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L’effondrement de la valeur de la livre turque fragilise les producteurs de noisettes du pays. Un ingrédient essentiel pour la fabrication de la célèbre pâte à tartiner.
Quel lien entre la monnaie turque et le Nutella ? Aucun, en apparence. Et pourtant l’effondrement actuel de la livre turque pourrait entraîner dans les prochains mois une hausse du prix de la célèbre pâte à tartiner italienne, voire des ruptures de stocks. En cause : la noisette, ingrédient essentiel à la fabrication du Nutella, et dont Ankara est le premier producteur mondial avec 70% des récoltes totales.
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Depuis plusieurs mois, la politique économique hasardeuse du président Recep Tayyip Erdoğan a fait chuter le cours de la livre qui a perdu plus de la moitié de sa valeur cette année face au dollar. Un choix assumé par l’intéressé qui souhaite relancer les exportations pour doper l’économie. Problème, cette dévaluation renchérit le prix des importations. Parmi elles, on peut trouver les graines, les engrais et de nombreux autres biens essentiels aux producteurs de noisettes. Ainsi selon le Wall street journal , le prix de la tonne de fertilisant est passé de 215 dollars en 2020 à 650 dollars cette année. Un coût impossible à supporter pour les petites exploitations qui produisent la majorité des fruits à coque exportés.
Incapables d’acheter ces intrants, beaucoup voient leur production diminuer. Certains n’hésitent pas à arrêter la culture pour se salarier dans d’autres secteurs. Une catastrophe potentielle pour Ferrero, la maison mère de Nutella, qui achète un tiers des exportations turques.
Interpellé par des consommateurs inquiets, le groupe, par la voix de sa branche française, a tenu à apaiser les esprits : «on tient à rassurer les consommateurs pour éviter les ruées sur le Nutella, nous ne prévoyons pas du tout de pénurie», a affirmé une porte-parole dans les colonnes du Parisien , ajoutant que «Ferrero n’a pas eu écho de difficultés d’approvisionnement» dans sa chaîne logistique.
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Malgré les secousses, le marché de la pâte à tartiner au chocolat reste extrêmement attractif. De nombreux nouveaux acteurs cherchent à s’implanter dans ce segment toujours largement dominé par Nutella, même si sa part de marché s’est progressivement érodée ces dernières années, passant de 85% en 2010 à 64% aujourd’hui.
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osalteccino
le
Va falloir traiter directement avec les écureuils.
Oskar Lafontaine
le
Je ne mange jamais de Nutella.
Geneviève Meunier-dumont
le
une ” pénurie ” de nutella , mon Dieu comment nos ” jeunes ” vont ils pouvoir survivre à une telle catastrophe humanitaire ?
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La crise économique turque va-t-elle conduire à une pénurie de Nutella ?
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