant et au fil de la sortie des deux autres longs métrages (L’empire contre-attaque et le Retour du Jedi) – «c’était presque religieux», dit cet ancien scout, capable aujourd’hui de citer des répliques de Yoda –, il est devenu collectionneur. Et, pour l’acteur qui a doublé Eric Bana dans le «reboot» de Star Trek de J.J. Abrams: «Pour moi, Star Wars, c’est une histoire de famille et c’est ça qui est venu me chercher en partant. C’est peut-être parce que j’étais enfant unique et que j’avais besoin de me créer une famille imaginaire qui a correspondu avec ces personnages. Je veux rire avec eux, je veux vivre des émotions avec eux.»